Le Poème innommé...
Je suis ce morceau d'Islande,
En apparence, sa froideur, son austérité,
Mais sa lave et son feu tout intérieurs.
Je suis ce morceau d'Islande,
Volcan au bord de l'explosion.
Trop-plein d'émotions, ne peut jaillir qu'en éruption colérique.
Scories, cendres et poussières de moi...
Je suis ce morceau d'Islande,
Lac de silence à l'infini tranquille.
Trop-plein de larmes, ne peut s'épancher qu'en geyser imprévisible.
Larmes qui s'écoulent en un fleuve lent, impavide,
se perdent en méandres, et s'infiltrent au coeur de la terre...
Coulées de larmes, coulées de lave,
Seule voie de passage, seul chant possible ?
Tout un univers brut, minéral, formé de paradoxes et de contrastes, et pourtant si humain, comme le coeur d'une femme ?
Si tu approches la main, tu te brûles,
et si tu t'éloignes, sens alors ces souffles glacés à donner le frisson...
Désir, d'un coup d'ailes, d'un répit fugace et aérien, loin du feu et de la terre et de ses eaux ruisselantes...
12 octobre 2013.
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