#15
Je ne cesse de repenser à ce que cette psy m'a dit et à me demander pourquoi Julia ne m'a rien dit concernant cette thérapie !
Je roule en écoutant le gps qui va me mener vers elle, je ne cesse de me répéter ce que je pourrais lui dire également car j'aime quand tout est prévu et organisé je déteste être prise au dépourvu.
Mon gps m'indique que je suis déjà arrivée je n'ai fait que 10 minutes de route pourtant. Je me gare et cherche le numéro 23. Il y a de la lumière c'est déjà bon signe.
De l'extérieur la maison en jette, je ne sais pas ce qu'il fait vraiment son Thibault comme boulot mais à voir la maison il gagne bien sa vie.
Je m'apprête à sonner quand j'entends des rires à travers la porte et merde si j'arrivais encore à un moment inapproprié ?! Tant pis pour elle je dois lui parler et je ne peux attendre demain surtout que je suppose qu'elle va passer le week-end avec Thibault ici.
Je frappe une première fois, les rires passent au dessus et personne ne vient m'ouvrir je décide de sonner et d'insister en ne cessant de sonner jusqu'à ce que quelqu'un vienne m'ouvrir.
Les phrases tournent en boucle dans ma tête et je sais mot pour mot ce que je dois lui dire, je suis tellement en colère contre elle. Mais la personne qui m'ouvre la porte n'est ni Thibault ni Julia ...
- Crochet du droit qu'est-ce que tu fout là ?
Ne pas se dégonfler, ne pas se dégonfler, j'ai beau me répéter cette phrase en tête je perds mes mots mais j'arrive tout même à dire un mot.
- Julia ?
- Tu t'es trompée d'adresse !
Quoi mais non c'est bien pourtant l'adresse que Julia a laissé sur le frigo, elle doit être ici ou sinon où serait-elle ?! Je prends le peu de courage que j'ai pour lui parler, je pense même que c'est ma colère qui parle ...
- Mais elle m'a laissé cette adresse. Regarde par toi-même.
Je lui tends le papier avec l'adresse il le prend le lit et je me souviens enfin et surtout qu'il n'est pas seul chez lui ...
- Hey Roméo tu reviens quand ?!
Et merde j'en avais oublié les rires derrière la porte, c'était des rires de femmes. Il ne cherche pas à me présenter à elle, pourquoi il le ferait au final et il l'a renvoie direct dans la chambre sous un ton assez sec et autoritaire ...
- Dégage dans la chambre Anastasia.
Quel connard j'ai envie de dire mais je ne le dirais pas puisqu'une partie de moi est contente de la façon dont il l'a renvoyé pour moi ... Enfin pour me parler ...
- Désolé crochet du droit mais c'est bel et bien mon adresse.
J'espère que c'est une plaisanterie venant de la part de Julia car je pense que cette fois-ci elle a poussé le bouchon un peu trop loin, comment peut elle me laisser l'adresse de ce type et non celle où elle est, ok je suis trop envahissante apparemment elle cherche à se débarrasser de moi sympa ...
- Alors donne moi l'adresse de Thibault je dois parler à Julia et c'est urgent.
Je rêve où il rigole à mon nez ouvertement ce mec ?! Vraiment sans gêne ...
- Attends tu connais pas les portables ?
- Et toi tu connais pas mon poing gauche ?!
Bon ok c'était pourri mais il a le don de me mettre hors de moi et en même temps de me faire rire et aussi de me plaire .. mais je suis folle ou quoi depuis quand un homme me plaît !?
- Alors c'est la meilleure celle-ci, tu ne me parles pas et quand tu oses enfin me parler c'est pour me demander l'adresse de mon meilleur pote, non mais je rêve vraiment c'est soit je t'accompagnes soit je te laisse ici ...
- NON
Je m'apprête à partir et me débrouiller par moi même quand sa greluche repris la parole.
- Romeo je me refroidis ...
Beurck beurck et re beurck c'est écœurant ... Au moment où je m'apprête à franchir la porte pour aller vers ma voiture il m'attrape par le poignet, à croire que c'est devenu une habitude de sa part ...
- C'est devenue une habitude de m'attraper le poignet ?!
- Minute, puis il regarde vers cette fille, prend tes affaires et casses toi Anastasia.
- Mais t'es pas sérieux là ?
- Oh que si dégage on baisera une autre fois.
Puis elle prit ses affaires et franchit la porte en me dévisageant et se retourna vers Mathew.
- Pauvre connard.
En même temps il ne l'avait pas volé mais il me tenait toujours mon poignet et cela devenait de plus en plus gênant pour moi. Il rigola à cette insulte et me regarda de nouveau.
Je fixa donc sa main sur mon poignet et il me lâcha instantanément.
- Je pourrais avoir l'adresse de Thibault maintenant.
- Non je t'emmène je te l'ai dit.
- Et moi j'ai dit non je ne monte pas avec toi seule en voiture.
Il se marra de nouveau, bien que j'étais sérieuse même plus que sérieuse cette fois-ci, il me fixa, pris son air sérieux et me dit :
- Attend tu crois que je vais te violer ou quoi ?!
Et là se fût la phrase, la parole, le mot de trop venant de sa part, je me retourna et courra vers ma voiture laissant tomber mon sac à terre ne prenant pas le temps de le ramasser, et encore moins de me retourner lorsqu'il cria mon prénom, je monta dans ma voiture et pris la route, essayant de faire partir cette peur qui me bouffe de l'intérieur ...
Et voilà il fallait qu'il me dise ça, le seul homme qui me faisais ressentir des choses inconnues auxquels j'étais peut-être prête à laisser ne serais ce une petite chance fou tout en l'air..
Je roule pour aller je ne sais où, j'ai les mains tremblantes, le cœur qui bat vite, ma respiration n'en parlons même pas c'est affolant.. il faut que je me concentre sur la route, et si il m'avait suivit ?! Je jette un regard dans mon rétroviseur intérieur, extérieur, rien pas de voitures qui me suit, il faut que je m'arrête que je reprenne mes esprits, que je respire, que je me calme où je vais faire un accident.. je permet sur le côté de la route sur un trottoir et je compte jusqu'à ce que je me calme, je me concentre sur les chiffres arrivaient à 72 je commence à retrouver une respiration cohérente, mes mains ne tremblent plus, et mon cœur ne fait plus aussi fort forcement. Je remet le contact et reprend la route.
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