Une voix qui ne m'est pas totalement inconnue vient de derrière le rideau, ça me fait un peu peur. C'est une voix douce, mais en même temps effrayante, chaque mot qu'il prononce résonne dans ma tête comme un horrible écho, un bourdonnement. Une douleur aigu me transperce la poitrine comme si elle allait exploser, j'ai du mal à respirer. Elliot s'approche de moi en posant sa main contre mon front mouillé de sueur, il me parle mais je n'arrive pas à distinguer ce qu'il dit.

- Oh, le poulpe tiens bon ! en posant sa main sur mon front
- Ah ! LÂCHE-MOI ! en repoussant sa main
- Hé bien, c'est comme ça que tu me remercies tête de pioche !
- Hé, Reisha ça va ?
- Ahah, oui seulement un petit malaise ça m'arrive quelques fois... dis-je avant de me lever de ma chaise
- Quelques fois hein... Elliot à toi aussi ça t'arrive de faire des malaises, non ? demande l'homme en se retournant vers le blond surpris
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles Break... en baissant la tête

Je vois Elliot aussi... Avant de me préoccuper de ce dernier je veux savoir qui se cache derrière le rideau. Qui est celui qui me donne ces douleurs atroces qui me rongent de l'intérieur. Je pose mes doigts délicatement sur le tissu rouge velouté puis tire d'un geste vif pour apercevoir la grande silhouette sombre. Il se tient debout, le visage fermé de fatigue, les yeux d'une couleur différente ainsi qu'une chevelure blonde aussi brillante que le soleil.

- Vincent ? en larmes
- Reisha, n'est-ce pas ?
- Oui, oui c'est moi Vincent tu me reconnais ?
- Comment cela se fait-il que ce sale rat de Nightray soit ici !
- Break ! Tsk, je dois partir Reisha, on se revoie bientôt. Reste forte comme tu l'as toujours été. il s'approche pour m'embrasser sur la joue
- Non, Vincent reste encore un peu, seulement un peu avec moi ! avais-je crié avant de tomber par terre en pleurant
- Vincent, pourquoi ? Reisha comment connais-tu Vincent ? dit le blond en me tirant l'épaule
- Arrête de pleurer, ressaisis-toi ! Répond moi, comment tu le connais !! crie le garçon
- Ca suffit Elliot, calme toi. dit le brun en essayant de calmer Elliot

Plus rien autours de moi m'importe, je ne peux plus rien faire ni dire juste penser à Vincent et à ce qu'il m'a dit. J'ai cru, qu'il était mort après toutes ces années à la recherche parmis les décombres d'il y a 10 ans, pendant la tragédie de Sablié...

A suivre...