Eléanor - ép.8
Ca y est ! Me voilà révélée. Que va dire Bérénice en prenant connaissance de mon contenu ? C'est que finalement, je me pose autant de questions que Léa, même si ce ne sont pas les même.
Bérénice me soulève, curieuse, puis ouvre mon rabat et sort la feuille que je contiens. Dans un silence de cathédrale, elle lit et relit les mots imprimés là.
"Tu penses que c'est sérieux ce jeu étrange ?" questionne t'elle sa fille.
"Pour être honnête, je ne sais pas. Il y a longtemps que j'avais arrêté de penser à ce mystère qui entoure ma naissance, mais là, je me sens comme obligée de poursuivre." dit Eleanor en réponse à sa mère.
"Ecoute ma chérie, tu fais comme tu l'entends, mais je ne veux pas qu'il t'arrive du mal. Si c'est une mauvaise plaisanterie ? Si ce "jeu" est dangereux ?" s'inquiète Bérénice.
" Maman, ne t'en fais pas. Personne à part nous ne connaît mon histoire, ce ne peut donc pas être une mauvaise plaisanterie. Et puis, je ne ressens pas de danger, plutôt de la curiosité. On dirait que quelqu'un sait tout de la courte période qui précède mon "adoption" et je veux savoir qui il est et ce qu'il me veut au bout de 30 ans. Et puis, tu sais, Hadès est là s'il y a un danger."
"Très bien, je respecte ta décision, je trouve cette situation étrange voilà tout. En revanche, je ne vois pas comment t'aider. Toutes les informations que nous possédons, tu les connais déjà. Quant à te tourner vers un organisme officiel, cela me paraît bien compliqué."
"Ne t'en fais pas Maman, je savais déjà tout ça, j'avais juste besoin de vous tenir au courant et très peur de vous dérouter. Je vais attendre de voir si je reçois d'autres enveloppes du même genre, là, j'aviserai."
"D'accord, mais surtout, tiens nous au courant." fit promettre Bérénice à Eleanor.
Sur ces mots à mon sujet, les deux femmes entreprirent de changer de conversation. Durant quelques heures, elles parlèrent de tout et de rien, les mains dans les plantations de saison, puis la fin de la journée arriva et il fallut rentrer.
Eléanor rappela Hadès qui dormait comme une souche dans la panier de Cadeau, le mini matou, "moteur à ronrons" en marche, lové entre ses grosses pattes. Hadès leva paresseusement une oreille, comprit qu'il était temps de retrouver son foyer et suivit sa maîtresse.
Le trajet fut fait en quelques minutes. Eleanor se pressa de servir le dîner d'Hadès, mit son propre dîner à cuire, puis se rendit dans la salle d'eau.
Propre et fraîche, elle récupéra son repas, garnit comme chaque soir son plateau, puis se rendit au salon et s'installa confortablement pour pouvoir lire et dîner à la fois.
"Comme le dis Maman, demain est un autre jour, nous verrons bien demain si nous avons une autre surprise." déclara t'elle à son fidèle compagnon.
Puis elle partit en voyage au confins de son livre en picorant distraitement.
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