Grandi

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Nous déjeunons tous les trois, le sujet de l’aventure que nous venons de vivre est bien entendu au centre des discussions. Jean semble très inquiet à mon sujet, il a peur que j’ai quelques regrets. Je le rassure, je me sent particulièrement confiant.

- Moi : Jean tu sais, je ne compte pas le refaire.

- Alan taquin : Il dise tous ça !

- Moi riant : Oui, c’est agréable. Mais je suis amoureux.

- Alan : T’en fais pas, je comprend tout à fait.

Je sent que j’ai grandit, je me sens plus sûr de moi. Je suis moins dans l’appréhension de ce qu’il pourrait m’arriver. Est-ce que c’est une bonne choses ? Je l’ignore, mais je verrais en temps voulu.

Jean lui aussi a grandi, il est totalement décomplexé. Trop peut être, il est même dévergondé ce petit voyou. Je me fait rire, mais en toute sincérité je suis vraiment content pour lui. J’ai juste peur qu’il s’attache a Alan sentimentalement. En effet, j’ai l’impression qu’Alan ne voit pas Jean comme son amoureux, mais Jean lui semble s’y attacher. Il va vraiment falloir que j’y veille et que je lui en reparle.

Je ne me suis pas rendu compte de la chose, mais j’ai descendu les escaliers sans l’aide de personne. Je viens seulement de réaliser la chose, je gonfle le torse, je suis fier de moi. On m’avait dit qu’il fallait pas que je me prenne la tête que naturellement les choses allaient revenir à la normal. Cette expérience m’a fait oublié tout le mal et je n’ai pas eu de problème à descendre. Je me sent tellement bien, je pense que je suis totalement guéri.

Amandine doit malheureusement assister au procès de son père aujourd’hui, je ne la verrait que demain. D’ailleur, je vais avec elle chez son psy, ça va me faire un peu bizarre, mais j’ai quand même hâte de le rencontrer et voir se que je peux faire de plus pour l’aider.

De mon côté, j’ai une visite de routine chez le kiné dans la soirée. Normalement ça devrait être la dernière, j’avoue que l’idée n’est pas pour me déplaire, j’en ai un peu marre de tout ca. Pour le moment je suis toujours interdit de sport “violents”, exit le tennis notamment. Cependant, j’ai le droit a la nage mais il faut que j’évite les zones ou je n’ai pas pieds par précaution.

Après le repas, en début d’après midi.

- Moi : Il fait super chaud aujourd’hui, je propose alors d’aller tous ensemble au bassin d’été.

- Jean : Oula, je suis pas sur que se soit très recommandé pour toi ça.

- Moi vexé : Tu arrêtes de me materné oui !

- Jean : Excuses moi, j’ai juste pas envie qu’il t’arrives des bricoles.

- Moi apaisé: Le médecin m’a dit qu’il faut juste que je reste là où j’ai pieds.

- Jean : Ah bon ?

- Moi : Mais oui, je m’amuserai pas avec ca tu sais. J’ai conscience de mon état, je me sent bien donc y’a pas de soucis.

- Jean : Si tu te sent mal on rentre direct alors.

- Moi : Ça va aller t’en fait pas !

Alan appelle sa maman pour lui demander de nous y conduire. Nous aurions pu y allé en vélo mais Alan n’a pas son maillot il aurait eu un petit problème technique. Au moins comme ça on y va tranquille sans se prendre la tête c’est pas une si mauvaise idée.

Pendant ce temps, avec Jean nous remontons, comme pour l'aller, je n’ai aucun problème pour monter, je prend juste mon temps. Jean est très attentionné, il reste avec moi au cas ou j’ai besoin d’aide. Ça ne s’avère pas utile au final mais j’apprécie sa prévenance.

Une fois en haut nous préparons nos petits baluchons pour le bassin. Dans mon sac je met mon maillot, une serviette, et ma console portable au cas ou. Je redescend, seul et s’en problème, je saute de joie mais intérieurement. C’est enfin fini tout ça, je vais pouvoir reprendre le cours de ma vie s’en me prendre la tête avec ça !

En plus ma plaie est guérie, les points de sutures sont résorbées. Il reste qu’une petite cicatrice qu’on ne voit presque plus. Comme me l’avait prédit le docteur, elle ne se verra presque pas elle est est juste à la limite du cuir chevelu. Je me réjouis de voir que malgré tout le mal psychologique subi je me sent de nouveau moi même.

Je n’oublierai pas ce qu’il s’est passé mais je suis passé a autre choses. Grace a mes parents, mon frère, ma sœur, mes amis, je suis me sent tellement bien que je n’ai même plus de malaise a y repenser.

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