Ma mère
— Tu veux donc pas manger dehors maman ?
Elle me regarde tristement, assise sur son lit. J’ai attendu le samedi pour ce voir dans cette hôtel miteux. Elle me demande de m’assoir à ses côtés et décide de tout déballer :
— Tout ce que je vais te dire, n’est que la réalité. Ton père t’a surement encore radoter que j’ai couché avec un de ses collègues alors que je n’ai jamais eu le droit de les connaitre. Je t’ai déjà raconté comment on s’était rencontré ?
— Non, tu sais, ne le prend pas mal mais avant, ça m’intéressait pas. Maintenant, oui.
— Ton père est toxique.
— Comme si…
— Comme si quoi ?
— Non, non, rien. Bon, parle-moi, je sens que ça te tiens à cœur.
— Merci, enfin bref. Ton père, je l’ai rencontré en boite de nuit. Je dansais vers mes vingt-ans, avec mes amies quand il nous a repéré avec ses amis. Je ne peux expliquer le coup de foudre mais on s’est rapidement marié. Puis, tu es née deux ans après. Dès notre installation, il a fait en sorte de me retirer de beaucoup de mes liens sociaux. Ma famille ok, mais pas mal d’amies, non. Je devais être soumise, rendre l’appart propre sous peine de coup. Lui être donc fidèle…
— Mais…je ne t’ai jamais vu avec des bleues.
— Dès ta naissance, tout était enfin calme. Sauf au lit, surtout quand je n’avais pas envie.
— Putain ! Comment je peux rester avec lui !? Surtout, surtout, comment ça a pu déraper ?!
— Je pense que c’était un test. Ton père déjà, depuis quatre ans, m’aimait plus. Me trouver inutile, une bonne à rien. Je lui rétorqué qu’il existait le divorce sauf qu’il me disait, que c’est seulement lui, qui acter la fin de notre relation, que si je crevais c’était par ses mains.
— Tu n’as pas essayer de me demander de l’aide ? Ou à mamie ?!
— L’emprise ma fille, l’emprise et surtout la survie. En fait, je pense que je l’aimais encore.
— Ducoup, ce test ?
— Il m’a demandé d’accueillir un collègue à lui et de prendre l’apéritif avec, le temps qu’il arrive. Comme il était long, j’ai discuté tranquillement. Puis, le type m’a fait boire, encore et encore. Il commençait à me déshabiller, se faire plaisir alors que je lui disais non. Et enfin, ton père est rentré, il m’a tiré les cheveux en rage, fier :
«
— Elle est bonne ma salope de femme ?
— Chéri, dit lui que je refuse….
— Elle me l’a demandé ta putain de coucher avec. Son vagin est un délice pour son âge ! Tu as de la veine mon salaud !
— Merci Franck. Je peux venir ?
— Bien sûr, détend toi !
Il tient toujours mes cheveux et ouvre sa ceinture pour sortir son sexe tendu :
— Suce !
— Chéri, à quoi tu joues ? Je me sens pas bien…
— Un plan à trois, je te punis ma chérie. Tu as bien trop bu, pour combler le manque de ton mari, tu as osé demander à te soulager avec un très bon ami. Tu me déçois et pourtant, je suis quand même fier que tu aimes les plans à trois. C’est ta faute hein ? Tu as bien voulu me trahir ?!
Il serre mes joues en rapprochant ma tête de son pénis. J’ai la nausée, je pleure et ferme les yeux pour ne penser à autre chose :
— Hein ?!
— Pardon mon amour….
— Pardon ?! Tu deviens alcoolique, une vrai salope ! Et je vais te le faire payer ! Tu l’a excité et moi aussi ! »
— Enfin, cette scène, c’était un peu avant l’été. J’ai essayé de démontrer à mon avocat que c’était préparé, qu’on m’a manipuler…Il me crois mais tu connais ton père, il voudra garder sa bonne réputation. Pardon ma puce, pardon pour tout.
Je l’a réconforte en silence et comprend mieux le comportement de mon père. Le démon s’est réveiller.
— Comment ça va à la maison ?
La vérité ? J’hésite mais si elle le sait, où vais-je dormir ? Ici ? Et puis, comment elle peut payer la chambre et les frais ?
— Papa se morfond. Il a certes repris le boulot mais….
— J’aimerais pas que son vrai visage se dévoile. Si jamais c’est le cas, préviens-moi, tu dormiras ici, ok ?
— Oui maman et de tout manière, je suis enfin majeur.
— Pardon, oui, bon anniversaire en retard ma puce.
— Merci maman. Au fait, comment tu peux payer tout ce que tu dois ?
— Je suis femme de ménage le matin et je garde parfois des enfants le soir. J’économise au mieux et puis, j’ai l’aide de mamie.
— Dommage qu’elle vit loin, tu aurais pu être chez elle.
— Je voulais rester proche de toi. Mais tu as raison, je vais accepter de revenir là-bas.
— Maman ?
— Oui ?
— Tu penses que papa peut dévoiler son vrai visage ?
— Je te protège mais il était violent avec moi. Pour toi, il est un bon père et continuera à l’être, j’en suis convaincu.
— Il te traite de salope.
— Hum…
— Bon, je t’invite au restaurant puis au ciné, cela te fera du bien. Merci de t’être confier, je comprend mieux. J’avais vraiment mal tu sais, quand on m’a dit que tu l’as trompé. Je suis une mauvaise fille d’y avoir cru !
— Oublie, je ne t’en veux pas. Je vais me préparer, merci pour l’invitation.
— Papa me donne des sous pour les courses et j’ai économisé moi aussi.
Un câlin encore plein de larme et elle file à la salle de bain avec de nouveaux vêtements. Mon téléphone vibre, c’est mon père :
« Je sais que tu es avec ta mère, dès que tu rentres, repasse-moi ma chemise et mon pantalon posés sur le canapé. Cire mes chaussures et je veux aussi que tu portes la robe noir et les escarpins que j’ai choisi pour toi, posé aussi sur le canapé. Demain, on a rendez-vous chez Alain, mon pote éditeur. J’ai décidé de te le présenter plus tôt. Plus vite tu gagnes ta vie, mieux c’est. Merci ma puce. Au fait, mes affaires, tu me les déposes plier sur la chaise de ma chambre et les chaussures devant la porte. En silence aussi, bisou, ton père »
— Un problème Marine ?
— Non, je relisais le message de papa. Il me parle d’un film qu’il va voir ce soir à la télé et me souhaite une bonne journée.
— Heureusement qu’il reste un amour devant toi. J’ai du mal à comprendre ses deux facettes…pourquoi tant de violences pour moi et autant de…Il se ment aussi, te fais avaler des mensonges tout en te laissant me voir…
— Aucune idée, je ne veux pas savoir. Tant que vous m’aimez tout les deux, qu’on puisse ce voir, ça me suffit. C’est horrible ce qu’il t’a fais et l’important, c’est que tu es enfin libre. Loin de lui et toujours proche de moi. Malheureusement, j’aime encore papa, c’est dur à entendre mais il reste un très bon père.
— C’est ton choix, et je ne peux l’influencer. En plus, tu vas bientôt quitter le nid.
— En parlant de ça, dans son message, demain, je vais rencontrer un ami éditeur avec lui. Il a apparemment quelques missions pour moi, pour commencer. Un peu payer pour un jour, louer un appart. Je verrais donc le monde de l’édition plus tôt et voir, ce qui me plairais pour la suite.
— Ton père est plein surprise. C’est une très bonne opportunité ! Tu peux déjà le remercier !
— C’est fait. On y va ? Tu es magnifique maman, comme toujours.
— Il ne faut pas exagérer !
— Mais si ! Et puis, tu es mon modèle de courage !
Elle rit et me pousse vers la sortie. Une fois dehors, elle se confie une deuxième fois en me disant qu’elle cherche à consulter un psy. Je n’ai pas choisi de restaurant et on s’arrête sur japonais. Une fois le ventre bien remplis, la digestion nous appel plus qu’un film et je la raccompagne jusqu’à l’hôtel après une heure de marche.
Je rentre plus tôt que prévu car j’entend du porno dans le salon. Comme la première fois, la porte est ouverte et enfin, ça le gêne, il commence par me tacler :
— Je pensais que tu rentrer tard, que vous allez voir des gays dans des boites de nuit !
— Non, bon, dès que tu as finis, je reviens.
— Oui, c’est ça, casse-toi. Je préfère maintenant la solitude, au moins, ma queue m’est fidèle !
— Tu as mangé ?
— Oui. Maintenant, file, tu es bien mignonne mais je ne pratique pas l’inceste.
— Tu me dégoutes !
— De rien.
Je m’en vais me rincer et lire un peu. Puis, il frappe à la porte, pour m’indiquer que c’est bon, je peux repasser. Je prend mon casque et me prépare à m’isoler quelques minutes.
Annotations
Versions