Je me retrouve seul face à mes deux parents qui viennent à peine de se lever eux aussi. Ils choisissent naturellement le moment du petit-déjeuner pour m'interroger sur mon début d’année scolaire, et mes ressentis.

Je me montre relativement honnête, je me suis bien accoutumé à ce nouvel établissement et à l’internat. Très vite, ils me demandent si j’ai envisagé la possibilité que mon établissement initial rouvre dans l’année. Ils m'informent que ce n’est pas le cas.

Je pense à l’éventualité que cela se produise réellement, j’ignore pourquoi mais j’ai du mal à l'imaginer, c’est comme si je refusais de le concevoir. J’en fais part à mes parents et il semblerait qu’eux aussi pensent la même chose.

En définitive, même si l’éventualité de reprendre les cours dans l'établissement de ma ville peut paraître séduisante, j’ai conscience que celle-ci a très peu de chance de devenir une réalité. En plus j’ai du mal à m'imaginer perdre mes nouveaux camarades de classe ou de chambrée.

Ayant terminé, je débarrasse mon petit déjeuner lorsque Marie arrive, je ne m’attarde pas pour autant, j’ai d’autres aspirations ce matin. Juste avant de les quitter, j’envoie des messages à Amandine et très vite on prévoit de se voir dans la matinée.

Je remonte et, au moment d’ouvrir la porte de ma chambre, je me rappelle que Jean y dort encore. J’entre alors discrètement et essaye de trouver de beaux vêtements et sous-vêtements malgré la pénombre. Puis je ressors direction la salle de bain.

Je me prépare à retrouver Amandine et je le fais bien, je compte bien lui plaire. Je suis finalement prêt et descend pour la retrouver, je passe par la rue. On se rejoint dans sa ruelle et à peine s’est-on rencontré qu’on s’embrasse à pleine bouche.

Puis après ce long baiser, on se promène main dans la mains dans le quartier. On discute. Bien entendu l’un comme l’autre, on est heureux d’être en vacances, on fait nos plans pour cette après-midi, vu la météo on prévoit de se baigner.

- Amandine : Par contre, prévois un slip de bain, il risque d’y avoir mes sœurs.

- Moi un peu déçu : OK d’accord.

- Amandine : T’en fais pas je compte te le faire enlever à un moment!

- Moi amusé : J’y compte bien, mais juste toi et moi.

- Amandine : En effet.

Amandine et moi nous taquinons bien entendu, nous faisons allusion à notre passé plus “ouvert” et notamment aux expériences durant les vacances d'été aux côtés du jeune couple qui s’est malheureusement séparé.