Tauron c’est fait beau ce matin, il a tout préparé afin de s’excuser en bonne et due forme, il entre dans le chêne millénaire et aperçoit Nerwen aux côtés de Celeborn et de Maëve, Nerwen en le voyant arrivé lui sourit :

–Arbre Tauron !

Elle se rapproche de lui lentement, Tauron lui répond avec le même sourire :

–Arbre Nerwen !

Ils se regardent dans les yeux, aucun des deux ne sachant comment commencer la conversation, au bout de quelques secondes, ils dirent ensemble :

–Je… Tu…

Tauron fit un signe de la main :

–Toi d’abord.

–Je suis désolée de t’avoir caché tout cela.

–Ce n’est pas grave, tu avais tes raisons et il faut dire aussi que j’ai mal réagi, mais c’est bientôt terminer, n’est-ce pas ?

–Oui, et on va pouvoir ouvrir la dernière cuvée que Maëve à garder pour nous.

Tauron hausse un sourcil, il en est sûr, c'est une des phrases codées qu’utilisaient les manifestants, comment connait-elle ce langage qui a été inventée bien avant sa naissance ? Il demande alors :

–Bien évidemment, mais cette cuvée est très précieuse, tu es sûre de vouloir la gouter ?

Elle ne lui répond pas, il continue :

–Il y a tellement de chose que je dois te dire, il jette un œil à Celeborn et Maëve qui n’ont pas bougé d’un pouce, je peux vous l’emprunter un petit moment ?

Celeborn leur fait un signe de la main :

–Oui, oui, mais il nous reste encore beaucoup de chose à planifier, donc soyez de retour avant le début du conseil.

Tauron lui répond en se retournant :

–Ça ne sera pas long.

Ils quittent la salle du conseil et une fois à l’abri des yeux et des oreilles, Tauron fait face à Nerwen :

–Qui t’a appris…

Elle le coupe :

–L’œil surveille la cuvée.

–Hein ?

Elle lui explique alors tout ce qui est en train de se préparer dans l’ombre, Tauron prit un air de plus en plus grave au fil de l’explication donnée par Styx, une fois qu’elle eut l’air d’avoir fini son monologue, il lui dit :

–C’est un peu difficile a avalé et tu veux me faire croire qu’ils utilisent la résurrection et qu’elle est bientôt complète ?

–Écoute, je sais que c’est difficile à croire, mais il faut nous faire confiance, Maëve m’a dit aussi la cuvée doit être séparée pour améliorer le goût, et le goût mystérieux le rend meilleure, je ne sais pas ce qu’elle a voulu dire par là.

Il répond sur un ton sec :

–Moi, je le sais.

Styx détourne le regard et dit déçu :

–Tu ne me fais pas confiance, hein ?

–Je fais confiance à Maëve.

Il lui tourne le dos et continue :

–Pour l’instant, je vais te croire, gagner ma confiance ne sera pas facile et tu risques d’être lynchée par les autres si tu restes.

–Ça sera toujours mieux que la vie que je mène.

Il commence à partir quand Styx le retient en disant :

–La patronne prépare une autre tournée !

Il part en faisant signe de la main, laissant Styx seule, il rentre chez lui en fixant nerveusement chaque elfe, maintenant qu’il sait qu’il est surveillé, il ne peut s’empêcher de suspecter toute personne sur son passage, il finit par rentrer chez lui, soufflant en fermant la porte, rassurer d’être rentré chez lui, ses amies sont restées pour la nuit, Circë fumant sa pipe lui demande :

–Est-ce que ça va ? Ça, c'est bien passé avec Nerwen ?

Il ne lui répond pas et cherche fébrile son bocal à champignon, il l’allume maladroitement et prend plusieurs profondes bouffées, s’étant calmé, il s’assoit et Tintallë présume :

–Ça c'est pas bien passée, n’est-ce pas ?

Il finit par sortir de son mutisme :

–La cuvée est surveillée.

Elles se jettent un regard surpris et fixe Tauron, Tintallë lui demande :

–De près ?

–Bien évidement.

Cette réponse signe le début de leur conversation en langage codée, Circë lui demande :

–Qui surveille la cuvée ?

–Les apparences sont trompeuses, la patronne se démène et c’est dédoubler pour sauver les apparences. Par contre, nous avons cinq mauvais vins qu’il ne faut pas prendre, le sixième vin est encore bon pour l’instant.

–C’est le vin ou il y a un arc dessus ?

–Oui, la patronne à travailler dur pour l’avoir, si nous voulons garder la bonne cuvée, il faut la séparer, son goût mystérieux n’en sera que meilleur.

Varda à son tour demande :

–Le mauvais vin a eu une influence sur les deux autres cuvées ?

–À force d’être attaché ensemble, oui, le bon vin devrait pourvoir sauvé ses cuvées.

C’est au tour de Tintallë de demander :

–La patronne est très occupée ?

–Oui, elle prépare une nouvelle tournée, elle sera trop occupée pour nous aider. Mais il y a plus important encore, il y a deux-mille ans, des recherches ont été effectuées, elles ont repris récemment.

–Ses recherches seront finies quand ?

–D’ici deux, trois jours apparemment.

N’ayant plus rien à demander et à se dire, ses amies se lèvent et quitte la maison, Tauron leur dit avant que l’une d’elle ouvre la porte :

–Bonne chance !