Maëve et Morgane se sont mis à discuter depuis plusieurs heures déjà pour se rabibocher et Maëve finit par lui raconter tout ce qui s’est passé depuis qu’elle est enfermée, Morgane réfléchit et lui expose ses doutes :

–Peut-on vraiment faire confiance à Styx ? Et puis même si elle est vraiment de notre côté, tu penses qu’elle arrivera à s’intégrer ? Je ne pense pas que les elfes seront ravis de voir une océanide parmi eux.

Maëve prend un air grave et lui répond :

–Ça ne sera pas facile, mais j’ai un minimum d’autorité, si je la prends sous mon aile, elle ne sera pas jetée dehors et puis, je lui ai promis de la protéger, elle a juste besoin d’avoir un endroit qu’elle peut appeler chez soi, après tout c’est ma future fille.

Morgane lui sourit, attendrie par la bienveillance qu’incarne Maëve :

–Tu es difficile à cerner, mais tu es bien plus apte que moi a jugée les gens… Je vais croire en vous, je serai là pour vous soutenir.

–C’est vrai ?

–Les fées et les elfes paient toujours leurs dettes, non ?

Maëve acquiesce et demande :

–Quelle dette ? C’est moi qui devrais avoir une dette envers toi.

Morgane balai cette affirmation de la main :

–Tu m’as soignée et aussi… tu as pleurée pour moi.

Maëve sourit, heureuse d’apprendre que Morgane l’ait pardonnée et propose :

–Si tu le veux, je peux t’accueillir aussi chez moi.

Morgane détourne le regard :

–Je ne sais pas trop.

Maëve la motive :

–Allez ! Ce sera marrant ! Sans compter le bruit que ça va faire, deux fées dans mon bar, avec ça il sera plein tous les soirs.

–Tu ne perds pas le sens des affaires à ce que je vois.

–J’ai un bar à faire tourner.

Morgane réfléchit à sa proposition et finit par souffler :

–J’accepte pour l’instant, jusqu'à ce que je trouve mon propre chez-moi.

Elles sont interrompues par le moniteur :

–Résurrection quatre-vingt-dix-huit pourcents.

Maëve râle :

–Franchement, je ne sais pas ce qui nous est passé par la tête pour ne pas détruire le labo.

–Il ne reste plus que deux heures, ils arriveront à tout arrêter avant ?

–Je ne sais pas, je l’espère.