Chapitre 2 - Frost ! Rendez vous utile pour une fois !
Les heures passèrent, puis les jours, puis vînt la semaine. Entre les tâches ingrates d'Elsa et l'excitation de retrouver mon petit ange, je ne tenais plus en place.
Arrivé à la fin de mes heures de travail, je bondis de mon poste, prêt à rejoindre Raiponce au 3ème jusqu'à ce que la reine des glaces m'interpella.
- Je vous ai envoyé les propals avec les dernières modifications, lui répondis-je hâtivement. J'attendis qu'elle vérifia mes propositions, par pure politesse.
- Il y a une faute sur la propal 1 et la 2 est en trop mauvaise qualité pour être exploité, me lança -t-elle glacialement.
Je contins mon impatience et repris mon poste. Je fis les modifications demandées et les lui renvoyai, avant de reprendre mon sac. Celle-ci les scruta longuement, mon regard ne se détachant pas de l'horloge, pressé par le temps.
- Il reste encore des choses à paufiner ! me dit - elle, en me regardant dans les yeux. L'impatience et la frustration se lut dans mon regard.
- Est ce que c'est pressé ? lui demandai-je, avec impatience.
- Je vais les faire à votre place ! souffla -t-elle, dépitée.
Je partis, direction le bureau des Pitch. En arrivant, j'interpellai l'un des collègues de Raiponce. Un homme, au look peu commun que tout le monde appelait Bun, à cause de son man bun.
Il m'expliqua que Raiponce était déjà partie, une heure auparavant.
" Merci Elsa, la reine des garces".
Je le remerciai avant de me précipiter au Jazzmen, rejoindre mon rayon de soleil. Je brandis mon téléphone, envoyant un message à Raiponce.
- Je vais être un peu en retard ! Je suis à peine dans le métro, lui avouai-je
- Ok ! Je termine de m'apprêter et j'arrive ! me répondit - elle par message.
Cela ne m'étonnait pas d'elle. Raiponce avait un problème avec la ponctualité.
Arrivé au bar à jazz, je commandai un mojito et une pinte de bière avant de m'assoir à notre table habituelle. Le jazzmen's était un bar prisé des étudiants en arts, littérature et des fans de jazz où des jeunes musiciens pouvaient faire leur première représentation. Je n'appréciais pas particulièrement ce genre de musique, mais Raiponce adorait cet endroit. Je pris mon mal en patience en l'attendant, me remémorant nos premiers rencards ici.
Les minutes passaient, puis les heures, je lui envoyais plusieurs messages quasiment toutes les demi-heures.
"je suis en chemin", "j’arrive" me répondit-elle, avant de ne plus répondre tout court.
Au bout de trois heures d'attentes, lassé de lui envoyer des messages, je me décidais à sortir fumer. Lorsque je tombai sur Elsa, une cigarette à la main.
Celle-ci me fixa dans les yeux, toute aussi surprise que moi. Je fis marche arrière en tentant d'allumer ma cigarette, mais rien n' y fit. Lorsqu' Elsa vint me voir, me tendant son briquet, surpris, je le pris sans broncher.
- Sale journée ? me demanda- t-elle, dédaigneuse.
- Tu parles ! répondis-je, impulsivement entre deux bouffées.
- Nous sommes deux alors, rétorqua t-elle, d’un air hautain.
- Vous savez quoi Elsa ! Je ne vous apprécie pas du tout ! lui envoyai-je, agacé par son attitude de reine des glaces.
- C'est réciproque ! Je vous rassure ! Vous êtes complètement immature et persuadé de tout savoir ! Alors que vous ne savez rien Jack Frost ! rétorqua t-elle agacée.
En reprenant son calme professionnel, elle remit des mèches dans sa couronne de tresse. Puis elle m' invita à l' intérieur, je la suivis à contre coeur, blasé. Elle se commanda un verre de gin tonic et vint s'assoir en face de moi, droite comme un i, son regard défiant le mien. Je m'installai au fond de la banquette, bras croisés, lui adressant un regard méprisant.
L'ambiance était glaciale et électrique.
- Nous ne pouvons pas être constamment en conflit Frost ! Il faut que nous vidions notre sac, me dit-elle, en buvant une grosse gorgée de son gin.
- Je vous ai tout dit ! je ne peux pas vous blairer ! Vous avez une attitude hautaine et méprisante envers moi en particulier ! lui lançai-je, en pleine figure, en trépignant énervé.
- Mais quel culot ! J'ai toujours été respectueuse avec vous, Frost contrairement à vous ! rétorqua t-elle de plus belle sur la défensive.
- Pourquoi m'avoir demandé de recommencer Larry Potter à zéro ? Alors que nous l'avions bien avancé ! m'exclamai je hors de moi.
- Cela ne correspondait pas du tout à l'univers ni à la charte graphique de Larry Potter. Raiponce est une grande artiste, mais Raiponce ne sait produire que du Raiponce. Et vous Frost ! Vous avez du talent qui ne demande qu'à sortir de son ombre, s'expliqua t-elle, irritée.
Je sentis que la dernière remarque lui écorchait les lèvres. Surpris par son explication, je restais sans rien dire, cloué sur place. Elsa retira sa veste, terminant son verre, les effluves de gin s'échappait de son souffle.
- Je ne l'avais jamais vu sous cet angle. Et désolé de m' être emporté, m'excusai-je, gêné.
- Je ne suis pas ici pour vous casser les couilles Frost ! Je suis ici parce que je suis la meilleure et que j'ai toute la confiance de Monsieur Black ! avoua t- elle, les joues rougis par l'alcool.
Elsa se pencha vers moi pour attraper le mojito de Raiponce. Je me surpris à plonger mon regard dans son décolleté vertigineux. Constatant qu'elle ne portait pas de soutien -gorge, je luttai pour garder mon calme.
- Vous êtes jeune, plutôt joli garçon, fougueux et têtu ! Mais vous avez encore tellement à apprendre Frost ! m’affirma t-elle, désabusée en entortillant sa langue autour de l'ombrelle à cocktail. Je détournai le regard, ne voulant pas me laisser déstabiliser par elle.
" Je rêve ? Ou elle vient juste de flirter avec moi."
Puis elle enchaîna avec le mojito défraîchi de Raiponce.
- C'était pour Raiponce ! lui fis-je remarquer
- Vous m'énervez Frost ! Vous me faites perdre mon temps comme toujours ! rétorqua t-elle éméchée
" Vraiment ?! Comment avais-je pu me retrouver dans la situation, la plus malaisante qu'il soit !! Et Punzie qui faisait la morte en plus de tout cela !"
Je cherchai une porte de sortie. Lorsqu' Elsa renversa ma pinte sur moi. Je me levai, offusqué, le pantalon, trempé de bière. Croisant son regard machiavélique, je savais qu'elle l'avait fait exprès.
Enervé, les poings serrés, je partis me sécher dans les toilettes. Récupérant du papier, j'entendis des paires de talons, résonner sur le carrelage. Je n'eus pas le temps de réagir qu'Elsa me poussa dans la cabine des toilettes, refermant la porte derrière elle.
- Qu'est ce que vous faites ?! lui demandai-je surpris
- Frost ! Rendez vous utile pour une fois ! me dit-elle, en me plaquant contre les parois.
Pressant sa poitrine contre mon torse et son sexe contre le mien déjà durcit. Elle était si proche de moi que je sentis son souffle se mêler au mien. Son débardeur défait et complètement lâche, j'aperçus ses mamelons durcis par l'excitation. Je détournai les yeux en tentant de me calmer.
- Elsa vous êtes ma chef ! lui chuchotai-je paniqué. Elle posa son doigt sur ma bouche.
Son souffle chaud sur ma nuque, elle plongea sa main dans mon caleçon. Je sentis ses doigts glisser le long de ma verge. Après six mois d’abstinence, ses caresses m’électrisèrent. Je restai paralysé par le désir et la honte. Incapable de la repousser tant je voulais de nouveau goûter à ce plaisir. Elsa et son regard prédateur me firent frémir d'excitations. Elle baissa mon pantalon, révélant mon pénis en érection. Puis elle passa sa langue le long de ma verge jusqu'au bout, tout en me masturbant vigoureusement. Mon cœur battit à tout rompre, lâchant des râles de plaisir à chacun de ses coups de langue. Elle finit par me gober entièrement avant d’accélérer le rythme.
Emporté par le désir et le plaisir qu’elle me procurait, je lui pris la tête l'accompagnant dans son mouvement de va et vient jusqu' à atteindre ma limite. Elle le sentit et s'arrêta net, me faisant face, en se léchant les babines.
- Qu’allez-vous faire Frost ? me défia-t-elle du regard.
Frustré et hors de moi, je lui mordis la poitrine tout en la plaquant contre les parois des toilettes. Soulevant sa jupe droite, déchirant son collant, je la pénétrai violemment. Empli de désir, je me laissai gagner par cette jouissance. Faisant résonner le fracas de nos chairs l’une contre l’autre, Elsa s’agrippa à mes épaules, entourant mes hanches de sa jambe. Hurlant de plaisirs à chaque coup de reins que je lui donnai. Elle était si serrée que je ne pus tenir plus longtemps.
- Je ne peux plus me retenir, lui soufflais je en haletant
- Laisse toi aller, me murmura-t-elle, pleins de désirs avant de recevoir toute ma semence dans son vagin.
Je me sentis libéré et délivré de cette hargne. Je me retirai d’elle, fatigué et choqué par ce qui venait de se passer. Elsa s'en lécha les babines avec un sourire satisfait. Retirant son collant en lambeaux, pleine de semence, elle réajusta son débardeur que j’avais déchiré et sa tresse pendant que je remis mon pantalon.
Elle sortit la première, la tête haute, telle une reine, alors que je la rejoignis complètement ahuri. Elsa m'interpela, une fois dehors.
- J’ai déjà réglé la note, me dit-elle, en fumant sa cigarette, sa veste sur son épaule en plein hiver.
Je restai bouche-bée pendant un bon moment, balbutiant un charabia incompréhensible tant mille et une pensées se bousculaient dans ma tête.
- T'étais encore vierge ? me lança-t-elle, entre deux bouffées
- Non !! rétorquai-je, révolté et surpris
- C'est juste, que je n’ai pas l'habitude de coucher avec ma chef de service dans des toilettes publiques, lui répondis-je gêné
- Dans quel monde vis-tu Frost ? Tu n'as jamais eu de coup d'un soir ? me lança t-elle dépitée
- Et tu n'as pas froid ? affirmai-je à côté de la plaque.
Elsa rit aux éclats, c'était un rire si chaleureux et éclatant que je ne la reconnus plus du tout. Elle laissa les légers flocons de neige fondre sur sa tête et ses bras nus. Aucun mot ne me vint à l'esprit à ce moment-là. Je lui enroulai mon écharpe autour de ses épaules, l'odeur de nos ébats encore présente sur elle.
Plongeant mon regard dans le sien, interloqué.
- Tu m'insupportes toujours autant ! Comme tous les gamins de ton âge, mais nous devons travailler cela ! N'est-ce pas ? me lança t-elle avec une idée derrière la tête.
Je me perdis dans ses propos, ne comprenant plus où elle voulait en venir.
Elsa me pinça le bout du nez avec un sourire satisfait.
- Viens chez moi... me murmura t-elle suavement.
Son souffle chaud, au creux de mon oreille réchauffa mon corps en un instant. Mon esprit et mon coeur pensaient encore à mon Ange, mais ma chair et mon corps ne voulaient qu'Elsa. Puis une question me traversa l'esprit. Quel genre de femme coucherait avec un type qui l'insupporte ? Serait ce possible qu'Elsa soit accro au sexe ?
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