Prologue

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L’atmosphère de la maison avait quelque chose d’irréel, comme si le temps s’était suspendu, figé à jamais entre ses murs anciens. Un silence dense, presque palpable, régnait en maître, brisé uniquement par une sensation insaisissable : un souffle à peine perceptible qui flottait dans l’air, se mêlant délicatement au murmure du vent.


À l’extérieur, la tempête grondait avec une fureur sauvage. Le vent martelait les fenêtres avec une insistance lancinante, telle une main invisible cherchant désespérément à traverser les murs du domaine. Ce tumulte incessant finissait par se fondre dans un murmure continu, où l’air lui-même s’élevait en une mélodie étrange, une symphonie d’échos qui enveloppait la maison d’un chant lointain et mélancolique. Dans le ciel d’encre, des éclairs déchiraient les nuages, projetant leur lumière froide et éphémère sur la façade sombre et austère, révélant brièvement les contours intimidants du domaine avant de replonger le paysage dans l’obscurité.

Dans la pénombre d’une chambre, un jeune homme était assis, immobile, à son bureau. Ses yeux scrutaient la fenêtre, où le vent, amplifié par la tempête, se répercutait contre la vitre avec une force presque hargneuse, emplissant l’air d’un écho vibrant, semblable à une voix éteinte qui chercherait à se faire entendre. La lumière des éclairs, vive et éphémère, transperçait l’obscurité par instants, projetant sur les murs des formes fugaces qui disparaissaient aussitôt, comme si elles n’avaient jamais existé. Les ombres semblaient s’animer : elles glissaient sous les meubles, s’allongeaient sur le sol, puis se repliaient dans les coins les plus sombres, telles des présences insaisissables en quête de refuge.

Puis, un rayon de lune perça l’épaisse couche de nuages, sa lumière froide glissant doucement sur le bureau et le sol poussiéreux, comme un voile éthéré. Fasciné, le jeune homme leva les yeux vers ce faisceau argenté, suspendu dans l’obscurité. L’air, auparavant lourd d’un silence étrange, sembla vibrer doucement, comme si les murs eux-mêmes pulsaient d’une énergie invisible. Un frisson le parcourut, d’abord ténu, presque hésitant, avant de devenir plus insistant, comme un souffle étranger caressant sa peau, un souffle qu’il ne comprenait pas mais qu’il reconnaissait instinctivement.

Le temps parut s’arrêter. Le frisson, tel un murmure venu d’ailleurs, traversa la pièce, intangible mais omniprésent. Il retint son souffle. Une présence était là, silencieuse mais impossible à nier. Ce n’était ni le vent ni la tempête, mais quelque chose de plus profond, de plus intime, qui semblait le sonder, l’envelopper.

Un léger sourire effleura ses lèvres, discret mais chargé d’une étrange sérénité. Lentement, ses paupières se fermèrent, comme s’il s’abandonnait à cette sensation, à cette présence à la fois étrangère et curieusement familière. Une certitude sourde s’imposa à lui : enfin.

Il avait attendu cet instant, ce signe fragile mais indéniable, depuis ce qui lui semblait une éternité. L’écho silencieux de ce moment résonnait en lui, effaçant toute solitude. Désormais, il n’était plus seul.

L’instant était venu…

Bonjouuuuur,

Me revoilà avec un nouveau roman. Ce petit prologue est un avant-goût de la suite qui reste à venir. N'hésitez pas à me donner votre avis ^^' !

Ps : Je crois qu'il y a des problèmes avec la couverture du roman, mais dès que possible j'en mets une !

Bisous <3

Near Schwarz

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