Rencontre
Je me présente je suis Lise, et je suis à présent agée de cinquante ans en cette année de grâce 2046. Ma vie n'a pas était facile. J'ai du affronter moult épreuves et faire face à de nombreux défis avant de me mettre à prendre le fil de ma vie correctement. Heureusement pour moi, je suis maintenant mariée et mère de deux beaux enfants répondant aux noms d'Annaelle et de Gabriel.
Je vais à présent vous raconter mon histoire. Lorsque j'avais huit ans, mon père m'a dit que je n'étais plus sa fille et qu'il ne m'aimait pas. Je me souviens, c'était un père violent et sans scrupules, qui n'en branlait pas une au travail. En effet, il se faisait régulièrement virer de ses jobs. Il était chef cuisinier et il venait de Paris. Un jour, même, alors que j'allais à l'école, je portais la trace de sa main sur ma joue. Alors que la maîtresse me demandait ce que j'avais et que je fus incapable de lui répondre, ma mère prit les devants et annonça que je m'étais fait mal et qu'il n'y avait là rien de grave. Cela m'a profondément marqué, et je lui en ai beaucoup voulu de le protéger ainsi. Ce n'est que bien plus tard que je compris que c'était aussi pour nous protéger toutes les deux qu'elle avait fait ce geste, puisqu'elle ne voulait pas avoir les services sociaux sur les bras. Mais cela, je ne l'ai compris que bien plus tard, lorque j'ai vraiment été assez "mûre" pour le comprendre. Puis, ce qui m'a dégoûté le plus, c'est quand j'ai du avorter le jour de mes 14 ans, en cachette, car c'était un inceste non voulu de surcroît. J'ai toujours une part de moi qui regrette l'enfant, d'ailleurs. En effet, j'ai eu l'impression de tuer une vie. Mais de toute façon, il y a une part de mon moi profond qui a volé en éclat le jour où mon père a décidé de prendre une des parties les plus importantes de mon innocence. Et c'est à partir de ce jour-là, que les véritables tourments ont commmencé. En effet, comment peut-on dire à une gamine de huit ans qu'on ne la considère plus comme sa fille et qu'on ne l'aime pas ? Comment l'enfant arrive -t-il à se construire avec ce poids sur les épaules ? Je me le demande encore aujourd'hui, même si la réponse s'impose d'elle-même: c'est une simple question de survie après tout.
Ensuite, il y a eu le harcèlement moral à l'école du collège au lycée. Et cela, croyez- moi, ce n'était guère mieux que ce qui avait précédé.
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