Nuages
La pluie tombe drue au dessus des toits des chaumières où les gens enfermés chez deux dans leurs taudits à double tour s'enferment dans un silence bruyant de brussements et de mots oubliés des Hommes depuis longtemps. Je ne sais où nous allons. Je sais cependant que je suivais mes parents étant petite, et maintenant qu'ils ont disparus de ma vie, je suis perdue dans cette immensité bleuté, et je me dois pourtant d'avancer au milieu de la fraicheur de ma jeunesse qui m'est un don empoisonné.
En effet, je suis en train de vivre au delà des mots, des phrases de l'Infinie Folie des Hommes, et je ne sais où est ma place, si ce n'est dans ma Tête et mon corps. J'ai autant envie de vivre l'instant présent à travers mes yeux bleus que de mourir de mon inconscience, mais je ne peux lutter malheuresement contre mon instinct de survie qui malgré moi, continue à me maintenir en vie.
Je ne sais pourquoi je vis, pourquoi je suis encore là, répondant présente à l'Appel de notre Mère la Terre, mais ce qui est sur, c'est que je souffre, énormément, terriblement, et que je ne puis désormais marcher, sans qu'un mal nécessaire à mon équilibre mental s'insinue en moi et m'oblige à avancer dans la douceur de vie de la Lumière que j'aperçois au loin.
Soudain, j'aperçois ma mère, mon père, ma belle-mère et mon beau-père me faisant signe d'Avancer encore, le sourire au lèvre et la Joie au Coeur, car Rien de ce qui pourrait m'arriver n'est à la hauteur de ce que je ressentirais une fois arrivée au Bout du Chemin, au bout de ma Vie, au bout de ma Folie. C'est donc avec une Infinie Douceur et une Certaine Certitude que je m'engage Confiante, Souriante dans le Chemin de la Vie, jusqu'à ce que ses Bras m'atteignent, et qu'enfin je puisse reposer Doucement en son Sein. Et c'est seulement à cette Instant Précis, que j'entends une Voix Douce et Triste qui me sussure doucement à l'oreille que je dois me pencher pour l'écouter, que rien n'est jamais perdu et qu'il suffit d'y croire pour Avancer. Alors, c'est justement, là, à cet instant précis que je laissais l'Orgasme m'envahir toute entière, et que j'avalais le Pouvoir Sacré, le Pouvoir de donner la Vie et de la reprendre à un moment donné.
C'est donc avec une Infini Douceur, et une Tendresse égalant une Déesse, que je m'enfonçais doucement entre les bras de mon amantée pour n'en resortir qu'une fois repue de Tendresse de Pardon et de Courage combiné.
Ainsi s'achève mon Histoire, ainsi commence ma Vie, tout simplement.
Annotations
Versions