Après des semaines de recherche, nous l'avions enfin trouvée : l'entrée du temple menant au sanctuaire sacré des Incas. Il fallait admettre que ce peuple d'indigènes avait de l'inventivité : les membres de cette petite tribu avaient concu des mécanismes qui devaient paraitre futuristes à leur époque. Mais rien ne valait notre technologie.

Il avait fallu détruire une partie du Machu Pichu, mais qu'importait ! Nous étions sûrs de trouver l'équivalent de plusieurs millions de kilos d'or ! Une fortune ! Et c'est pourquoi nous sommes là, cinq archéologues, et deux soldats pour franchir les marches du mythique temple. Je demandai l'accord de mes compagnons, et posai le pied sur la première marche.

Un grondement monta aussitôt des profondeurs, et une forme squelletique apparut devant moi. Je reculai sous le coup de la surprise, tandis que la forme me contemplait avec dégoût. Les autochtones qui étaient venus avec nous s'enfuirent tout de suite.

- Bonjour ? hasardai-je.

- Qui êtes-vous ?

- Et vous ?

- Je suis le dernier roi Inca, espèce d'inculte. Et toi ?

- Jean Léon, me présentai-je.

- Monsieur Jean Léon, je dois vous informer que vous n'avez pas le droit d'entrer dans ce temple.

- Et pourquoi donc ?

- Parce que c'est un site sacré.

- Vous rigolez ? Rien n'est sacré pour l'archéologie.

- Alors vous êtes priés de mourir.

- Mourir ? m'exclamai-je.

Les deux soldats réagirent immédiatement et avancèrent vers la forme. Celle-ci claqua des doigts et les deux hommes disparurent. La forme répéta :

- Je vous laisse encore une chance : soit vous partez, soit vous mourrez !

- Jamais !

Dans un coup de vent, la forme se retrouva derrière moi, et me transperça la gorge de ses longs doigts griffus. Je m'effondrai par terre tandis que le roi Inca se chargeait de mes infortunés compagnons. La vie me quittait alors que j'entendis une incantation suivie d'un immense bruit. La montagne se reformait.