XVI
Une minute de lecture
Arrête, curseur. Arrête de me vriller les yeux. Je sais que je n’ai rien à dire, je sais que je suis silencieuse en ce moment.
Tu continues…
Le silence est d’or, la parole est d’argent. Tu as déjà entendu ça, non ? Ce serait un comble pour un gardien de la parole comme toi, de ne pas connaître l’excuse universelle des artistes victimes du syndrome de la page blanche. Et “syndrome” n’est pas une hyperbole. C’est un vrai cancer, ce manque de mots. Ce désespoir face à l'incapacité de décrire ce qui nous entoure.
L’écriture est ma vie. Si je n’écris pas, je ne respire plus. Voyons combien de temps je tiens en apnée… (et pendant ce temps, tu peux arrêter de clignoter, merci.)
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