La mère de toutes les peurs
Elle arrive, vous prend, vous tétanise, parfois brusquement sans prévenir, parfois doucement sans surprise. Elle apparait au détour d’une porte, d’un placard ou d’un tiroir. Elle glisse sur votre peau, dans vos cheveux, dans votre lit. La solitude, le monde. Un mot, un geste, une tombe. Velue ou acérée, Sombre ou brulante. Cette peur ancestrale gravée dans vos gène, irrationnelle, incontrôlable, matérielle ou impalpable. Qu’est-ce qui vous effraie le plus ? Ce qui la déclenche, ou ce qu’elle provoque ?
Mon démon n’est pas cette ombre le soir qui m’angoisse, cette foule compacte qui m’observe et m’oppresse, ni cet espace si exigu qui me comprime, me sert et m’accule. Je redoute la peur elle-même bien plus que sa source. La Peur incapacitante, la Peur foudroyante, la Peur hurlante. Je redoute ses effets et son emprise. Cette sensation de perdre contrôle, de ne plus être maitre de soi. L’impression qu’un autre vous dirige. Ces quelques instants de paniques peuvent précipiter les évènements bien plus sûrement que leur cause racine. La Peur m’effraie., la Peur m'apeure.
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