1

Pour être heureux dans la vie, je pensais qu'il suffisait de se contenter des choses simples. Et puis un jour j'ai posé les pieds à Vegas.

 

2

Je me nomme David Arkford.
Je suis créateur de dangers.
Je préfère ne pas vous serrer la main, ce serait risqué pour vous !

 

3

Au premier regard que j'ai porté sur elle, j'ai tout de suite compris que j'allais être invisible à ses yeux.

 

4

Julia termina de ranger ses bocaux de fruits et légumes, ses viandes déshydratées, et ses jerricanes d'eau dans le sous-sol.
Elle enleva son beau tablier de cuisine et le plia avec soin, le regardant peut-être pour la dernière fois.
Elle ferma les volets, descendit à la cave et referma la trappe avec le verrou.

Elle jeta un coup d'œil circulaire sur son unique lieu de vie pour un temps incertain, à sa droite le fusil familial et de nombreuses munitions; ce qui la rassura à peine.

Une chaleur brutale envahit soudainement la maison, et quelques secondes après, le terrible son d'une explosion gigantesque venant de très loin...

 

5

Le vieux mage alluma une bougie de couleur pourpre, vibrant sur la fréquence de l’Ether, puis, à l’aide d’une craie, dessina un pentacle de belle taille sur le sol, portail pour les entités.

Ensuite, il sorti un vieux parchemin animal sur lequel était inscrits divers symboles et phrases hermétiques, somme de conjurations occultes.

Enfin, il invita le jeune apprenti à entrer dans le pentacle et de n’en point bouger.

Le vieux mage questionna l’apprenti : « Alors, que ressens-tu ? »

« J’ai peur, Maître ! » Avoua l’apprenti.

« J’ai allumé une simple bougie pour m’éclairer, sorti un vieux papier journal, tracé un gribouillis sur le sol et tu as transformé ceci en une invocation ! » Déclara le vieux mage avec un sourire paternaliste.

« Bien, bien ! C’est ta première leçon, tu peux sortir du pentacle, aucun démon ne va te dévorer ! »
Le vieux mage se mit à rire.

 

6

Il ne se passe jamais rien dans cette ville.
Même le samedi soir est d’une tristesse absolue. J’ai eu beau prendre ma voiture pour me rendre dans les villes voisines, et je n’y ai croisé personne; quelques animaux domestiques tout au plus voguant çà et là. C’est drôle comme tout est devenu calme depuis l’éclipse, je commence à me demander si je ne suis pas le dernier.

 

7

Souriez braves gens !
Nous pensons à tout, nous vous guiderons vers de somptueux édifices, et y découvrirez les architectures et peintures murales parmi les plus grandioses. Vous arpenterez des sentiers sillonnant au milieu de natures richement fleuries, aux variétés de fruits et de végétaux aux senteurs exquises. Vous vous baignerez dans les eaux pures des monts éternels, et avec un peu de chance vous rajeunirez peut-être.

 

8

Il travaillait depuis des semaines dans cette mine, le visage noirci par le charbon et la terre, les mains abîmées par les coups de pelle; il s’acharnait à creuser.
Il lui arrivait de tomber sur des pierres précieuses, qu’il jetait aussitôt au sol, quelques fois il tombait sur des métaux rares, auxquels il ne prêtait aucune attention.

Et puis un jour, lors d’un coup de pioche porté sur la roche, un mince filet d’eau s’écoula le long de la paroi ; ses yeux se mirent à briller.

 

9

J’avais fait une promesse, passer une nuit, une seule dans cette demeure.

Je ne pouvais faire marche arrière, mon honneur en dépendait.

Arrivé sur le seuil, aucun bouton pour annoncer ma venue, juste un heurtoir fixé trop haut sur cette porte imposante, semblant réservée à on ne sait quelle espèce.

Je frappais un coup, la porte trembla et la maison s’éveilla. 

 

10

Son cartable sur le dos, il s’accroupi derrière les buissons situés au fond de la cour.

Attendant que tous les élèves soient rentrés avant d’amorcer sa tentative.

Jetant un œil autour de lui ; pas un professeur ou surveillant à l’horizon.

Il s’élança sur la grille et dans un mouvement d’une grande agilité, passa par-dessus les aspérités aiguisées du grillage.

Combattant de la liberté, en terre sauvage, il découvrait pour la première fois l’école buissonnière.