Cela faisait plus d’une heure qu’ils marchaient corps et âme dans l’océan, rien ne figurait et rien n’était visible hormis des roches maritimes éparpiller ici et là, ils avaient l’impression d’être dans une boucle sans fin, comme s’ils tournaient en rond depuis plus d’une heure. C’est pourquoi en dépit de l’effort fourni, Loukïan osa couper la parole au guide qui délirait en montrant différents endroits de la ville.

— À votre gauche, vous trouvez Stéphane le glacier, ce sont les meilleures glaces que vous pouvez trouver à Indano et à votre droite cependant vous trouvez le plus grand centre commercial des pays sous-marins. dit l’homme en montrant du doigt différents rochers.

— Mmmh… ouais, très intéressant tout ça, vous vous rendez bien compte que vous montrez des roches n’est pas ? Bon, après j’oubliais que je parle à un type qui a donné un nom de chien à son fils ! balança Loukïan qui avait marre de marcher dans l’infinité de l’océan.

Jasmine qui se tenait le nez à cause de l'infâme odeur qui s’émanait du slip du guide. Elle regarda son Capitaine impatiente de connaître la raison.

— C’est -à-dire que… quand je l'ai pris à l’animalerie, il s’appelait déjà comment ça.

— Donc… c’est courant de prendre des humains dans une animalerie ici ? Mais il est fêlé le vioque !

— Non pas vraiment, je les pris sur la terre ferme, mais on va éviter d’en parler… L’endroit n’était vraiment pas fréquentable.

— Mmh… et votre slip, ça fait combien de temps qu’il n’a pas été lavé ? Parce que là ça pue, ça pue et pas qu’un peu ! C’est tellement infect comme odeur quand peut voir les émanations sortir de votre slibard !

Jasmine toujours avec la main qui bouche son nez, tapa un code sur son bras gauche et celui-ci se coupa en deux avant de s’illuminer. Un sceptre plat en sortit aussi épais qu'une feuille, avant de se matérialiser et se rigidifier. Le sceptre en métal blanc était entouré de spirales d’or qui tournait autour de son trône. Au bout de la pointe, se trouvait un canard en plastique qui souriait. Elle frappa Loukïan sur la tête avec le bec de celui-ci qui se mit à couiner au contact du crâne du Capitaine.

— Non mais t’as pas honte ! Tu vois ce que j’ai dans les mains ? C’est le canard de la justice ! Il va te canarder la face, à chaque fois que tu dis une connerie capiche ?

— Ah ! Mais arrête ! Tu ne vas pas bien, c’est que ton canard fait mal en plus ! Aïeeeeeeeux !

— Super ! Pourquoi je n’ai jamais de clients normaux moi ?

Loukïan finit par se redresser complétement avec difficulté, il avait atrocement mal à son dos, mais il ne voulait pas le montrer pour pas que sa navigatrice ne s’inquiète de son sort. Son dos demeurait extrêmement blessé et l’eau qui les entourer brûler sa plaie, de plus lorsque Jasmine l’avait balancé sur le sol, il s’était rattrapé sur sa plaie ce qui l’avait paralysé durant un moment avant qu’il ne puisse se relever.

Il marcha en direction de Jasmine qui restait à cinq mètres de lui et fini par s’arrêter à ses flans, il l’a dépassé facilement d’une tête, il mesurait 1m75 tandis que la jeune femme mesurait 1m70. Pourtant, malgré la douleur qu’elle lui avait affligée, il ne l’a regardé pas, il perdit patience face à ce pseudo-guide qui confondait village et roches.

— Bon, c’est bien beau tout ça, mais… vous ne nous avez toujours pas expliqués où se trouve votre soi-disant ville sous-marine, ça fait plus d’une heure que vous nous faites tourner en bourrique et c’est franchement pénible là ! Je dois retrouver Kalionna et pour ça faut que je me casse de ce trou paumé ! expliqua furax Loukïan.

— Tout autour de vous. affirma l’homme en riant.

— Mais prend nous pour des cons ! répliqua au quart de tour Loukïan se rapprocha du guide.

— C’est simple, vous n’êtes pas assez concentré !

— Concentrez ? C’est-à-dire ? s’osa à demander Jasmine.