Mirage d'hiver Part 5

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Ils restaient sur le sable bouillant et humide à observer le bateau qui prenait forme sur leurs yeux ébahis, du vent tournant autour du bois accompagné d’eau de mer. Les planches dansaient dans les airs, se rassemblaient et formaient l’image d’un voilier de 6m50 de longueur, 3 m de largeur et une hauteur de 12 m.

Le bateau restait face à eux, amarré à une énorme roche enfoncée dans le sable, il était entièrement fabriqué en bois. Cependant, les voiles étaient faites d’un tissu épais et soyeux. Le soleil, bien que caché dû à la pluie, aurait pu faire briller de mille éclats ce somptueux tissu. La proue du navire était vêtue d’une grande tête de dragon massive sculptée, la bête ouvrait la gueule semblant cracher son feu.

Non loin d’être une simple embarcation, l’esquisse était dotée d’une cabine qui dominait le pont, grande à la forme ovale, faite dans un bois clair, elle avait la forme d’un igloo. À l’intérieur de cette cabine se trouver, une petite cuisinière collée à un salon, deux portes se dressaient sur les extrémités de la salle, une ramenant dans une pièce avec de multiples lits tous ranger sur les coins du navire, pour optimiser l’espace au centre de la pièce, de l’autre côté s’étendait une même pièce.

Admirant avec stupeur leur nouvelle demeure, Loukïan et Jasmine s’avancèrent en leur direction et montèrent sur le voilier.

  • Tu vois Loukïan… commença la Navigatrice.

  • Mmh ? questionna-t-il en tournant sa tête vers son équipière.

  • Ça, c’est un bateau, nargua aussitôt Jasmine en courant et lui tirant la langue.

Après avoir admiré leur future demeure, ils posèrent pieds sur le pont du petit navire.

Rifuzuka regardait sa création face à elle, il lui faisait de l’ombre. Ses bottes en jeans restaient ancrées dans le sable, elle observait de ses yeux bleus royale Loukïan et Jasmine qui s’amusaient. Face à la joie de son amie d’enfance, elle eut un pincement aux cœurs, son sourire envouteur s’estompa faisant place à la tristesse. Elle baissa la tête, Laissant quelques larmes tombaient sur le sable, toute tremblotante, dû à l’eau de la pluie, elle repensa à Jasmine, le chemin qu’elle avait emprunté été semé d’embuche, c’était une quête dans laquelle peu de personnes s’engagés, bien trop d’incertitude régner sur l’objet tant convoité. Un objet qui offrait certes les moindres grands pouvoir qui s’offrait à celui qu’il l’aurait acquis, mais c’était également une quête dans laquelle les quelques fous qui avaient osé s’aventurer avaient tous était condamné à périr, et ses quelques histoires l’effrayer et la rendait triste, jamais elle n’aurait pu revoir sa tendre amie alors que plus de 10 ans les avait séparée par la guerre, la laisser partir une nouvelle fois-là rendait nostalgique.

Un pas devant l’autre elle avança en direction du bateau, dans un état second, sa vue se brouillait, elle marchait en zigzaguant, en trainant ses pieds sur le sol, elle sentit sa tête devenir lourde, ses jambes ne répondaient plus, elle perdit vite équilibre sentant son corps partir en arrière, elle heurta brutalement le sable, puis fixa le ciel qui se dégagé peu à peu, dans ses oreilles un bruit sourds aiguës et désagréables bourdonné, elle ne fit plus attention aux sons qui l’entourée seule dominer ce bruit pénible qui l’empêchait d’entendre.

Voyant le corps de Rifuzuka tomber, Jasmine sauta en dehors du bateau pour voir l’état de la Néphilim. Elle s’élança en direction de son amie en s’aidant des cordages présents sur les voiles. Au sol, elle courut pour voir la jeune femme qui avait du mal à respirer. La jeune démone émergea petit à petit et fixa de sa vue trouble son amie d’enfance qui demeurait inquiète.

  • T’as épuisée tout ton stock d’énergie ? Mais qu’est-ce qui t’as pris de te mettre à ce point en danger, Rifuzuka ?

  • Je… voulais... aidé, souffla difficilement la jeune femme qui essayait de se redresser.

  • Mais t’aurais pu te tuer ! s’énerva Jasmine.

  • Tu…av…besoin, excepta la Néphilim qui épuisée fini par retomber à terre.

  • Qu’est-ce qu’elle a ? Elle va bien ? questionna Loukïan en sautant du bateau sur le sable. Hé ! Princesse, Princesse tu nous entends ? Il faut la mettre sur le bateau, on n'a pas le choix, elle a dû se heurter la tête contre quelque chose ou je ne sais quoi…

  • N…laisse…moi…part… essaya de formuler Rifuzuka qui se mit à tousser.

  • Mais ça va pas la tête on va pas te laisser comme ça ! s’énerva Jasmine.

  • Calme toi Jasm, elle est juste un peu sonnée. S'énerver ne va rien changer à son état, on la met sur le bateau et on trouvera un moyen de la soigner. D’ailleurs, Princesse, je sais que ce n’est pas trop le moment, mais… ça te dirait de faire partir de l’équipage, j’ai besoin d’une poétesse, une femme capable de relire et de comprendre les sous-entendus des phrases, des livres et des prophéties sur Kalionna…

  • Ou... ouais, pour… Quoi… Pas. souffla-t-elle en regardant Jasmine avec peine, dans une voix étouffante, comme si elle avait la sensation que son abdomen comprimait son diaphragme.

Très vite, Rifuzuka se mit à tousser aux sols. Elle toussait de plus en plus fort, elle rencontrait des difficultés à respirer et elle avait de la fièvre. Sous le coup de la fatigue, la jeune démone perdit connaissance, grelottant de froid contre le sol.

Loukïan lui donna son gilet en cuir rouge ou d’innombrables écailles de reptiles sortaient ci et là, une veste qui arrivait à la taille pour le Dompteur De Flammes, mais un gilet qui arrivait à mi-cuisses de la jeune femme, le vêtement semblait la protéger de toute attaque ou de toute froideur qui pourrait lui arriver, il était cependant très lourd, l’accoutrement pesait 17 kilos.

Jasmine, se pencha en avant, puis elle s’apprêta à la porter :

  • Jasm… je ferais pas ça si j’étais toi… avoua timidement Loukïan.

  • Pourquoi ? demanda la jeune femme en portant son amie avec facilité.

La jeune démone s’affala sur elle, le visage de Rifuzuka était posé sur l’une des épaules de la Navigatrice, ses longs cheveux sombres l’entourer. Devant son endormissement, Jasmine la regarda, son visage luisait et briller comme des paillettes à la lueur du soleil qui reflétait sur la surface. La semi-robot lui fit un baiser sur le front :

­­­­

  • Bienvenue dans l’équipage, petite sœur, souffla en souriant Jasmine.

  • Jasm, je peux porter Rifuzuka ? Elle est lourde la veste et… avec le poids de Rifuzuka ça fait… ça fait beaucoup pour… toi… j’ai… j’ai peur que tu… tu te casses le dos, avoua le Capitaine en se grattant l’arrière du crâne.

Jasmine regarda son Capitaine, elle le fixa et lui souri :

  • Avec plaisir, Capitaine

Ses quelques mots le firent rougir, il resta à fixer la jeune femme devant lui qui maintenait un sourire envouteur.

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