"Jouons ensemble"
Cela fait maintenant une bonne heure que mes parents sont partis. Après m'être préparé un chocolat chaud, je vais m'installer dans le salon, bien décidée à passer une bonne soirée devant la télé, mais je me rends vite compte que les programmes m'ennuient. Je commence à zapper, encore et encore, sans trouver la force ni l'envie de me lever du canapé pour faire autre chose. Après un moment à appuyer sur les boutons de cette fichue télécommande, j'envisage une seconde le magnifique piano à queue qui trône près des immenses fenêtres mais je ne me sens pas vraiment d'humeur créative ce soir. Bon, tant pis, je continuerais de zapper dans ce cas. Après quelques minutes, je commence à somnoler. Mes yeux se ferment petit à petit, mais au moment où je commence à sombrer dans le sommeil, une autre porte claque à l'étage et me glace le sang. Maintenant, je suis bien réveillée...
Satané courant d'air ! Je devrais peut-être vérifier les fenêtres. Je me lève et j'entreprends de monter à l'étage. En posant mon pied sur la première marche, j'entends dans mon dos trois coups frappés à la porte. Je me retourne brusquement, les yeux fixés sur la porte d'entrée. Lentement, je m'approche silcencieusement, place mes mains contre le bois et regarde par le judas. Personne. Cela rajoute à mon malaise. En effet, j'ai eu beau vérifier s'il y avait quelqu'un à l'extérieur, il me semblait plutôt que les coups...provenaient, eux, de l'intérieur de la maison. Je les avais entendu clairement, disctinctement, juste derrière moi.
La panique commence à monter en moi et je cours à l'étage, vérifiant toutes les pièces précipitamment. Rien. Aucune fenêtre ouverte. Aucun courant d'air. Toujours en courant, je vais m'enfermer dans ma chambre. Assise sur mon lit, les jambes repliées dans mes bras, je jette un oeil à mon réveil. 3h00 du matin ? Mais comment peut-il être aussi tard ? Mes parents ne sont pas parti il y a si longtemps. A moins que je n'ai pas vu le temps passer...je ne comprends plus rien. Bon, pause. Je dois me calmer. Prenant une profonde inspiration, je détends mes muscles et m'assois sur le bord de mon matelas. Ce n'est sûrement rien. Je n'ai pas vu le temps passer et la fatigue me fait délirer. C'est tout. Je commence à me lever et à m'approcher de la porte de ma chambre quand je remarque une ombre derrière celle-ci. Comme si quelqu'un se tenait derrière. Je recule précipitamment et retombe lourdement sur mon matelas. Mon regard est attiré par quelque chose, posé sur ma table de chevet, qui brille sous les rayons de la lune. Un bout de papier. Je tends la main pour m'en emparer et lire les deux petits mots inscrit dessus.
"Jouons ensemble"
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