Chapitre 34 : Les larmes de glace

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Mes jambes chancellent lors-ce-que je m'assois sur un rondin de bois. Chacun d'entre nous est perdu dans ses pensées après ce qu'il c'est passé. Aria est toujours accroupis au côtés du corps de sa bien aimé. Sa tenu est tâché du sang de Maéris dont la tête est posé sur ses genoux.
Bildagan et Teabian ont le visage d'une pâleur extrême. Tout les deux sont adossé à un arbre et ont la tête baissé, les points serré et l'esprit occupé par le fait que cela ne serai jamais arriver  si ils avaient assuré la protection de la jeune femme comme cela était prévu au départ.

Moi même je me sent déboussolé, je suis perdu, non pas parce-que cela me brise comme l'ont fait les morts de Ragnac et de Toar. Mais au contraire parce-que cela ne me rend pas aussi triste. Et c'est en me rendant compte de cela, que je comprend les ravages de la guerre. Mon humanité s'en va, lentement mais sûrement et cela me fait peur.
Je relève la tête en direction d'Aria et mon cœur se serre instantanément. Je ne connaissait pas vraiment Maéris, c'est pour cela que sa mort ne me touche pas autant que ce que j'aurai pût penser. Mais voir Aria dans cette état, cela me brise le cœur.

Nous restons assis pendant environs deux longues heures, chacun plongé dans ses pensées. Puis après ce long moment, c'est Lind'ha qui s'approche de Aria afin de lui remonter le moral du mieux qu'elle peut. Après environs dix minutes de discussion, toutes les deux se lèvent et bien que sont visage soit toujours emplit de tristesse et de colère, elle prend la parole.

— Nous devons partir, mais je ne veut pas la laisser comme ça, murmure elle d'une voix assez forte pour que je l'entende malgré ses sanglots.

— Est-ce que tu veut qu'on la guide par la fumée ? lui demande Rizes de sa voix la plus douce.

Elle renifle bruyamment et s'essuie le nez avec sa manche avant de lui répondre d'un simple hochement de tête.

Une étrange tradition de notre terre consistait à ne pas rendre hommage au mort de la même manière en fonction de leurs âge. Les personnes de plus de trente ans étaient enterré alors que les plus jeunes était simplement déposé sur un feu. Cela avait été d'abord imaginé afin de pas remplir les cimetières de corps d'enfant. Le nombres de morts infantile étaient tellement élevé que les cimetières auraient été remplit bien trop vite.

Moins d'une heure après, nous nous tenons tous en ligne en face d'un grand feu sur lequel le corps de Maéris est posé. Je tourne ma tête et remarque alors quelque chose de très étrange. Les cheveux d'Earin sont de couleur bleu clair et sous ses yeux, j'aperçois des larmes qui semble formé de glace. Elles scintillent en glissant lourdement le long de son visage. Sans réfléchir, je m'approche d'elle et pose ma main droite sur son épaule. Elle me regarde alors et de son visage se dégage une expression très perturbante. Un mélange de colère, de tristesse, de peur et d'une dernière chose que je ne saisit pas.

Une fois le corps de notre amie défunte complètement disparu sous les flammes, nous nous remettons en route sans parler. Je remarque seulement en quittant les lieux, le doigt de Aria toujours sur le sol. Bildagan semble le remarquer également car en le voyant, il s'avance vers Aria qui se trouve en tête du groupe. Celle-ci accepte de se laisser manipuler sans bronché et quelques instants après, sa blessure n'est plus visible. Il ne lui reste toujours plus que quatre doigts à la main droite mais sa blessure de saigne plus. Comme si elle datait de plusieurs semaines.

Je reste comme à mon habitude à l'arrière du groupe, cherchant un moyen de faire sourire Aria. Mais je sais que cela est impossible, je le sais car j'ai déjà connu cela plusieurs fois. La mort d'un être proche est quelque chose d'horrible que personne ne devrait jamais avoir à supporté et pourtant tout le monde connaît cela plusieurs fois dans une vie. C'est un cercle infernal.
D'un pas mal assuré, je me dirige vers la fille qui à toujours été ma meilleure amie. Arrivé à sa hauteur, je lui attrape la main et lors-ce-qu'elle s'aperçoit que c'est moi. Elle me saute dans les bras et se remet à pleurer de plus belle. Alors nous nous arrêtons tous et je me met à parler d'une voix calme.

— Je sais ce que tu es entrain de vivre, je sais que c'est difficile et que cela te meurtri avec une violence inimaginable. Mais bien que je sache que tu ne va pas aimer ce que je vais te dire, il faut que tu connaisse mon point de vue.

J'hésite quelques secondes et reprend.

— Je pense que c'est une bonne chose qu'elle soit morte ici. Attends laisse moi finir s'il te plait, dis-je en la voyant abasourdi et prête à me gifler. Je sais, tu aurai préféré qu'elle vive et c'est le cas de nous tous. Je tient juste à te rappeler que la quête que nous avons tous fait passer avant nos propre vie est d'une dangerosité extrême. Nous nous battons contre Ulfric. Un démon au cœur noir qui fera tout pour nous mettre à terre. Pense à ce qu'il avait fait à Maéris. Il est capable de bien pire. Étant donné ce qu'elle avait subit, elle aurai eu énormément de mal à nous suivre.  Et si elle était retombé dans les mains d'Ulfric, tu peut être certaine qu'il l'aurait longuement torturé avant de la tué. Au moins, en étant morte de cette manière, elle n'a sûrement pas souffert. Alors oui je sais que ça fait mal, mais je pense que c'est mieux ainsi. Et je pense également que ça ne sera pas la dernière d'entre nous à périr.

Son regard perdu se pose sur moi et je lis à l'intérieur de son âme une certaine stupeur. Elle semble à la fois en total accord avec mes paroles et en même temps elle se demande si mes paroles tiennent vraiment la route. Alors avant qu'elle ne puisse me giflé ou faire n'importe quoi du même genre, je me penche vers elle et lui pose un léger baiser sur la joue avant de retourné à l'arrière du groupe. Machinalement, elle reprend sa marche bien que je sache qu'elle réfléchis encore à mon discourt.

L'ombre angoissante de la forêt finit par laisser place à une lumière très douce agrémenté d'une agréable brise fraîche. La plaine qui s'offre à nous est d'une taille considérable, au loin je distingue une petite maison. Étant donné l'heure avancé et le soleil qui commence à se coucher, nous convenons de passer la nuit à l'intérieur à condition que les habitants nous y autorise.

Nous avançons donc en pressant le pas afin de gagner quelques précieuse seconde par rapport au soleil. La terre est assez irrégulière alors je manque à plusieurs reprises de m'étaler sur le sol.
Tandis que l'on s'approche de la bâtisse, je remarque une fumée très légère s'élever dans la cheminé. Je sort donc mon épée en approchant, rapidement imité par mes amis.

Autour de la maison, je suis ébahit devant une large variété de verdure. Des fleurs jaune, des rouges, des bleues tout à fait classique mais également d'autre plus magique. Je voie par exemple une plante qui, pour grandir, se créé une carapace avec ses propres racines avant de les exploser et d'en germer.

Nous nous regroupons autour de la porte, arme à la main avant de toquer violemment en espérant intimider les habitants.
Cependant même après quelques minutes, il n'y a aucune réponse. Je frappe à nouveau afin de confirmé mais n'ayant toujours aucune réponse, je décide d'ouvrir la porte.
Je jette un œil à mes camarades et ceux-ci me font un signe de tête pour m'encourager à entrer.  Je pénètre donc dans la maison tout en restant extrêmement vigilant, n'oubliant pas la fumée vue quelques instant avant.

— Il y a quelqu'un !? Hurle la voie de Earin.

Aucun son ne se fait entendre alors c'est un peu plus détendu que l'on entreprend de fouiller la maison.

Nous mettons d'ailleurs la main sur plusieurs objets assez intéressant tel que de la nourriture bien conservé, un rasoir et une carte nous indiquant la présence de Nérüsas un peu plus au Nord d'ici.

Les hommes, chacun notre tour passons dans la salle de bain pour raser une barbe devenant pour chacun d'entre nous assez proéminente. Lors-ce-que mon tour arrive. Je me regarde longuement dans le miroir sans même accepté que le reflet est le mien. Un homme aux cheveux et à la barbe grise, longs comme un avant bras et avec d'énorme cernes sous les yeux.
Résolu, j'empoigne le rasoir et me refait une petite fraîcheur.
En finissant, je me regarde à nouveau dans le miroir et un large sourire s'étend sur mon visage. Bien que les cernes soit toujours présente.
Étant le dernier homme à passer, je décide de placer le rasoir dans mon sac et de rejoindre mes compagnons, assis autour d'une table à attendre le repas proposé par Lind'ha.

Tandis que le plat se dirige vers nous, je voie Aria s'approcher de moi avec la tête baisser. Une fois très proche, elle lève la tête et me demande avec une voix faible.

— Peut tu me passer le rasoir s'il te plait.

Je le sort de mon sac et le lui tend avant d'assimiler ce qu'elle vient de dire. En effet en plus d'être une fille, elle est une elf et chacun sait que ces êtres n'ont aucun poil qui pousse sur le corps.

Mais il est trop tard et je la voie déjà s'éloigner vers la pièce adjacente.

Pendant ce temps, après avoir mit les couvert sur la table et une fois nos assiettes remplit. Nous commençons à manger afin de nous remplir la panse. Aucun de nous ne prend la parole, bien trop occupé à manger pour ne pas mourir de faim. Et même sans cela chacun sais que le seul sujet de discussion qui pourrait être abordé serait la mort de Maéris alors mieux vaut pour nous tous que le silence perdure encore quelques instant. 

Après un certain temps sans nous et alors que je commence à me poser des questions quand à l'utilisation du rasoir par Aria, je la voie redescendre et reste bouche bée en ne réussissant pas à la lâcher du regard. La jeune fille, comme je le pensait plus tôt, n'avait pas demander le rasoir pour des poils non existant. Elle l'avait enfaite demandé pour changer radicalement de coupe de cheveux. Passant de ses longues boucles brune à un crâne presque entièrement rasé.

En nous voyant tous la regarder avec un air aussi ahuris, elle sourit et s'assoit sur une chaise adjacente à la mienne. Elle avale quelques morceau de nourriture avant de prendre la parole.

— Oui je sais que c'est étrange mais si vous pouviez arrêtez de me dévisager comme ça, je vous en serait reconnaissante.

— Pourquoi a tu fait cela ? Bredouille Earin en regardant la jeune elfe.

— J'ai besoin de changer d'État d'esprit. Ce n'est qu'aujourd'hui que je me suis rendu compte de là ou on se trouve.

— Qu'est-ce-que tu veut dire ? Je lui demande en posant ma main sur la sienne.

Elle tressaille et répond après quelques secondes.

— Ce n'est pas une simple petite bataille dans laquelle on se trouve actuellement. Et encore moins un jeu. Non. L'homme que l'on affronte et réellement d'une puissance phénoménale, il pourrait à lui seul écraser une armée toute entière. Et en plus de cela, il n'est pas le seul à nous vouloir du mal.

Je sent sa main se serré de plus en plus au fur et à mesure qu'elle avance dans ses explications.

— Darick, tu avait raison toute à l'heure. Nous sommes encore loin d'avoir terminé cette aventure.

À la fois pour la réconforté mais également pour me venger, je serre sa main en forçant un peu.

— Je comprend tes intentions mais pourquoi avoir changer de physique si le problème est spirituel ? Lui demande Bildagan d'une voix douce.

Elle réfléchit un instant puis lui répond franchement.

— Les deux sont étroitement lié, je pense qu'il est nécessaire de changer physiquement pour pouvoir changer mentalement. Et c'est aussi mon choix alors je ne voie pas pourquoi vous vous étalez autant sur le sujet.

Je la regarde en souriant tandis que les autres ne savent pas comment réagir. Heureusement pour moi que je la connais depuis aussi longtemps car je me doute que j'aurai réagis comme eux dans le cas contraire.

Tout à coup un claquement de porte retentit derrière moi et une voix rauque s'écrit alors.

— Qu'est-ce que vous faites ici ?!

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