Déception
A l'ouest, par delà les étendues bleues,
Dit-on y trouver de quoi s'offrir le monde.
Moi, sans-le sou, sans gloire, ni lieu,
Je jetai mon dévolu sur ces légendes fécondes.
Me préparant à la hâte, avide de gains,
Je pris le large précipitamment, avec presque rien.
Je n'avais pu anticiper l'antipathie
D'un océan capricieux et scélérat,
Broyant sans pitié ma coquille de noix,
Et m'harcelant sans répit.
Moi, sot, je crus être fini.
Mais, sadique, le sort s'acharna.
Je n'avais jamais songé que, même miraculé
Et ayant à peine repris connaissance,
Je puisse partir vers ces terres devant moi inexplorées.
Ayant faim, et orphelin de toutes consciences,
J'esperai toujours trouver monts et merveilles
Au sein de ces environnements, à nuls autres pareil.
je n'avais aucunement pu imaginer les périls de ce monde.
Tous sur ce continent aspiraient à me briser.
Risques, pièges, faune et flore ici abondent.
Tous débordant de forces et d'ingéniosité
Pour écraser les petits et les défaillants.
Ce que je suis manifestement.
Je n'avais point pensé qu'ici,
Que des gens, aussi étranges que leurs mœurs,
Souhaiteraient arracher le cœur
Du malheureux que je suis.
Tout en m'enfonçant dans l'inconnu,
Je luttais pour ma survie, même perdu.
je n'avais finalement, ne serait-ce que conçu
Que ces fables ne pouvaient être que des racontars.
Arrivant sur un plateau, ma vision triompha du brouillard.
Je ne vis au loin nulles traces de ces bobards.
Seulement une tempête qui semblait s'annoncer.
De sorte à m'achever.
Je ne pourrais même pas me dire que demain sera une meuilleure journée.
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