Aurore
« Tu portes très bien ton nom »
C’est ce que je me suis dit quand je t’ai vue,
Pour la première fois, alors étant perdu.
Je t’envisageais, j’attendais l’occasion,
De faire de naïves propositions
Moi, être de torpeur et de timidité
Ne pouvais qu’être fasciné par la lumière que tu es
Pour ne pas dire apeuré, ou paniqué.
Te regarder, te parler, cela me coûte si cher
Mais je me résous à m’endetter sur mille générations
Tant je t’adore, toi qui m’es si chère
Au point, peu importe le sens, de me transir.
Chacune de tes réponses,
Chacun de tes regards,
Chacune de tes questions
Chacun de tes sourires,
Tous ont été de délicieux mets
Tous m’ont tenu en laisse...
Il suffirait d’un seul pas pour parvenir à mes fins,
Mais je ne peux le faire, c’est trop incertain.
Désolé de te décevoir, Belle-Amie
Désolé de te laisser partir, non sans passions
Je suis du genre à préférer la douce mélancolie
À la froide désillusion
Je savais que ce n’étais pas définitif
Mais quelle joie de te retrouver !
Un peu trop, sans doute
Je crains désormais ta disparition
Je me contente du peu que je possède,
Dans l’optique où je serais souverain de mes passions…
Est-ce que je te mens encore une fois ?
Oui, évidemment. Je me trompe également
Impossible d’être sincère avec toi pour l’instant
Je te vois te lasser, malgré de timides professions de foi.
Peut-être que je ne t’aimais je pas assez ?
Ou alors m’aimais-je trop pour te mériter ?
Certains jours, j’en sombre dans le désespoir.
J’en viens même à te haïr parfois !
Oui c’est ridicule ! mais bon…
Ça ne commencera jamais, je le sais au fond
Pourtant, je continue de garder la foi
À m’accrocher à toi, ma lueur d’espoir
D’autres, je parviens à être à tes côtés
Et à ressentir le bonheur.
Celui qui est sincère, même non partagé
Celui qui soulage les maux inéluctables
Celui qui embellit nos dernières heures
Celui qui rend le futur haïssable.
Ces temps, aussi durs et sombres
Que délicieux et allègres
Resteront les plus intenses
De ma morne existence.
À l’image de nos adieux
Du moins à mes yeux
Quelques révolutions se produisirent
Tu disparais peu à peu de ma mémoire,
Mais tu es restée dans mon cœur.
Constater que je n’ai presque pas compté
M’a presque fait pleurer
Que je ne compte désormais plus
M’a définitivement abattu
Ce qui est logique, juste et implacable
Est vécu comme une épreuve terrible
Je finis par surmonter chaque déconvenue,
Bien minimes face à tes bienfais et tes vertus
Je m’estime béni que mon chemin ait croisé le tien.
Je n’ai qu’un seul regret, en réfléchissant bien.
Ne pas t’avoir dit le fond de ma pensée,
Ne pas t’avoir prononcé ces quelques mots,
Non pas pour t’obtenir, mais pour te louer :
« Je t’aime »
Me déclarer aujourd’hui serait bien sot.
Mais j’estime te devoir de la sincérité
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