Eau de rose n°5 by Channin
Auteur mégalomane (sur un ton déterminé) :
- Je ne sais pas vous, mais moi dans ce modeste recueil, l’eau de rose commence à me manquer. Alors attention à vous je sors le tuyau d’arrosage, ça va chi… Aimer cinq minutes ! (Bon, un peu moins).
Narrateur (perdu dans ses pensées) :
- Je la regardais, innocemment. Qu’elle était belle ainsi, nue, reposé sur ce matelas de velours, les yeux fermés, l’esprit apaisé…
Auteur intempestif (toujours avec son putain de pop-corn) :
- Ah et si les gentes demoiselles en t-shirt pouvaient se mettre pile en face du jet d’eau ce serait parfait ! (Bah quoi j’ai bien le droit de saboter le romantisme, ça reste mon œuvre hein).
Narrateur (rigole) :
- Je crois que je t’aime… Tu m’entends ? Bien sûr que non mon cœur… tu es endormis, sereine, je t'envie... Que j'aimerais te faire rêver éternellement pour que jamais tu ne puisses affronter la dure réalité.
Auteur un peu *** sur les bords (pensant être drôle) :
- J’en connais plus d’un qui aimerait ne pas m’entendre ici !
Narrateur (admiratif) :
- Des flammes ardentes en guise de chevelure, des saphirs pour les yeux… Hmmm.
Silence…
Narrateur (rajoute, sourire aux lèvres) :
- Et ton corps à la forme semblable à un sablier… Tu as vraiment de quoi prendre mon temps.
Silence…
Narrateur (avec lyrisme) :
- J’ai écris quelque chose pour toi, mais je suis bien trop timide pour te le canter éveillé, toi où n’importe quelle femme que j’ai pu connaître d’ailleurs… Alors pendant que tes yeux ne puissent s’ouvrir, et que ta bouche ne puisse réagir le voici :
Je vêtirai mes lambeaux les plus beaux
Pour ton œil, j’arrangerai ma carcasse ;
Maquillerai les restes de ma face
Et je t’attendrai, toi, mon Roméo
Je t’emmènerai danser ma Juliette
J’accomplirai les immondes besognes
Affronter les répugnantes charognes
Et rassembler les os de mon squelette
Ainsi nous pourrons aller nous aimer
Pendant que les asticots nous dévorent ;
Se régalent de nos dépouilles écorchées,
Car peu nous importe d’être si morts
Nous les amants macabres danserons
Jusqu'à ce que l’on fête notre union
Auteur pensif (jaloux) :
- C’est une belle scène, j’aimerais tant être à sa place, ça me manque… toutes ces belles choses…
Narrateur (agacé, crie) :
- Nan mais il va la boucler cet auteur de merde à la fin ! Où il veut la rejoindre ?!
Auteur poltron (sur un ton calme) :
- Ok pardon j’arrête ! Je te laisse finir, de même pour mes lecteurs…
La beauté (se réveille, et gémit) :
- Hmm… Hmm…
Narrateur sérial-killer (tiré de ses pensées, lui remet proprement en place son baillon) :
- Enfin bref, ces cordes ne vont pas s’attacher toutes seules j’imagine...
Narrateur sérial-killer (soupire) :
- La prochaine fois je ne prendrais même pas la peine d’éviter l’overdose.
Auteur hyperactif (sous les airs d’un TA ! TA ! TA ! REVELATIIION ! ) :
- Mouhahaha ! Et vlan dans les dents ! Alors tu t’attendais a un vieux « ils vécurent heureux, gnagnagna » ou bien d’un moderne « oh bb jtm trop, toi + moi = la vie wesh » Et-Bah-Non ! Moi et votre eau rose, je la bois et je la recrache à votre amour pro-...
Neurones chargés en bienséance (énervés, emmenant au loin leur pantin) :
- Eh ! Oh ! Ça va pas, t’as perdu la tête !
A few moment later…
Auteur gêné (revenant, sur un ton désolé) :
- Hmm. Pardon. Pour cet excès de violence. Je crois que je suis un peu stressé. Hmm. Pardon et euh… a plus dans le bus ?
Fin
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