Le lendemain matin, un reflet bleu de Moonlight réveille doucement le jeune Tim. Celui-ci ouvre délicatement ses paupières et voit les yeux noirs de sa sœur qui le fixent.

— Tu vois ce qu'il se passe lorsque tu refuses de me répondre. Maintenant ... Parle.

— Quelle heure est-il ?

— Cinq heure deux, là n'est pas la question, qu'as-tu fais hier ?

— Laisse-moi ...

Elle se met à sourire et à le chatouiller.

— Tu vas me dire où tu étais, je veux savoir, tu es allé dans les bois ? Tu as rencontré des Pornaïms ? Tu sais que père nous l'a interdit.

— J'étais ici Parounaïm.

— Hmmm ... Tu ne me fais pas confiance ? Bien, je te promets de ne pas le dire aux parents, tout ce que je veux c'est que tu m'emmènes.

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Il regarde alors sa sœur d'un œil suspicieux.

— J'étais ici.

Elle soupire et se lève.

— Tu es vraiment ... Obstiné ! Bien ... Je vais aller voir père pour qu'il te punisse.

— Non !

— Sachant qu'il n'est pas aussi tendre que maman ... Il est possible que tu sois réellement blessé cette fois-ci ...

— Ça suffit ! J'en ai assez de vivre ici !

Alors que les parents sont encore endormis, Tim s'enfuit de la maison telle une flèche. Sa sœur tente de l'attraper puis en prenant de la distance, à le rattraper. Après une heure de course ininterrompu, ils arrivent à la Frontière. Parounaïm est depuis le début, surprise de la cadence de son frère, elle qui l'a toujours battu au sport, elle qui a toujours été la plus forte, elle qui a toujours eu une longueur d'avance, elle est devancée. La Raniol pendant ce trajet essaye de comprendre. Lui ne s'est pas arrêté et n'eus aucune hésitation. Pour la première fois, la grande sœur est incapable de comprendre son petit frère. Le jeune Morkan arrive au sommet de la Frontière. Sa sœur, médusée de voir le faussé de distance les séparant hurle :

— Arrête petit frère !

— Non ! J'en ai marre de vous ... Mère, père et même toi ! Vous êtes des monstres !

À ces paroles, elle se sent bizarre, comme une boule au ventre.

— Un monstre ... Moi ? se dit-elle. Mais je suis la seule à t'aimer ! hurlant en tentant d'agripper son frère.

— Je vais rejoindre les Permanents ! s'exclame-t'il dans son élan de courage et de désespoir.

Elle écarquille les yeux emplis de peur et se dépêche du mieux qu'elle peut pour le rejoindre.