Apaisée
Après une nuit apaisée et nous être à nouveau habillés, voici enfin arrivé le dernier jour de la semaine. La journée passe terriblement lentement tant j'ai hâte de retrouver Sabrina ce soir.
Je me prends une interrogation-surprise juste avant le week-end qui me met de très mauvaise humeur car je n’ai vraiment pas le cœur d'y répondre. Je n'en suis pas effrayé : je n’ai juste pas envie du tout de subir ça.
Comme beaucoup de ma classe je ronchonne de ce maudit contrôle. Malheureusement, malgré toutes nos complaintes, la professeure ne faiblit pas et nous menace de points retirés si nos doléances ne cessent pas.
Logiquement le calme remplace vite l’agitation ambiante et nous nous plongeons finalement dans ce contrôle. Le silence plane dans cette classe. Soudain c’est très particulier : mon oreille se met à siffler! ça ne me gène pas trop mais ça me perturbe au démarrage.
Fort heureusement, j’oublie vite ce très léger sifflement et complète le devoir sans grande difficultés. Alors que je retourne la dernière page, un élève demande à sortir : il a apparemment fini.
Je lève le nez de ma copie, c’est Charlie qui a terminé et bientôt d’autres aussi semble être pressés et demandent à sortir. Notre professeure les autorise à quitter la salle après avoir déposé leurs copies sur le bureau et de sortir en silence.
Sachant que nous sommes "libérables" je me dépêche un peu : j’ai hâte de sortir car c’est le week-end qui se dessine. J’essaye de répondre correctement et sans bâcler mon devoir mais je n’écris pas très bien pour le coup.
Enfin je termine le devoir et sors de la classe. Je regagne ma chambre d’un bon pas. J’attends Erwan, trépignant d’impatience : mes affaires sont prêtes depuis la veille, c’est donc très long l' attente de mon ami.
Il arrive enfin. Il n’a pas préparé ses affaires : je lui propose alors un peu d'aide et comme je le pourrai. Difficile pour lui de me trouver des tâches pour cela mais nous nous en sortons finalement bien et il est prêt. On part bientôt.
C’est Anaëlle qui est venue. Elle nous dit d’entrée, n'étant pas très bavarde, qu'elle a passé une mauvaise semaine mais nous n'aurons guère plus de détails. On est tous deux à l'arrière du véhicule à papoter vu que notre pilote semble de bien mauvaise humeur.
On parle relativement doucement ; Anaëlle ne comprend probablement pas trop ce qu’on se raconte lorsque Erwan me rappelle que j’ai perdu un gage lors de notre semaine. Je l'avais déjà presque oublié et lui s'impatiente déjà de me voir à mon tour brimé dans des sous-vêtements féminins.
Je lui fait part que d’un côté cette idée m’intrigue, de l’autre non : il m’est compliqué de lui expliquer ce ressenti et, aussi surprenant que cela puisse paraître, Erwan semble se montrer très compréhensif laissant entendre qu’il me serait possible de bénéficier de sa clémence.
Erwan ne rentre pas dans les détails probablement afin de ne pas éveiller les soupçons de notre pilote. Soudain, je m'interroge sur les “modalités” qu’il a en tête le voyou : je n'imagine pas qu’il fasse ça totalement gratuitement.
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