3. Des jours avec et des jours sans

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Dans le musée océanographique de Poivressel.

- « Sarah, te voilà. »

- « Chef. … Je voulais… Il faut que je vous dise ! »

- « As-tu remarqué que la plupart des Pokémons préhistoriques sont marins ? Et qu’ils représentent un des type les plus courants ? »

- « Oui chef, j’en ai conscience ! Et vous savez comme moi qu’ils risquent de manquer d’espace ! »

- « Calme toi. Ecoute moi. Je vois ta passion et je la respecte. Mais il faut que tu gardes ton sang-froid. »

- « On est trop peu à vouloir le bien des Pokémons eau… »

- « Ce n’est pas la quantité qui compte, chère Sarah. »

**********

Je suis réveillée par le bruit du vent dehors. En étant sur le littoral, il arrive que le vent souffle fort, plusieurs jours d’affilé.
Gobou semble avoir du mal à se réveiller et se mettre en route. Je ne le force pas et me prépare.
Quand il finit par descendre, alors que j’aide Pifeuil à écosser les haricots, il semble apeuré par Pifeuil et remonte dans ma chambre. Pifeuil est désolé de faire cet effet.

- « Ne t’en fais pas, je vais aller lui parler. »

- « Pifeuiiiil… »

Je remonte voir mon Pokémon. Il est sur mon lit.

- « ça va Gobou ? »

- « Bou… »

- « Pifeuil est impressionnant n’est-ce pas ? »

- « Bou… »

- « Il a beaucoup gagné en force en travaillant au jardin tous les jours. C’est un sacré combattant. Si on s’entraîne suffisamment, on pourra peut-être le défier un jour. Qu’en penses-tu ? »

- « Go…gobou… » Il semble encore peu convaincu. Il faut laisser le temps au temps.

- « Toi, tu es un Pokémon doux mon Gobou. Que dirais-tu que je t’appelle Juun maintenant ? »

- « Gobou ? … gob gobou ! »

Je passe le reste de la matinée à aider Pifeuil. Je lui demande aussi de me montrer quel assortiment de baies faire pour Gobou. Il est content de se rendre utile.

Je vais chercher Gobou pour manger, il accepte de descendre. Il regarde encore un peu en biais Pifeuil, mais mange et reste avec nous.
Je propose ensuite une balade à Gobou, qui est content de sortir de la maison.
On passe par l’étang où il barbotte un peu. J’ai peur d’avoir froid avec le vent qui s’est levé, donc je l’observe simplement.
Il commence par jouer, mais je remarque qu’en fait il a recommencé à s’entraîner tout seul ! Lorsque que je m’en rends compte je l’encourage.

- « Vas-y Gobou, tu y es presque ! Oui, ça ressemble bien à un Pistolet à eau ça ! »

Gobou a appris sa première nouvelle attaque ! Il semble un peu ragaillardi.

Alors qu’on sort du marais pour rentrer, on entend clairement quelqu’un appeler à l’aide !
J’accélère le pas, Gobou me suit de près. Le vent fait voler mes cheveux, qui me cachent un peu la vue. En m’approchant de la sortie de la ville je reconnais la voix du professeur Seko ! Il sera encore sorti sans Pokémon et se fait attaquer… ça ne manque pas ! Il se fait courser par un Médhyéna, visiblement mécontent.

- « Salut… Emma… Je crois bien… Que j’ai dérangé… ce jeune Pokémon… » me dit-il en courant pour éviter l’attaque du petit Pokémon canin.

- « Un coup de main ? »

- « Je ne dis pas non ! »

- « Attend Médhyéna ! Le professeur n’a sans doute pas voulu te déranger ! » Je m’approche de la manière la plus amicale possible, tendant mes mains vides en signe de paix.

Médhyéna s’arrête une seconde, mais ne me fait pas confiance et me grogne.

- « Attention Emma, il va charger ! »

- « Gobou ! »

Gobou s’est interposé, prêt à nous défendre.

Gobou est remonté à bloc, et envoie son Pistolet à eau au quart de tour. L’attaque de Gobou est très impressionnante, bien plus puissante que lors de son entraînement ! Médhyéna qui chargeait se retrouve éjecter au loin. Il s’enfuit sans demander son reste.

- « Mince, j’ai encore dérangé un Pokémon sauvage… Merci Gobou, tu grandis vite. »

- « Gobou ! »

Il est ravi du compliment et revient vers tout fier.
Je raccompagne le Professeur Seko. Il me demande comment ce sont passés nos premiers jours en équipe, je lui raconte notre combat contre Brice et son Arcko.

- « Il est prometteur ce jeune homme, plein de bonne volonté et attentif à son Pokémon. »

- « Oui c’est vrai. »

- « Et j’en connais d’autres. » Il me sourit. Je rougis légèrement.

- « Heu, merci. »

Je rentre à la maison, Gobou est un peu plus à l’aise avec Pifeuil. Cette belle victoire lui a redonné confiance.

On dort sur nos deux oreilles.

- « Gob, gobouu ! »

- « .. bonjour Gobou. Tu as l’air en forme aujourd’hui. »

- « Gobouuu »

Je me lève et me prépare, suivi de près par mon petit Pokémon. C’est fou comme on s’habitue vite à la présence l’un de l’autre. Je le regarde et m’arrête quelques secondes… Je lui souris. Il penche la tête sur le côté et finit par me sourire aussi.
Après avoir déjeuné, on retourne au marais. Gobou s’y sent bien et j’apprends ainsi à le connaître. Il aime visiblement tremper ses pattes dans l’eau boueuse. Par contre, il semble éviter au maximum de salir sa crête.

- « Gobou ? »

Tiens, il s’arrête et semble curieux.

- « ça va ? »

- « Gobou ! »

Il plonge quasiment complètement dans l’eau. Je peux voir où il se trouve puisque se crête ressort.
Le voilà qui remonte, quelque chose dans la bouche. Il revient vers moi et pose à mes pieds l’objet plein de boues.
Je m’assois par terre, sort un mouchoir et m’attelle au nettoyage de cet objet. Il est rond avec un petit bouton, c’est un Pokéball ! Je me demande si elle fonctionne encore. J’arrive à l’ouvrir, il faudra que je l’essaye sur un Pokémon.

- « Bien joué Gobou ! »

Il est content de sa trouvaille et retourne patauger. J’ai bien envie d’aller m’aventurer un peu sur la route 101 cet après-midi. Elle est courte, Rosières n’est qu’à une demi-journée de marche.

Nous rentrons manger pour midi.
J’exprime à papa mon désir d’aller faire un tour sur la route 101, après un petit entraînement. Je vois de la fierté et de l’inquiétude dans ses yeux.
On commence donc l’après-midi par un entrainement. On fait d’abord un rappel de ses attaques connues. Gobou est de type eau pour le moment, mais une fois évolué il prend le type sol. Il serait bon qu’il en apprenne une. Et il peut facilement apprendre Coud’boue. Je lui fais de nouveau une démonstration au marais avec de la boue. Ça l’amuse beaucoup et il se prend au jeu. On est loin d’une attaque, mais au bout d’une heure il a bien compris le principe. Je lui propose ensuite de changer un peu de terrain de « jeu ».

La route 101 se dresse maintenant devant nous. C’est une route campagnarde relativement calme, en théorie. Le vent fait bruisser les feuilles des arbres, et on entend de la vie dans les hautes herbes.

- « On ne va pas aller jusqu’à Rosières, mais on va se familiariser avec cette route. »

On commence donc à se promener, observant ce qui nous entoure. Gobou a vu peu de Pokémons jusque-là, il est attentif.
C’est une belle après-midi, et malgré le vent, de nombreux Pokémons sont de sortis ! Ils ne semblent pas du tout dérangés par notre présence. On aperçoit des Larveyette qui mangent des feuilles, des Ponchiot qui jouent ensemble et des Médhyéna qui sortent de leur terrier et observent avec vigilance les alentours.
L’après-midi est très agréable… et donne envie de pousser un peu plus loin l’aventure !
Bientôt.
On passe une bonne soirée en famille, regardant les enquêtes de M. Mondi et son Dynavolt.

Le weekend est là, nous partirons bientôt pour le défi des arènes et peut-être pour la ligue Pokémon d’Hoenn. Mais cet après-midi, mes deux meilleurs amis vont venir. Eux aussi vont commencer une nouvelle année.
Le matin, je fais un gâteau avec Gobou et Pifeuil pour le goûter. Gobou en voulant aider, renverse un sac de farine entier dans la cuisine… il est tout dépité et n’ose plus rien toucher pour le reste de la matinée. On a fini de tout nettoyer pour le repas du midi.

En début d’après-midi, je fais une petite session d’une heure d’entraînement de Coud’boue avec Gobou. Il arrive bien à se concentrer et il utilise maintenant bien son environnement pour créer de la boue. Il n’est pas précis et ce n’est pas très dense, mais c’est mieux qu’hier.
Tony arrive à 15h pile, comme toujours. On se connait depuis toujours, nos mamans étant amies depuis leur adolescence. On a fait presque toutes nos classes ensemble, on avait peu d’autres amis.

- « Ah ben on ne se refuse rien, un Gobou ! »

- « Hé ouai ! Il est chouette. »

- « Oh ça je n’en doute pas. »

On s’installe sur la terrasse avec un verre de citronnade. Sophia arrive quelques minutes plus tard. Elle a été en classe avec nous les 3 dernières années. Elle est plutôt discrète et timide. On s’entend bien tous les trois. Elle s’approche de Gobou et le câline, il se laisse faire. Elle a un bon contact en général avec les Pokémons. Elle va commencer ses études pour être infirmière Pokémon. Tony lui veut être professeur de technologie. Il a hésité à faire l’année de dressage, mais y a renoncé pour une raison que j’ignore. Il noie un peu le poisson quand je lui pose la question. En l’occurrence, aujourd’hui il me renvoie l’ascenseur.

- « Et Paul il en dit quoi de tout ça ? »

Tony peut être blessant parfois, par maladresse ou défense. Je l’ai un peu cherché. Paul… On est dans la même classe depuis 3 ans aussi. On s’est rapidement bien entendu, ayant les mêmes délires et les mêmes aspirations. Enfin c’est ce que je croyais.

Au début de l’été, mon cœur s’est emballé quand on s’est pris la main. Ce n’est pas grand-chose, mais ça a suffi à me mettre dans tous mes états.

J’ai déchanté avec les semaines de stage. Il aimerait aussi être dresseur, mais hésite beaucoup. Il est inconstant dans ces acquis et peut parfois être désobligeant avec les Pokémons ou les humains… On s’est vus de moins en moins, et là je ne l’ai pas revu depuis 2 semaines. Il ne répond même plus. Ça fait mal.

- « Emma ? »

Sophia me regarde avec compassion, Tony joue le désintéressé.

- « Ah oui je ne vous ai pas dit. On ne se voit plus. C’est sans doute mieux comme ça ! »

- « Je suis désolée Emma. Il n’en valait peut-être pas la peine… »

Sophia s’est toujours un peu méfiée de lui, Tony plus encore.

- « Peut-être oui. » Ou l’inverse. « En tout cas, partir pour faire la ligue va me faire du bien ! » Passons à autre chose.

On parle alors des premières étapes d’un dressage. Leurs familles ont un Pokémon à la maison. Tony a un Ponchiot et Sophia un Linéon. Je pense à autre chose et ça va mieux.
On prend le goûter ensemble. Mes amis m’offrent alors un cadeau pour m’encourager ! Je suis surprise et émue ! Ils m’offrent une Honorball. Elle est belle, toute blanche avec un liseré rouge. Je les remercie chaleureusement.
Gobou observe dans un premier temps nos échanges, puis finit par se poser au soleil.

En fin d’après-midi, ils repartent chez eux. On se promet de se revoir régulièrement. Je passerai de toute façon dans les villes où ils vont étudier.
Mon papa et mon frère reviennent de chez mon grand-mère. Depuis tout petit nous allons le voir presque tous les Samedi.
On passe la soirée ensemble, mangeant des croque-monsieur et jouant aux petits Ponyta ensemble.

Je me réveille un peu plus tard que les autres jours. Dernier jour avant notre départ !
Je caresse doucement la peau écailleuse de Gobou. Il s’éveille tranquillement.
On petit-déjeune avec la famille et je me prépare.
On sort pour s’entraîner un peu. Le vent est tombé, il fait de nouveau un grand soleil. Il fait déjà chaud. Ben est venu nous regarder.
On commence par s’échauffer. Gobou est plein de bonne volonté et s’y met volontiers. Mais le temps sec rend difficile la création de boue et il semble souffrir un peu de la chaleur. Finalement j’arrête rapidement l’entrainement et le laisser gambader dans une flaque d’eau que j’ai faite avec l’arrosoir de Pifeuil.

A midi mes grands-parents maternels arrivent. Ils sont en pleine forme, je les adore. Mon grand-père ne dit rien quant à la présence de Gobou, ma grand-mère vient le saluer.
On fait un barbecue, avec des brochettes de baies et de la salade de carotte. On passe un très bon moment tous ensemble.
Dans l’après-midi, je monte dans ma chambre faire mon sac. Papa bricole dans le jardin avec Pifeuil, mon frère joue sur sa console à Farming simulator, et maman joue aux cartes avec mes grands-parents. Je prends quelques affaires de rechanges, ma trousse de toilette, un chapeau et des lunettes de soleil. Dans mon portefeuille j’ai ma carte de dresseuse et la carte bleue spéciale pour les dresseurs de Pokémon. Ça permet d’avoir un logement dans les auberges de jeunesse et les centres Pokémons de toute la région. Mes parents ont décidé de participer aussi, me versant un petit salaire chaque mois pour les transports et le forfait de téléphone. Le reste sera à ma charge. Ça me parait équitable.
En fin d’après-midi je descends jouer aux cartes avec eux. Ben joue un peu avec Gobou et Pifeuil dehors.

La soirée est agréable, on mange les restes dehors et on assiste au coucher de soleil sur le littoral.
Mes grands-parents me souhaitent de bien profiter et de venir les voir de temps en temps.
Je vais me coucher, excitée et stressée de commencer mon voyage demain ! Gobou sent mon excitation et ne tient pas en place.
On a un peu de mal à s’endormir.

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