Et un jour, on fait le pas de plus

le pas de trop.

Et on se dit,

tout en riant de notre bêtise

en riant parce qu’on aurait pu se dire ça il y a bien longtemps déjà

en riant parce que maintenant tout est réparé :

« Ça suffit

« je ne trouverai rien de plus à avancer dans ce sens

« je fais rebrousse-chemin

« je prends mon ticket de retour

« arrêtez les moteurs et rendez-moi aux tartines

« et aux matins partagés ! »

Mais personne ne répond

et le chemin derrière nous s’est effacé.

Les oiseaux sont partis et les tartines sont froides

les tombeaux sont tout vert et le soleil se couche

la lune gronde au loin

et le matin est un mirage qu’on n’espère qu’en secret.