Retour à Backlands (1.0)
La nuit était désormais totale sur Île Backlands. Alan Griffith, accompagné de quatre hommes venait de couper les lumières de la bâtisse. Vêtu de noir, ils se rendirent au milieu d'une prairie environnantes.
Les quatre hommes se séparèrent, gagnant chacun une position. Alan, lui surveillait l'heure fixée. Au matin, il avait reçu un message radio ou Matthews Hartstone lui annonçait son retour imminent accompagné d’une personne, un Vip, selon le terme. Un vent faible apportant un peu de fraîcheur faisait frétiller les graminées environnantes. L'heure atteinte à sa montre, il fit un court signe lumineux à l'aide d'une lampe électrique. Le signal reçu, quatre torches plantées dans le sol furent allumées. À partir de cet instant, il avait été établi préalablement que Matthews et son invité avait trois minutes pour arriver dans le secteur. Passé ce délai, les torches serait éteinte évitant ainsi une mise en danger d'Alan et ses hommes.
L'homme scrutait le ciel en vain sachant qu’il ne voyait rien et qu’il ne pourrait voir les parachutistes qu'au dernier moment.
Subitement, un rectangle noir fut repéré apportant une atmosphère différente à la nuit, Alan comprit rapidement que les deux hommes arrivaient de façon imminente. En douceur, les deux parachutistes se posèrent. Dans le même temps deux hommes éteignirent les signaux pendant que les deux autres tiraient sur les suspentes afin que les voiles s’affaissent plus rapidement au sol.
Alan s’avança vers Matthews.
« Bon retour parmi nous ! » prononça -t’-il à son complice.
« Alan, voici Ladislas Beaubrac, agent français sans qui je n'aurais pas regagné l’île ! Nous le ferons passé pour un habitant du pays et nous lui prêteront assistance dans sa mission parmis nous. Il sera aussi un intermédiaire entre nous et l’état français. Je suis content d'être de retour ! Rentrons !»
Ainsi tous regagnèrent la bâtisse. Alan, Matthews et Ladislas se retrouvèrent dans la salle secrète.
« Ladislas vous serez libre de vos aller et venues parmi nous. Sachez respecter les lois de l’île pour réussir votre infiltration. Pour cela nous sommes parvenus à vous faire établir des papiers d'identité. Nous avons été obligés de modifier votre nom « trop français » dans ce pays ! Les gens vous connaîtrons sous le nom de Ladislas Bobracke, une consonance plus approprié !» expliqua Alan Griffith.
« Bien sûr, nous vous intégrerons à toutes les activités de l'organisation, cela vaut également pour ce qui est obligatoire dans le pays !» poursuivit Matthews Hartstone.
« Pour information seul moi et Matthews connaissont votre identité véritable et votre but ici !» conclut Alan.
« Merci à vous de ce que vous avez fait ! C'est une opportunité unique dans ce pays et pour le renseignement !» affirma Ladislas.
« Bien, aller vous reposez ! Demain tout débutera réellement !»
Matthews monta dans sa chambre, posa son sac sur le lit. Il était une heure du matin passé et il ouvrit la fenêtre avant de fixer éperdument son regard sur l'horizon. Comme cette vue lui avait manqué ! Il respira à plein poumons l'air doux légèrement teintée d'iode de la mer à quelques kilomètres de la demeure. Enfin il était de retour chez lui ! Bien sûr il avait beaucoup à faire mais ce soir il avait envie de cette pause au contact de l'environnement calme de la bâtisse.
Autour de huit heures trente le lendemain, Matthews Hartstone entrepris un briefing.
« Notre première mission était d’établir des contacts extérieur : c’est fait ! Entre temps d'autres événements se son produits. Puisque nous sommes sur le terrain, nous avons un rôle important d'intermédiaire et de premier plan. Ladislas, aujourd’hui vous m'accompagnerez ! Vous connaissez les lois de l’île : du moment où vous ne montrez aucune hostilités envers Hikill cela devrait bien se passer ! Nous irons au village ce matin !»
Le soleil commençait à faire sentir ses rayons tandis que la nature était encore paisible. Matthews se faisait une joie à l’idée d'annoncer à Louise Foster qu'il était de retour.
« observons bien ! » Signala Matthews Hartstone à Ladislas. « On sait que le bateau est amarré et fouillé dans le port du village. Nous essaierons de trouver un point de vue. On peut s'attendre à une présence militaire ! Venez je vais vous présentez à une amie !»
Après avoir traversé les ruelles étroites du village, les deux hommes se retrouvèrent sur la petite place centrale, lieu où était regroupé les quelques petits commerces de la bourgade. Matthews poussa la porte d’entrée déclenchant la clochette du carillon. Derrière le comptoir était positionnée Louise Foster toujours la même selon l’appréciation de Matthews qui notait tout de même un air fatigué.
« Bonjour Louise, je vous avais dit que je reviendrai ! C’est pour moi un réel plaisir ! » Annonça t’-il.
« Matthews Hartstone ! Je n’espérais plus vous revoir depuis tout ce temps ! » S’exclama la jeune femme.
« Effectivement je suis partis plus longtemps que je ne l’avais imaginé ! Laissez moi vous présentez un ami : Ladislas Bobracke ! Vos parents vont bien ? Vous avez l’air fatigué ! »
Ladislas se contenta d’un hochement de tête en signe de salutation et observa l’environnement de la boutique. L’endroit lui rappelait son enfance en vacances chez sa grand-mère au fond de la campagne normande. Une époque où trônait encore des petits commerces apportant de la vie dans les villages de quelques âmes. Puis il avait grandi, était monté à Paris pour le travail et surtout les supermarchés s’était développés y compris en périphérie des petites villes.
« Oui c’est de plus en plus dur ! Les charges financières et de travaille demandée par l’état sont de plus en plus lourdes. Et mes parents sont de plus en plus épuisés ! Honnêtement je sais pas s’il pourront s’arrêter alors qu’ils ont travaillés toutes leurs vie et le mériteraient ! »
« Peut-être pourrions nous vous aidez ! Moi et Ladislas avons du temps en ce moment ! »
En disant cela Matthews vit le regard de Ladislas visiblement peut envieux à l’idée de devoir travailler.
« Mais je ne pourrais pas vous payer ! nous n’en avons pas les moyens ! »
« Dans ce cas nous travaillerons gratuitement ! Ladislas à besoin d’occupations en ce moment ! » prononça Matthews tout en contemplant le regard noir de son compére.
« Je ne suis vraiment pas sûre de pouvoir accepter ! » souligna Louise dubitative.
« Louise, ce sera notre secret entre nous trois ! Enfin avec vos parents également ! mais ce qui est le plus important c’est qu’ils pourront avoir du temps pour eux et je sais que c’est ce que vous leurs souhaitez de plus chéres ! Alors oui rien que pour cela nous voulons vous aidez gratuitement ! »
Matthews fit un signe à Ladislas l’invitant à le suivre comprenant son étonnement devant la situation.
« Excusez-moi une minute, je dois m’entretenir avec mon ami ! »
Tous les deux ressortirent et Matthews prit la parole.
« Je sais que ce n’était pas forcément dans vos plans de travailler gratuitement dans une épicerie, mais c’est un excellent moyen d’avoir des informations à travers les différentes conversations. Je sais que l’information est votre fonction en tant qu’agent et la c’est une bonne opportunité ! »
« L'idée se défend ! Moi qui espérait faire carrière sans avoir à faire ce que font les travailleurs !» Annonça ironiquement Ladislas. « Mais de toute évidence vous me proposez de le faire aussi pour cette fille ! »
« Elle m'a rendu service et continue de le faire en nous permettant de nous approvisionner. Et dès le premier jour où je les ai vus je me suis dit que ses parents avaient le droit de à leurs retraites pour ce qu'ils ont donnés à l’île. Hélas c’est Jefferson Hikill qui dirige et ne pense qu’à saigner ses citoyens ! »
« La couverture est plutôt intéressante ! Allons travailler, j’espère que ce sera pas trop fatiguant !» En conclut Ladislas.
Les deux hommes retournèrent à l'intérieur.
« Je pense que l'on peut commencer cet après midi ! Nous avons quelques détails à régler ce matin mais nous serons à l'heure ! N'est ce pas Ladislas ?»
« Euh oui ! Bien sûr ! Quelle heure, justement ?» Répondit Ladislas.
« l'ouverture se fait à deux heures de l'après-midi !» Prononça Louise
« Alors nous serons tous les deux là à deux heures ! Par la suite il nous arriveras sans doute de nous relayer !» Conclut Matthews en récupérant ses achats.
En sortant, Matthews fit part à Ladislas de son intention de tenter de se rapprocher le plus possible du port. D'une façon ou d’une autre, il voulait trouver un point de vue sur le chalutier. Hélas pour les deux hommes, l’accès au port était contrôlé par les militaires et la zone interdite. Quand à un point de vue plus lointain, ceux-ci étaient parcourus par des patrouilles et trop risqués pour le moment pour les deux hommes. Matthews et Ladislas retournèrent donc à la bâtisse.
L'après midi les deux hommes allaient attaquer leurs premières demi-journée dans la petite épicerie. A l'entrée du village, Matthews et Ladislas furent arrêtés par deux militaires pour un contrôle d'identité. Ladislas nota le badge d'accès sur la poitrine des soldats. Il trouva cela fort intéressant et intérieurement ce dit : « il faut que j'en emprunte un !»
Restait à mettre en place le stratagème. Peut-être que travailler dans le commerce était bien la couverture idéal, pensa-t-il.
Il était maintenant temps pour eux de prendre leurs postes. Très vite, Ladislas jouant son rôle d'agent de renseignement, profita du début d'après midi calme pour poser des questions à Louise Foster.
« Comment se déroule l'approvisionnement sur l’île ? Tu achètes directement auprès du fournisseur ?»
« Non toute les marchandises de tous les commerces de l’île passent un entrepôt géré par les militaires : donc l’état. L’état achète aux producteurs puis nous les revends. »
« Et il se font une marge au passage !»
« Oui mais pas tant que cela au final, ce n’est pas dans leur intérêt pour faire tourner l’économie. Ce qui est le plus lourd pour moi et mes parents c'est les taxes reçu directement. Et le fait en tant qu'indépendant, de subir la demande toujours plus forte de travailler sans arrêt et tout le long de la vie !»
« Arrive t'-il que les militaires se fournissent ici ? Je veux dire que des soldats consomme pour leurs besoins personnels, j'imagine qu’ils ont leurs propres rationnement ? » Demanda Ladislas.
« Des militaires passent de temps en temps acheter quelques produits qu'ils jugent complémentaire ou pour s'alimenter ou boire. »
Ladislas avait déjà une idée grossière de son plan, il ne lui restait plus qu’à affiner les détails.
De son côté, Matthews s’était donné pour consigne d'aider Louise et si possible obtenir quelques informations au passage. Après cet après midi où les deux hommes avaient profité des conseils de Louise, tous les deux se sentaient prêt à faire le job. Les jours suivants, les deux hommes mirent en place un système de demi journée permettant à tous les deux d'effectuer leurs activités annexes. Pour Ladislas cela consistait à faire des rapports régulier via la radio. Quand à Matthews lui épluchait les informations reçues des différentes sources. Chacun de leurs côtés avaient noué une amitié avec Louise et ses parents ravie de pouvoir se reposer. Ladislas avait posé beaucoup de questions sur la vie et la vision globale de cette famille de commerçant modeste. En tant qu'agent chevronné, il savait que le moindre élément appris pouvait faire la différence si le besoin s’en avérait. Il devait être un natif d’île Backlands et l’échange tant avec la famille de commerçant qu'avec Matthews où encore Alan ne pouvait qu'être utile et rendre crédible sa couverture.
Un mois de calme relatif s’écoula avant qu'un événement survienne. Ce matin là, exceptionnellement, Matthews et Ladislas devait travailler en même temps afin de parer aux arrivages prévus. En franchissant la porte ils trouvèrent l’espace de vente sans personne. Tous deux se dirigèrent vers la petite réserve en arrière boutique. La, un bruit de sanglot parvint aux oreilles de Matthews. Il s’avança et entre deux rangs de cartons trouva Louise assise au sol se tenant le visage tout en versant des larmes. Ladislas était légèrement en retrait derrière Matthews.
« Louise, qu'est-ce qu'il y a ? » Demanda Matthews.
La jeune femme releva la tête avant de répondre.
« Avant votre arrivée ce matin un militaire est passé, un caporal. Il m'a vu seul en boutique et constaté que mes parents n'apparaissait plus à la vente. Et même qu'il semblait ne plus travailler. Il a exigé qu'il reprenne leurs activités sous peine d'en référer à ses supérieurs ! Je veux qu'il reste en repos ! Vous le savez tous les deux comme moi qu'il l'on mérité ! »
« Oui ils ont le droit de dire stop et de prendre du repos ! Nous sommes présents à tes côtés, nous t'aiderons !»
« Mais il va revenir dans quelques jours et nous risquons de tout perdre !»
« Nous serons là !»
« Matthews, je crois que tu devrais lui dire ! C'est notre amie, elle nous a fait confiance, désormais elle peut en savoir plus sur toi ! C'est évident que nous t'aiderons Louise, j'ai une petite idée et je veux en profiter pour en appliquer une autre en même temps ! Matthews, il nous faudra l'aide d'Alan ! On va mettre ce freluquet hors d’état de nuire !» prononça Ladislas d'un sourire carnassier .
« On n'impliqueras pas Louise ? » Questionna Matthews.
« Non, c’est entre nous, mais dis lui !»
« Louise, Ladislas à sans doute raison ! Si je suis présent dans ce village, cette bâtisse avec Alan Griffith, c’est dans un but précis ! C’est à cause de nos passés personnel ! Ce passé qui un jour nous a fait croiser les militaires et de manière injuste l'enfermement uniquement parce que l'on nous soupçonnais de trahir notre pays ! Ce n'était pas vrai, c'est juste que Jefferson Hikill et ses sbires enferment qui ils veulent quand ils le souhaitent ! Alors nous avons décidé de nous opposer au pouvoir, de faire payer tous ces crimes ! Aussi nous sommes arrivées ici pour être tranquille ! C'est pour cela que nous te défendrons, tu le mérites et il y aura toujours quelqu’un de notre groupe pour venir t'aider ici ! Cela m'a choqué que des gens, travailleurs comme tes parents soient exploités par le pouvoir ! Mes parents ont payés de leurs vies la folie de ce pouvoir et je me suis promis de tout pour m'y opposer !»
« Bien ! Matthews je te laisse travailler ici, je dois passer à la bâtisse régler quelques détails ! » commenta Ladislas.
« On s'y met ?» demanda Matthews Hartstone tout en tendant la main pour aider Louise Foster à se relever.
Le soir venu et la nuit recouvrant l’île, Ladislas sortit seul à destination de la prairie environnantes. Celle-là même où il avait atterri quelques mois plus tôt. A l’heure dites, un petit parachute avec un petit sac accroché ce déploya. A peine posé au sol l'homme s'en saisit et vérifié le contenu. Rassuré, il regagne la bâtisse et ses parties cachées. Alan Griffith se situait déjà dans les parties et Ladislas fit venir Matthews.
« Voici vos premières armes mis à la disposition non officiellement par mon pays !» annonça-t'-il en présentant le sac en tissu « Tout d’abord, quelques fléchettes hypodermique humaines : utile pour endormir momentanément une cible ! Et une armé de poing : Beretta 92 avec son silencieux, celui-ci est pour moi si les choses tournent mal ! Alors voilà le plan : demain nous allons tous les trois à la boutique, Alan tu iras en réserve. On neutralise le militaire qui nuit à Louise, que tu surveilleras. Matthews tu seras en boutique comme d'habitude pour les apparences. Et moi je m'occupe de tous le reste y compris de piéger ce militaire zélé ! Cela vous convient ?»
« Cela me paraît cohérent !» affirma Alan.
Un nouveau jour sur île Backlands, l'heure pour les trois de vivre une journée spéciale. Ce serait leur première opération d'envergure sur les terres de l’île. Pas mal de choses pouvait échouer, Matthews et Alan en était un peu stressés. Au contraire de Ladislas formalisé à ce genre d’exercice. En entrant ils saluèrent Louise et s’attelèrent aux tâches habituelles. Ce n’est qu’à dix heures passé de dix minutes précisément que la situation changea. Le caporal en question entra : un homme mince de taille moyenne au teint mât avec une coupe assez carré très militaire dans la démarche si l'on avait pas remarqué l'uniforme. Au moment de son entrée, Ladislas était sur le devant près des vitrines tandis que Louise était au fond derrière le comptoir. L'homme avança directement au fond sans même faire de cas de Ladislas.
« Bonjour, vos parents ne sont toujours pas là ? Est-ce un déshonneur de travailler pour notre père de la nation, Jefferson Hikill ? C'est une honte après tout le rayonnement et la stabilité qu'il nous as apporté ! » S’énerva l’homme. « Je vais de ce pas faire mon rapport, vous serez condamné à la peine par précaution ! Vous êtes une honte pour ce pays ! Et lui derrière qui est-il ? » Désignant Ladislas.
L'agent, à ces mots s’avança et pris la parole avec assurance et une certaine désinvolture.
« Justement, cher ami, je voulais me présenter à vous ! Je suis Ladislas et je bosse ici ! Enchanté ! » Annonça t'-il en avançant sa main pour la serrer. Puis de l'autre main, força celle de son interlocuteur à lui serrer.
L'aiguille caché entre ses doigts, piqua le militaire. Surpris, le caporal retira sa main brusquement. Mais trop tard, le liquide soporifique avait eu le temps de pénétrer.
« Vous travaillez ici ? Comment cela est-il possible ? Il n'y a pas eu de demande !»
« Et alors ! Louise Foster m'a engagé c’est ce qui compte ! On ne va pas ameuter tout le village ! » Prononça Ladislas amusé de la situation sachant que sa proie vacillerait dans le sommeil de façon imminente.
« Mais… je ...me sent mal !... »
Ladislas passa ses bras pour accompagner l'endormissement subite de l'homme, l'aidant à s’étendre au sol. Il vérifia l’état de sommeil et appela Alan et Matthews.
« Transportons le derrière !» indiqua t'-il. Et une fois en réserve donna quelques consignes. « Aidez-moi à lui prendre son uniforme ! Il devrait tenir trente minutes peut être un peu plus ! S'il se réveille, tu lui en redonne une portion ! » Tout en donnant une courte aiguille à Alan. « Matthews tu peut aller en boutique ! Je m'habille et j'y vais !»
L'uniforme était un peu trop court pour lui mais Ladislas le jugea suffisant pour les apparences. En revêtant cet uniforme, il endossait son rôle : caporal dans l'armée d’île Backlands.
Avant de partir, en repassant par la boutique, il adressa un mot à Louise toujours au comptoir, un peu fébrile par rapport aux faits déroulés.
« Moi je suis un caporal sympa ! Je m'absente mais je redeviens ton employé très vite ! Veille sur mes deux compères ! » Désignant Alan et Matthews » Surtout le jeune homme là-bas ! Tu est ce qu’il trouve de plus merveilleux, après son pays bien sûr ! » Désignant Matthews uniquement. « C'est sans doute pour cela qu’il veux le débarrasser de toute sa vermine ! En tout cas, eux veille sur moi ! À très vite !»
Dans les rues du village, il se dirigea vers le petit port de pêche. Arrivée au point de contrôle, on le laissa passé directement après avoir qu’il eu de façon bref, présenté le badge qu'il avait « emprunté » et pris soin de placer son doigt devant la photo. La zone était visiblement et simplement destiné à restreindre les curieux et contrôler les pêcheurs souhaitant se rendre à leur navire. Bien sûr il y avait des patrouilles et sans doute de temps en temps passait un gradé pseudo spécialiste quelconque qui accédait au navire. Enfin il avait en vu le bateau des quatres marins français captif de l’île. Il s'approcha un peu plus mais pas de trop, afin de ne pas éveiller les soupçons. Il n'avait que l'uniforme de caporal et sa présence trop curieuse aurait risqué de le démasquer.
Le navire était amarré et visiblement l’équipement en avait été retiré, au vue de ce qui était entassés sur le quai à proximité. Cela confirmait les dires de Matthews : les quatre hommes était soupçonné d'espionnage. Il vit quelque chose d’étrange sur l'arrière du bateau : les militaires en avait retiré les hélices et les avait posé sur le quai. Craignait-'il un vol du navire ? Vraiment étrange.
Un regard autour de lui et Ladislas sortit un appareil photo miniaturisé. Il prit plusieurs clichés du navire et zoomât sur la partie arrière. Ces photos en tant que tel ne lui servirait pas à grand-chose, tout au plus à les montrer à Alan et Matthews. Il n'avait pas de possibilité de les envoyer à ses supérieurs ou aux hommes postés en Martinique. Pourtant elles étaient la clé de son plan. D'avoir réussi à apercevoir ce bateau était déjà pour lui signe de réussite de son opération. Restait à regagner la petite épicerie et reprendre son rôle d'employé et citoyens.
Il se plaça dans un coin de la petite réserve de l’épicerie et posa son appareil photo sur un support. Quelques minutes plus tard la machine avait tirée les photos en deux exemplaires.
« Il dort encore ? » s’enquit-il auprès d'Alan. « Remettons lui l'uniforme !»
Une fois revêtus Ladislas et Alan transportèrent le caporal endormi tandis que Matthews les précédait en surveillance. Ils allongèrent l'homme sur un banc situé sur la petite place.
« Donc quand il va se faire prendre avec les photos, il va aller en prison, nous sommes d'accord ?»
« Oui à vie, en isolement dans le meilleur des cas ! Il a sans doute des chances d'arpenter les couloirs de la mort avant de passer devant le peloton d'exécution !» répondit Alan.
« Ok, en tout cas la mission est terminée ! Je vais en salle radio faire mon rapport !» précisa Ladislas.
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