Un jour que Héros s’était assis en tailleur et avait fermé les yeux pour se retrouver en lui-même, un enfant lui donna un coup sur l’épaule avec un bâton.

— Tu es Héros, je le sais, tu as aidé mon papa à monter La porte de l’entrée des monstres.

Alors Héros ouvrit les yeux. C’était la première fois qu’il voyait cet enfant, mais il confirma pour la porte.

— Les monstres ne sont pas contents du tout depuis qu’ils sont enfermés. Ils poussent des cris, et la nuit ils tapent à la porte. Alors mon papa est entré dans la grotte pour gronder très fort les monstres. Mais ça fait deux jours qu’il a passé cette terrible porte. J’ai besoin de ton aide pour sauver mon papa.

Alors Héros ne put qu’accepter la requête de l’enfant. Et sur le champ ils se mirent en marche vers la dite porte. Quelques dizaines de minutes plus tard, ils étaient arrivés à destination. Sur l’entrée du tunnel était inscrit « Grotte de Wilhelm, Ne pas entrer, Danger ».

— C’est ici Héros ! Entre et sauve mon papa ! Je ne peux pas venir, c’est trop dangereux à l’intérieur.

Alors Héros poussa la porte au verrou abîmé et entra dans la grotte. Il y faisait incroyablement sec et bon pour un endroit du genre, et un éclairage correct était assuré par des torches fixées aux murs à intervalle régulier.

Alors Héros s’engouffra plus profondément dans un ensemble tortueux d’escaliers et de passerelles. Bientôt, au détour d’une passerelle suspendue au-dessus d’un gouffre, un monstre à corps d’humain et à tête de singe hurleur. L’aisance pour se battre sur une plaque rocheuse exiguë n’était pas au rendez-vous mais Héros, d’un coup d’épée bien placé fit basculer la créature, et celle-ci poussa un cri atypique en tombant.

Alors Héros, aux aguets et prêt à bondir sur la prochaine menace, reprit sa descente dans les entrailles du complexe rocheux. Bientôt résonnèrent dans les murs des coups de tambour.

Alors Héros regagna de vigilance et arriva sur une passerelle qui surplombait une place circulaire sur laquelle quatre hommes-singes tapaient sur de grands tambours de cuir. Des dizaines d’autres créatures toutes semblables se massaient autour des tambours. Au centre de dressait une potence et l’homme qui avait été appelé papa précédemment y était attaché.

Alors Héros se dit qu’il devait agir vite s’il ne voulait pas entendre pleurer l’enfant à son retour. Décidé à agir vite et à son avantage, il emprunta une série de petits escaliers et bifurqua à de nombreux endroits avant de se tasser contre le mur d’un couloir étroit qui donnait sur la place.

Alors Héros sortit son épée et donna un coup si large et si fort qu’il toucha trois hommes-singes d’un seul coup. Toute l’attention fut tournée vers lui et les tambours s’arrêtèrent. Et au terme d’un long et pénible combat, il triompha avec seulement quelques égratignures.

Alors Héros détacha l’homme qui se faisait appeler papa et l’aida à remonter jusqu’au dehors avant que d’autres hommes-singes arrivent. Là ils scellèrent solidement la porte.

— Papa ! Tu vas bien !

— Oui mon fils, cet homme m’a aidé à sortir de ce trou. Mais les couloirs de cette grotte sont nombreux et profonds, les hommes-singes sont encore très nombreux mais ils ont compris de quel bois je me chauffe. Et je compte sur toi pour aller chercher de l’aide si ça tourne mal pour moi.

— Oui papa, c’est bien toi le meilleur.

— Mais non, c’est toi qui es allé chercher de l’aide. Tu es un bon fils. Sans toi je serai encore en bas à écouter leur atroce musique. Ils ne savent que taper sur des tambours, et ils n'ont pas le sens du rythme. Si encore ils avaient des cuivres. C’était horrible.

Alors Héros se dit qu’il aimait bien leur musique et que c'était bien dommage que les hommes-singes étaient si hostiles, mais il était content car il était devenu plus fort.