La cabane au bord de la mer

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Alors que Héros marchait le long de la plage le cœur rempli de combats chevaleresques comme autant de promesses d’en apprendre d’avantage sur l’art de l’épée et de l’esquive ; il se préparait mentalement à affronter le ou les voleurs de la relique sacrée, en effet son informateur à la guilde des guerriers n’avait pas su correctement l’informer sur le contenant de sa mission, ni sur le contenu d’ailleurs car il ne savait pas non plus ce qu’était la relique sacrée ni à quoi elle ressemblait, mise à part son qualificatif, qu’elle était sacrée. Droit devant lui se dressait la cabane indiquée sur le bord de plage. Une cabane rustique à un étage dont le bois, à bout de souffle, finissait sa vie usée par le sel, les intempéries et le manque d’entretien.

Alors Héros s’approcha discrètement de l’habitation, à pas feutrés. Le sable à son avantage l’aidait à déployer son silence. La porte entrouverte ne semblait pas se fermer correctement mais était-ce raisonnable d’entrer par la porte principale sans savoir à quoi s’attendre. Après tout, des voleurs se sentant forts ne s’attendraient pas à recevoir une visite inopinée dans leur propre repère.

Alors Héros révéla son épée et dégaina son envie d’en découdre d’un coup de pied dans la porte qui s’ouvrit avec fracas. Personne. La pièce était vide de vie. Tout n’était que bric-à-brac, les étagères rudimentaires saturées d’une multitude d’objets hétéroclites. Trouver la relique ne serait pas une mince affaire.

Alors Héros fouilla ce fouillis mais ne trouva rien qui sembla avoir une grande valeur ou se démarquer du reste. Alors Héros se rendit à l’étage en empruntant une échelle de meunier. Le haut ressemblait à s’y méprendre au bas, la seule différence palpable étant qu’il n’y avait pas de porte d’entrée. Il débuta une nouvelle fouille mais une fois de plus rien de particulier n’en ressortait.

Alors que Héros s’apprêtait à redescendre, il entendit des craquements dans la salle du bas puis des voix.

— Bon dieu des mers et des océans ! Nous avons été cambriolés ! Regarde donc ! Tous nos objets ont été dérangés !

— Saint Patron des Marchands ! Ont-ils dérobé le tu-sais-quoi ?

— Par Atoum ! Fort heureusement je l’ai toujours sur moi depuis que je l’ai trouvé.

Alors Héros choisit ce moment pour se montrer épée en mains.

— Je suis de la guilde et on m’envoie retrouver l’objet que vous avez trouvé dans l’épave. Nous le voulons et si une leçon doit vous être donnée, elle le sera car je n’apprécie pas les voleurs de votre espèce !

— Par les marées écarlates ! Vous êtes de la guilde ? Comment avez-vous su pour l’épave et l’objet ?

— La guilde est puissante et sait beaucoup de choses. Voleurs ! Donnez-moi l’objet ou je vais vous faire regretter votre geste.

— Parjure ! Nous ne sommes pas des voleurs mais des pêcheurs, il est vrai que quelques fois nous nous servons sur ce que nous trouvons, pour alimenter notre commerce. Nous ne pensons pas à mal et ne cherchons pas d’ennuis. Je ne sais pas ce que nous avons pris mais ça doit gros pour que la guilde s’en intéresse.

— Par la lune silencieuse ! La guilde des voleurs ! Chez nous ! Donne-lui l’objet, les gens de la guilde n’ont pas peur de tuer. Prenez l’objet et oubliez nous !

Alors Héros compris qu’il avait mal jugé les deux hommes et qu’ils étaient bien deux pêcheurs opportunistes. Mais alors qu’il voulait s’expliquer il était déjà trop tard, les deux hommes à genoux et tremblant tendaient du bout des bras une sphère noire recouverte de motifs dorés, sans nuls doutes la relique recherchée par la guilde des guerriers.

Alors que Héros avait écouté aveuglément la guilde des guerriers sans se méfier, il était allé à l’encontre de ses convictions. Il se rappelait avoir entendu cette phrase dans une paroisse « la sévérité a de la grandeur quand elle commence par soi-même ». Alors il prit l’objet et s’en alla sans plus de cérémonie.

Alors Héros se promis de devenir plus vigilant à l’avenir et de ne plus croire sans la remettre en cause la parole des autres. Mais il était content car personne n’avait été blessé malgré son erreur, et il avait pu récupérer la fameuse relique sacrée.

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