Toc Toc Toc! Entrez!

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Bon... Et bien...

Bonjour monsieur, comment ça va ?

Non, ne vous embêtez pas a répondre, j'm'en branle, c'est juste question d'éducation, les commodités d'usage, ce genre de truc, vous pensez vraiment que ça m’intéresse? Vous l'savez comme vous et moi, ce genre de questions, c'est d'la poudre aux yeux, tout le monde s'en fout du cul de son prochain, non? Imaginez la scène, vous allez chercher votre baguette chez le boulanger: "- Tiens, bonjour, comment ça va?"

" - Boarf, c'est pas la pêche, j'ai un cancer généralisé..."

Ah merde, va falloir prendre des faux airs de compassion c'est assez gênant, je le connais que vaguement, enfin, va quand même falloir se taper deux kilomètres en plus s'il crève pour avoir des croissants frais, fait chier! Tiens! penses a ça quand il te fait le compte rendu du toubib, il aura l'impression que t'es remonté contre les injustices!

C'est véridique, Tu aimeras ton prochain.

Une prochaine fois.


Alors je viens parce que j'ai un problème et on m'a dis qu'il y avait des gens capables, non pas de le résoudre, non non, mais de le comprendre, en d'autres termes, de me dire ce que je sais déjà, sauf que moi, je me rémunère pas.

Alors voila... Pardon? Oui, c'est vrai, ça sens la Vodka, mais vous pouvez reculer si vous êtes incommodé, moi j'ai pas fais de remarque sur l'odeur nauséabonde du dernier JP Gautier que votre femme à juger bon de vous acheter pour vos 20ans de mariage à ce que je sache. 17ans? Vraiment? Condoléances. Vous voulez en parler?

Bref, tant quej'en deviens pas bègue, j'peux venir vous voir en étant positif non? Bien. Alors voila, justement, je suis encore sorti hier pour oublier ma semaine de merde et j'ai toujours pas ris aux multiples vannes que les gens se jettent dans la figure en les assaisonnant de « ahahaha » "hi hi hi" et "ohohoh" en tout genre. Voila j'ai pas envie de faire d'efforts parce qu'autrui me saoule, parfois même avec l'éthanol, c'est pour dire. L'éthanol, c'est juste pour voir si je suis réellement vivant vous voyez, comme si je me pinçais les tétons en plein sommeil, des coups de défibrillateur sur un mort vivant, histoire d'interagir avec l’existence pas franchement très bandante. J'aime pas le laxisme pour autant, c'est juste que tout le monde a un ami collant dans la vie, et le laxisme, il se considère comme mon meilleur ami, je l'ai pas choisi mais… Ah pardon, je peux m’asseoir sur le divan ? 

Vous avez pas de divan? 

C'est pas très professionnel m'enfin bon.

On continue.

J'ai des amis, tous aussi fous les uns que les autres, que certains coincés du cul trouveraient peu recommandables, mais des gars bien, vraiment, des peintres en frasques en tout genre, je l'accorde aux censeurs, mais des gars honnêtes, des gars qui vont de l'avant, qui ont l'air d'avoir trouvés leur place, tout le contraire de moi. Des compères de beuverie et pour certains d'entre eux, des compères de sang. On a fait les 400 coups ensemble, des trucs que je pourrais jamais raconter a ma pauvre mère, je pourrais écrire un livre si je retranscrivais tout et tu verrais de quoi l'irrévérence de la jeunesse est capable, tu trouverais ça certainement beau si t'étais pas un vieux con borné persuadé qu'il est quelqu'un, je peux te tutoyer hein? A la bonne heure.


Non, en fait, je vais plutôt te vouvoyer, je sens pas l'intimité, pis y'a pas de divan, merde!


Bref, mes potes et moi, c'est un pacte signé dans l'alcool et le sang, la garantie d'une seconde famille à vie. On a toujours été plus ou moins dans l'excès, je pense à toi maman, mon adolescence, c'est une bonne pub pour les bienfaits de la contraception, mais voilà, on est comme on est. Souvent je recherche l'extrême, souvent, pour combler tout ça ouais je combats cette maladie. Vous savez ce que c'est vous de colporter cette tare ? Vous savez ce que c'est vous de ne trouver d'intérêt pour quoi que ce soit ? Je suis malade peut être, j'en suis peut être conscient, quand je regarde autour de moi, je sais pas , peux être que non, c'est juste que partout ou je vais, pas d'chance vraiment, je tombe que sur de sombres trous du cul qui vont me parler de choses dont je me contrefous. Je me sens décalé vis-à-vis des autres, j'ai jamais eu les mêmes passions, les mêmes envie que la plupart des gens de mon âge, je suis peut être pas normal, ou peut être est ce la masse qui ne l'est pas, de toute façon ça n'a pas d'importance, si j'ai bien retenu une leçon dans de tout ça, c'est que la majorité a toujours raison, la forme est véridique, le fond ne l'est pas, le fameux 2+2 de Georges. Tout ça m'angoisse, je veux pas suivre les schémas, pourquoi faudrait il toujours suivre les schémas putain, elles se résument a ça nos vies ? A trouver une femme, lui faire des gosses et pérenniser leur conforts en se faisant réveiller par un réveil qui nous tueras tous, pour aller enrichir un mec qu'on déteste et qui nous laissera les miettes qu'on bouffera bouche ouverte comme les pigeons similaires que nous sommes de pavillons en pavillons ? C'est pas révoltant ce manque de couilles? La vie est faite de choix, ne croyons pas qu'ils sont limités, c'est la peur qui nous retiens, la peur de tout perdre, seulement, la liberté, la vraie, on en jouit quand on a plus rien a perdre. Ou sont passés les rêves dans nos yeux, ou sont passées les envies de se révolter ? Les envies de partir, de tout laisser tomber pour prendre la route, les envies d'envoyer chier leurs règles, leur constitution et leurs drapeaux de merde ? Ou est passée la vie, ou est passée la jeunesse ? Elle s'abrutie certainement devant Endemol, plus grand remplisseur de boites crâniennes,  en attendant sagement de se faire enculer par le god ceinture du dieu consommation, entassée dans un bateau ou on entend les craquements d'une coque fragile qui finira par céder dans pas longtemps, un bateau nommé avenir. Je garde espoir, il y aura les noyés, et puis les brûlés vifs, nous sommes pleins et un jour on vous explosera a la gueule, une pluie de comètes, ouais mec, un jour on foutra le feu au caillou. Et puis merde ! C'est toujours la même rengaine, vous allez certainement analyser ça, en vous appuyant sur des schémas appris dans vos amphis bidons, comme si le cerveau était un vulgaire mécanisme percé a jour par l'être humain, les statistiques, les statistiques, les probabilités, ce moyen que vous avez trouvé pour vous rassurer, vous donner de la confiance, vous, l'espèce humaine crasseuse, au dessus de tout, au dessous du pieds de la nature, MAIS ELLE VOUS ÉCRASERA LA NATURE, telles des Fourmis égocentriques, vous feriez mieux de voir le monde en face, vous n'êtes rien, ni plus ni moins qu'un assemblage d'atome qui ne saura jamais si dieu existe, s'il y a autre chose que la galaxie, si les femmes sont naturellement vénales, pourquoi on a dix doigts de pied et pas douze, pourquoi les gens réagissent tant a ces choses comme l'amour, la haine et la violence, pourquoi ils ont tous ces sentiments, pourquoi, vous spéculez, vous n'êtes ni plus ni moins qu'une travailleuse de la fourmilière, et par-dessus tout, vous chiez, et comme moi, votre merde sent la merde, vous allez dire que je suis si, ça, vous mettez des noms sur la folie, vous la marginalisez, mais bande de cons c'est le monde est fou, depuis la nuit des temps, et heureusement, sinon le génocide du peuple de l'humanité aurait eu pour nom ENNUIE!

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Je fuis la masse, je suis la masse et je croule sous le poids de notre monde, comme tout le monde, tout le monde, finalement, et la tu vois, j'ai le cœur ouvert, j'ai envie de cracher mon dégoût, de faire payer les gens qui brisent les rêves des hommes honnêtes, de leur faire mordre la poussière du désert et de leur pisser dessus quand ils agoniseront la bouche ouverte, de leur enfoncer des pieds de biche dans le cul, jusqu'à ce qu'ils ressentent le besoin de chanter du gospel a capela, de leur apprendre ce qu'ils savent qu'on sait a grands coups de batte de baseball dans le sternum et quand leurs dents deviendront pourpres, leurs mettre la tête dans la cuvette des chiottes, leur faire tenter par force de battre le record du monde d'apnée, ouais, j'ai envie de violence, de pendaisons par fils barbelés, de dépeçages a la scie sauteuse, parce que je vis a cœur ouvert, et votre monde me fais gerber, Je suis Trollman teint en blond, Maradonna les narines pleines, Kurt armé, je suis Wallace le cul a l'air,  et je vous encule, tous autant que vous êtes, j'étais un enfant, et vous l'avez tué, allez au diable!!!



...


...


...


Un jour, tout ne sera plus qu'amour, et l'enfer sera le théâtre de la plus grosse partouze de tous les temps.

 

...


...Bon...


Voila.


J'dois filer j'ai yoga.

 

Gardez la monnaie, bye.

 

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