Chapitre 1
Chapitre 1 : Le réveil du Dragon
En ce temps-là, dans la petite bourgade de Windings, un jeune homme du nom de Dice se languissait d'un peu d'aventure. Il était fils de meunier et, bien que la farine et le blé aient leurs charmes, ils n'étaient pas exactement ce que l'on pourrait appeler "exaltants".
Ce jour-là, assis sur un sac de grains dans le moulin familial, il contemplait les roues tournant sans fin. Il rêvassait de créatures légendaires, de vastes océans, de montagnes couronnées de neige. Sa mère, une femme robuste aux joues colorées, soupirait souvent devant ses rêveries.
"Dice, mon chéri, tu es un meunier, pas un prince des contes de fées." Elle lui rappelait régulièrement.
Un jour, au détour d'un après-midi d'été d'une banalité écrasante, une corne résonna au loin. C'était le guetteur du village, et cette corne n'était pas utilisée pour annoncer l'arrivée de la caravane de marchands de friandises. Non, cette corne avait un son plus grave, plus terrifiant. Un son qui faisait trembler les racines des arbres et qui faisait frissonner l'eau du moulin. C'était la corne du dragon.
Dice, qui se languissait à l'instant même de quelque chose d'un peu plus intéressant que le blé, n'aurait jamais pu imaginer que ce souhait serait exaucé d'une manière aussi effrayante. La légende racontait qu'un dragon, enfermé dans une montagne depuis des siècles, ne se réveillerait que lorsque le royaume serait en danger. Mais à Windings, le plus grand danger était généralement de renverser son bol de soupe chaud.
Dice, malgré le chaos autour de lui, ressentit une bouffée d'excitation. Il s'empara de la vieille épée de son grand-père, un héritage de sa jeunesse d'aventurier, et se précipita vers le centre du village.
Le vieux sage du village, un homme voûté avec une barbe si longue qu'elle aurait pu servir de tapis, était en train de lire le signe du dragon. Son visage, généralement aussi serein qu'un étang au clair de lune, était marqué par l'inquiétude.
"Dice!" cria-t-il, voyant le jeune homme arriver, "Je crains que notre destin ne repose désormais sur tes épaules!"
Dice leva un sourcil, surpris. Lui ? Un simple fils de meunier ? Mais avant qu'il ne puisse protester, le sage poursuivit.
"Le dragon doit être repoussé, et toi seul as le sang de l'aventurier. C'est ton grand-père qui a scellé le dragon il y a des siècles, et c'est à toi maintenant de le renvoyer."
Dice regarda l'épée rouillée dans sa main, puis le sage, puis à nouveau l'épée. Un sourire se dessina lentement sur son visage. Eh bien, se dit-il, c'est certainement plus excitant que le blé.
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