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De tout temps, il y eu des querelles inter-espèces.

Elles furent incontestablement nombreuses, mais de toutes celles qui ébranlèrent véritablement l'Iontas, les plus connues furent celles qui opposèrent humains et dragons.

D'un côté, les dragons, véritables puissances vivantes, quasi invulnérables, possédant une longévité étendue et une mémoire infinie. Peu nombreux en raison de l'infertilité croissante des femelles, les deux guerres qui advinrent au cours du millénaire leur furent fatales, et leur espèce est presque disparue aujourd'hui.

De l'autre, les humains, créatures chétives et éphémères mais pleines de ressources. Leur nombre n'a cessé d'augmenter, malgré le massacre de la moitié de la population de l'époque au cours des hostilités. Cependant, les sources de ce que nous appelons aujourd'hui communément magie – une force spirituelle à l'époque très répandue – se sont taries en raison d'une utilisation trop appuyée. Désormais, de plus en plus rare sont ceux qui naissent dotés de l'habilité à contrôler cette force, et leurs pouvoirs n'ont rien en commun avec ceux des Mages d'antan. Il est à prévoir que plusieurs siècles, peut-être plusieurs millénaires, seront nécessaires pour que ces gisements ne retrouvent ne serait-ce qu'un dixième de leur grandeur.

En le Mök 327 de l'Âge des Larmes, survint la Grande Guerre. Après plusieurs décennies de massacre – que ce soit dans un camp ou dans l'autre, – humains et dragons conclurent une trêve. Le continent fut séparé en trois parties : les archipels de Mohi Taharann, au sud, offraient un climat doux et des terres fertiles. Les îles furent donc allouées aux humains, plus fragiles. Les dragons convinrent de s'établir au nord-ouest, où les pics rocheux de Rohïshceinrs présentaient de multiples points de nidifications en dépit du froid mordant qui y régnait.

Enfin, les plaines centrales, jalonnées de collines et forêts, furent laissées vacantes, laissant libres les moins récalcitrants à l'idée de coexister au côté de l'ennemi héréditaires de venir s'y installer, provisoirement ou à long terme.

Cet espace fut appelé Gaërwhenn ; « où la paix triompha ». Ceux qui le nommèrent ainsi étaient loin de se douter qu'il ne suffirait que de trois siècles pour qu'à nouveau, le sang ne teinte l'herbe de vermeille...

Extraits de la Grande Bibliothèque, Mariendar

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