Chapitre 4
- Kali réveille-toi ! Calmes toi ! lààà ça va aller! Calmes toi.
Je reprends ma respiration dans la pénombre, deux bras autour de moi me maintenant contre un torse, des larmes pleins le visage.
- ça va aller ce n'était qu'un cauchemard, je vais allumer d'accord ?
Les bras me lache avant que la lumière de la lampe de chevet ne me révèle le visage inquiet d'Adrian.
- Je t'ai entendu crier, j'ai cru qu'on t'attaquait, mais tu étais endormi...je...tu peux arrêter de me fixer comme ça ?
- excuses moi...je rêvais de la mort de mes parents, et l'instant d'après je te retrouve dans mon lit, aimable et presque rassurant alors que depuis que je suis réveillé j'ai l'impression de t'insuporter au plus haut point. murmurais-je en baissant les yeux au bord des larmes.
- viens là, dit il en passant sa main derrière ma nuque pour m'attirer contre lui, tu ne m'insuporte pas, c'est juste que tu es...fragile et faible et devoir te pro...
- faible ?! Comment ça faible ?! J'ai été à moitié bouffé par un loup et malgré ça j'ai survécu ! Je ne suis pas faible !! m'exclamais-je en essayant de me redresser.
- Ok ok pas faible, arrête de gigoter, ce que je veux dire c'est que j'ai une pression supplémentaire par rapport à Ty, je n'ai pas le droit à l'erreur, et je dois protéger la meute, même les petites louves sans forme animale. dit il en resserant son étreinte autour de moi. Tu veux bien essayer de te rendormir maintenant ? Que je puisse dormir aussi.
- Tu...
- Je restes là oui, ça m'évitera les aller retours, fermes les yeux maintenant, tu as besoin de te reposer si tu veux guérir complétement.
Allongée contre lui, la tête posée sur son torse, je me laisse bercer par sa respiration et les battements de son coeur. Lentement je sombre dans un profond sommeil sans rêve, un sommeil enfin réparateur.
A mon réveil Adrian était toujours là. J'ai finis par m'alonger sur le côté et il était venu se coller contre mon dos, passant son bras autour de ma taille. Je bouge doucement mes côtes pour vérifier l'évolution de ma guérison, pas de douleur à signaler. Un grognement m'indique qu'Adrian vient de se réveiller.
- Tu peux éviter de te frotter à moi de bon matin ? Je ne suis pas aussi inofenssif que tu à l'air de le penser !
- Je ne me frotte pas à toi !! Je vérifiais l'état de mes côtes ! Et je te signales que c'est toi qui est venu te coller à moi ! lui rétorquais-je en me retournant vers lui.
- Très bien, et donc ? Des douleurs ce matin où tu es complétement rétablie ?
- Je te dirais ça quand je me serais mise debout et que j'aurais viré ce pansement. Adrian...merci d'être venu et d'être resté cette nuit...
- N'en fais pas une habitude. Je ne serais pas de garde chaque nuit et je doute que mon frère reste aussi sage que moi dans la même situation.
- Je n'aurais pas pris le risque de laisser Ty attérir dans mon lit ! Il a une certaine passion pour se mettre à poil !
- C'est pas faux...tu veux essayer de te mettre debout ?
- J'aimerais surtout prendre une douche ! Seule !
- Très bien, si tu tiens debout jusqu'à la salle de bain je te laisse prendre ta douche, mais ne ferme pas la porte.
- Comment ça ! Je ne vais pas me doucher devant toi !
- Tu n'es pas très observatrice, tu n'as pas remarqué que les paroies de la douche sont opaques ? Tu peux te doucher la porte ouverte, personne ne pourra se rincer l'oeil.
- Voyons si mes jambes sont plus coopérentes aujourd'hui, ensuite j'aurais des tas de question à te poser.
Je me lève et fait quelques pas prudents sous le regard attentif d'Adrian.
- Va à la douche, je descends préparer ton petit déjeuner et voir avec maman si elle t'a trouvé des vêtements. Si tu sors avec uniquement ma chemise sur le dos, ça risque d'être mal vu.
J'acquiesce et prend la direction de la salle de bain. Je profite de la douche pour décoler le pansement de mon épaule, plus de plaie mais un belle cicatrice, il va falloir que quelqu'un m'explique de quels autres supers pouvoirs j'ai hérité en plus de ce qui semblait être une cicatrisation éclair. Je m'envellope dans le peignoir épais laissé dans la salle de bain. Devant le miroir je prends le temps de m'observer. Moi qui ait toujours eu quelques problèmes de peau je n'ai visiblement plus jamais besoin de fond de teint. Un tube de mascara a été laissé sur le lavabo.
Merci Khora !
J'en applique une couche sur mes cils et admire le résultat. Plutôt pas mal. Je baisse le peignoir juste assez pour observer de nouveau la cicatrice de mon épaule. Une belle trace de machoire de la clavicule à l'omoplate. Le contact des doigts d'Adrian parcourant la cicatrice dans mon dos me font frissoner. Je ne l'avais pas remarqué arrivé. Je remonte le peignoir sur mon épaule et plante mon regard dans le sien.
- Ton ouie ne s'est pas encore développée, tu ne m'as pas entendu arrivé, ton odorat non plus apparement.
- Elle disparaitra ?
- Ta cicatrice ? Non. Tu sais que tu risque d'avoir du mal à t'adapter si tu reste si pudique ?
- Tu sais que de la où je viens on ne se ballade pas à moitié à poil les trois quart de la journée. Tu peux me laisser le temps de m'adapter non ?
- Tu marques un point. Ma garde est terminée pour aujourd'hui, mon père veut te voir quand tu seras prête, ma mère a rempli ton dressing pendant que tu étais dans les vappes. Apparement elle était sûre que tu muterais sans problèmes.
- Tu me laisses alors ?
- J'ai terminé ma garde. répéte-t-il en se refermant."
Il tourne les talons me laissant plantée dans la salle de bain.
Ok ! Difficile à suivre le zozo !
A cette pensée mon coeur se serre. Je n'avais pas encore pris le temps de repenser à mon frère et à mes parents. Il faut que j'en ai le coeur net.
Je choisis dans le dressing un Jean clair moulant et un débardeur noir. Khora a à priori également dévalisé les boutiques de chaussures. Une paire de bottine noir à talon bas attire mon regard. Parfait, classique et pratique. Attrapant la pomme posée sur le plateau de mon petit déjeuner je prends la direction des escaliers. Un sifflement dans mon dos me fait sursauter. Ty s'approche sourire aux lèvres.
- alors ça y est tu es debout petite louve ! Tu n'aurais pas vu mon frère ? Je le cherche depuis ce matin.
- Heu non...
- Il a du sortir courrir. Tu vas où comme ça ?
- Voir ton père, il m'attends.
- Tu es convoqué par l'Alpha dès la première semaine ? Tu ne fais pas les choses à moitié !
- J'ai simplement besoin de comprendre certaine chose et d'avoir des réponses sur d'autres.
- Très bien, il doit être dans la cuisine à cette heure là, bonne chance.
Je retrouve Victor et Khora au rez de chaussé, dans la cuisine. Khora m'accueillit avec un sourire en me glissant discrètement :
- Je suis passé voir si tu allais bien cette nuit, mais apparement Adrian veillait déjà sur toi.
Je rougis en réponse et elle me fait un clin d'oeil en s'éloignant.
Victor lève le regard vers moi et me fixe quelques secondes avant de soupirer.
- Heureux de te voir sur pied Kali, allons dans mon bureau, j'ai à te parler.
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