Chapitre 6

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Ripley n'avait pas abandonné ses soupçons à l'égard de la Compagnie et cherchait à obtenir des informations sur la façon dont l'affaire était gérée. Elle avait convaincu Iris, qui servait de comptable sur l'Aurélius, de l'aider à pirater les canaux d'information, mais n'avait pas encore trouvé d'information probante. Même le premier rapport et l'histoire du Nostromo avait été classés au niveau les plus secrets.

Finalement, malgré ses réticences et les cauchemars possibles, elle envisagea de retourner sur LV-426. Elle refusait de risquer l'Aurélius qui, de toute façon, n'avait pas un rayon d'action suffisant. Encore plus impensable de ramener Newt près de cet endroit-là! Il lui fallait un autre vaisseau et, si possible, plusieurs bombes à lancer depuis l'espace pour détruire ce qui ne l'avait pas été. En faisant ses calculs et en vérifiant les coordonnées de l'atterrissage du Nostromo et de la colonie d'Hadley, elle en déduisit que les aliens n'avaient pas été touchés par l'explostion de l'épurateur d'atmosphère. Et même si les radiations baignaient les lieux, ces créatures étaient coriaces et le vaisseau étranger devaient les avoir protégés. Il faudrait plusieurs tirs. Ripley ne repartirait que parfaitement certaine qu'ils étaient morts.

Romano lui parla finalement de ce type qui avait une petite navette bien équipée si on voulait tirer les oreilles de quelqu'un. On disait qu'il avait été dans l'armée ou quelque chose comme ça. En tout cas, valait mieux filer doux dans son bar et dans sa zone sinon il se mettait en pétard. Il avait peut-être des contacts pour trouver ces bombes dont elle avait besoin. Ils firent donc un détour par le système de Bartovsky après leur dernière livraison.

C'est comme ça que Ripley retrouva Hicks. Ils discutèrent longuement, établir certaines stratégies. L'Aurélius ne pouvait pas rester plus longtemps. Newt était plus en sécurité à bord de ce cargot qui savait se perdre dans les confins de l'univers. Elle aimait et faisait confiance à cette curieuse famille spatiale. Ripley fit ses bagages.

"Je dois aller m'assurer que les monstres ne reviennent plus jamais." fit-elle comprendre à la petite qui se serrait contre elle. "Ensuite, je reviendrai."

Elle regarda partir le cargo avec le coeur serré. Elle avait fait une promesse qu'elle n'était pas certaine de tenir.

Hicks confia le bar à un autre et ils quittèrent Bartovski dans la navette pirate. Ils y avaient installé deux caissons cryogéniques et les préparèrent en silence. Quand ils se réveillerent, ils étaient revenus là où tout avait commencé et découvrirent avec stupéfaction une boule de feu et de rocs. Il ne restait certainement aucune trace des aliens. Ripley vérifia les coordonnées deux fois, mais il n'y avait pas d'erreur possible : la Compagnie avait fait, une pour fois, ce qui était sensible et prudent.

Mais...

Si une autre expédition avait été envoyée, il était tout aussi raisonnable de penser qu'ils avaient prélevé un souvenir avant de tout faire exploser. Aucun d'eux ne faisait confiance à la Compagnie à ce point.

Ils revinrent sur Bartovski, mais Ripley n'envoya pas de signal à l'Aurélius. C'était loin d'être fini.

Hicks s'était fait des contacts et battit le rappel des faveurs qui lui étaient dues. Se présentèrent des jumeaux au regard percant et nerveux, qui n'avaient pas leur pareil pour faire parler les réseaux et les ordinateurs. Ils s'étaient déjà bidouillé un accès au canal de communication le plus sécurisé de la Compagnie et ce fut un jeu d'enfant pour eux de cibler les renseignements voulus.

"Ils ont ramené des échantillons, peut-être une créature encore dans son oeuf", affirma Ripley. "Ce n'est pas clair, mais on voit les mots clés. Cette 'substance corrosive qui perd ses propriétés au bout de quelques secondes' ou bien ce protoype de polymère... Je me souviens avoir vu exactement ce schéma lors des examens que faisaient Ash à bord du Nostromo."

Le sale traitre...

"Mais ils sont prudents." dit Hicks. "Ils n'arrêtent pas de parler de sécurité et on voit bien que les budgets sont immenses.

"Oui, mais pour combien de temps?"

Ils n'ajoutèrent pas un mot, mais ils savaient qu'une seule petite erreur suffirait aux aliens. Et ils n'attendaient que ça.

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