Chapitre IV : De la Clozapine ?
La psychiatre, le Docteur Marina Ocelot, rend visite à Charlotte Winger, internée à l'hôpital psychiatrique de St-Lucy. Depuis la dernière évaluation, Charlotte avait de plus en plus de crises schizophrènes. Ses hallucinations devenaient plus intenses, effrayantes, elle percevait des voix hostiles et voyait des ombres menaçantes, même en plein jour. Sa paranoïa s'était également intensifiée ; elle croyait que les autres patients et le personnel de l'hôpital conspiraient contre elle. Elle se sentait constamment épiée, elle n'arrivait pas à dormir de peur d'être attaquée dans son sommeil.
— Bonjour Charlotte. Vous rappelez-vous de moi ?
— Oui, je me rappelle de vous. Vous êtes le docteur Ocelot.
— Exactement. Comment allez-vous aujourd'hui ?
— Pas très bien, Docteur. Je me sens constamment surveillée, et les voix… elles ne s'arrêtent jamais.
— Je suis désolée d'entendre cela, Charlotte. Pouvez-vous me dire ce que les voix vous disent ?
— Que tout le monde est contre moi, qu'ils veulent me faire du mal. Je sais que ça ne peut pas être vrai, mais ça me paraît si réel…
— Je comprends que cela doit être très effrayant pour vous. Avez-vous remarqué si quelque chose en particulier déclenche ces voix ou ces sentiments de paranoïa ?
— Pas vraiment, ça semble arriver tout le temps maintenant. Même ici, où je suis censée être en sécurité.
— Je suis peinée d'apprendre cela. Vous avez mentionné la dernière fois que l'Aripiprazole ne vous aidait pas beaucoup. Avez-vous remarqué une différence depuis que nous avons augmenté la dose ?
— Non, pas vraiment. À part que je me sens plus agitée.
— Dans ce cas, il est possible que nous devions ajuster votre médication. Je pense qu'il pourrait être bénéfique d'ajouter un autre médicament à votre traitement, peut-être de la Clozapine. Qu'en pensez-vous ?
— Si vous pensez que ça pourrait aider... Je suis prête à essayer n'importe quoi à ce stade.
— Je pense que cela vaut la peine d'essayer. Nous devons surveiller attentivement les effets secondaires, mais cela pourrait vraiment vous aider. Nous allons faire de notre mieux pour vous remettre d'aplomb, Charlotte.
— Merci, Docteur. Je vous fais confiance.
— Je vous remercie. Nous allons travailler ensemble pour vous aider à traverser cela. Je vais mettre en place les modifications de votre traitement, et nous verrons comment vous vous sentez d'ici quelques jours.
— D'accord, merci Docteur Ocelot.
— De rien, Charlotte. On se revoit bientôt, soyez patiente.
On va réussir à vous guérir.
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