Moi

6 minutes de lecture

Écrire comme une thérapie,

Comme un remède insaisissable,

Comme un pansement sur des souvenirs,,

Un énorme pansement fait de mots et d'émotion,

Écriture, libre oiseau un peu louche,

Qui vole de ses longues ailes multicolores plein de mots,

Et qui piquent au hasard des personnes sans logique,

Les atteignant au plus profond d'eux même,

Je vous laisse ce fragment de ma vie,

Pas pour que vous juger ni pour m'apitoyer,

Vous êtes les plus capables de comprendre,

Piquées par ce même oiseau nous avons ce même virus: L'écriture

Harcelé pour ce que je n'était pas.

Sans comprendre tous de ce qui se passait,

J'ai sombré dans le déni, et la fuite,

Cela ne pouvait pas arriver, pas à moi,

J'avait mal au plus profond de mon corps,

Trahi par une personne qui savait tout de moi,

J'ai pleuré et hurlé silencieusement, chaque nuit,

Riant jaune face à leur blague pourrie.

Je souriais de façade, oui, en dehors,

Mais la douleur ne m'a jamais quitté,

À chaque mot je m'enfonçait,

Différente, car je suis moi,

On me disait: Pff t'es trop sérieuse,

Allez vas-y mange la neige,

Victime!

De tout les manières tu sers à rien!

Les livres m'ont sauvée,

Quand je me sentait mal,

Je lisait des romans,

Et j'oubliai, me glissant tout autre part.

Les mots ont un pouvoir inespéré,

Plus tard c'est grâce à leur magie que je me suis reconstruit,

Exaltantes histoires qui m'ont ouvertes une porte vers ailleurs,

Merci à tous ceux et celle qui m'ont fait rêver.

L'année c'est terminée,

Oui, j'avais survécu,

Je quittais l'école primaire,

En vol vers la sixième

Premier jour, j'ai souri

Nouvel école, nouvel attente

Nouvelle amie, nouvelle classe.

Tout ira bien,

C'est là que je vous ai rencontré,

Vous étiez cool, travailleuse, drôle

Je vous ai tout de suite apprécié;

Mais j'avais du mal à m’intégrer,

Vous parliez de vous, je ne parlais pas de moi,

Trop peur d'être trahi une nouvelle fois,

La confiance en miette, sans même le savoir,

Je riais avec vous, mais n'étais pas à l'aise,

J'étais encore une fois la "sérieuse",

Encore et toujours des étiquettes,

Et je bossais, toujours plus,

Les livres ne me jugeaient pas, jamais,

J'ai grandi, j'ai mûri,

Mais plus le temps passait,

Plus le décalage grandissait,

Un fossé séparait votre monde du mien

Vous étiez travailleuse,

mais vous n'aimiez pas vraiment apprendre,

Moi, je suis une fille curieuse,

J'aime découvrir des choses,

Vous êtes connectées,

Moi je n'ai pas de téléphone,

Je me mets alors tout de seule sur le banc de touche,

Je ne fais plus le premier pas,

Vos parents vous laissent sortir,

Les miens non,

Je sais que c'est pour mon bien,

Ils ont peur pour moi,

Mais ça fait mal,

Les seuls moments qui nous lient,c'est au collège,

J'ai peur d'être rejetée, mais je l'ignore,

Je ne cherche pas plus loin,

Alors comment vous le dire,

Quand vous m'invitez à votre anniversaire?

Ça me fait chaud au cœur, que vous m'invitiez à venir,

Je pense que vous ne savez pas comment ça fait plaisir,

Pourtant comment vous dire que je ne peux pas?

Mes parents ne veulent pas,

Ils n'ont jamais voulu,

Je n'ai même pas à poser la question: Je sais que c'est non

Trop honte de vous le dire en face,

Peur que vous ne compreniez pas,

Alors j'invente des excuses dans le vent,

J'ai peur de votre réaction, alors je vous mens,

“Désolé, je ne peux pas, j'ai cours d'arabe…”

Excuse, pour contourner la situation, je me sens mal

Ce n'est pas un mensonge, j'ai vraiment cours d'arabe,

Mais si ça avait été autre chose peut être que...

En quelque mot je détruis la fin de ce que je tentais de cacher,

Je ne voulais plus être la fille sérieuse d'avant,

Je sais que je jouais très mal la comédie,

Mais ça m’angoissait vraiment,

Je sais que tu as sûrement été blessée,

Que j'accorde plus d'importance à mon cours qu'à mon amie,

Donc je m’excuse ici, même ci je sais que tu ne le liras sûrement pas,

Le pire d'en tous ça c'est que je n'ai fait que repousser l'échéance,

Cinquième, puis après quatrième,

Je serais dans votre classe,

Et durant ces deux années tu m'inviteras,

Et je refuserais sans réussir à te le dire,

Quand on était plus petite,

Tous allaient mieux, à certain égare

Pas de pourquoi quand je dis non,

Pas de jugement,

Fin sixième, début cinquième j'ai commencé à comprendre,

Assez mature, pour réfléchir,

J'ai eu la force de faire ma première vraie introspection,

La force de me faire face, de me poser les bonnes questions,

Je suis repassée sur cette partie de ma vie,

J'ai étudié ce qui me faisait mal, et tous le reste que j'avais fui,

Cette partie, que j’appréhendais encore comme une petite période de trouble et de dispute,

C'est mis à changer tous doucement,

Je me souviens du jour où c'est arrivé,

Une séance de sensibilisation, sur le harcèlement, comme tous les ans,

Ils en parlaient, et tout d'un coup j'ai eut comme un coup de poignard dans le cœur,

J'ai eu envie de pleurer, quand les souvenirs sont remontés,

Et puis comme par magie, comme la dernière pièce d'un puzzle,

Le mot est venu s'attacher à mes souvenirs,

Je me suis sentie mourir et vivre en même temps,

Un éclair de lucidité parmi le désordre,

C'était du harcèlement! Ce qu'ils m'avaient fait subir c'était du harcèlement,

On m'avait appris à intervenir de l’extérieur,

Mais on m'avait si peu appris à l'identifier!

Dans ce petit trou béant, le déni était l'avait occupée, occultée,

Je savais enfin!

Je n'étais pas seule!

Plein de personnes en ont été victimes,

Je me sentais libérée ,et en même temps un lourd poids pesait dans mon ventre

J'ai fait le lien avec plein de chose,

Ma peur du rejet, de la trahison, du jugement,

La distance que je mettais désormais entre moi et les gens,

Et tout un tas d'autres choses ,

J'avais désormais une nouvelle mission:

Trouver et réparer tout ce qu'on m'avait brisé,

J'ai alors ouvert mes tous premier livres sur le développement personnel,

Alors, seulement je me suis comprise,

Livre après livre,

Faille, après faille, j'ai grandis,

Je ne suis plus aussi à l'aise avec les autres qu'avant,

Mais maintenant je m'en fiche,

Je me répare, je me comprends,

Je recolle les morceaux de mon moi intérieur,

Je reconstruis ma confiance,

Et réaffirme mes convictions,

Le troue noir est bien loin,

Devant moi, l'air libre et la lumière,

Merci à tous ceux qui,

De près ou de loin m'ont soutenue,

J’émerge enfin de ce long tunnel.

J'arrête enfin de tâtonner,

Je vois la lumière droit devant,

Et vous me donner le courage d'avancer,

Bientôt tout ira mieux,

Bientôt je pourrais me retourner,

Et j'observerais le tunnel dont je viens de sortir,

Oui, bientôt tout ira bien

Je n'ai jamais pensé à mourir,

C'est le déni qui m'en a protégée,

Aujourd'hui je vis et je rie,

Tout ça est loin derrière moi,

Dés fois tu me dis que je veux prouver,

C'est vrai d'un côté et faux de l'autre,

Il n'y a que à moi-même que je veux prouver,

Me prouver que je mérite tous ça,

Il me faudra des mois encore,

peut-être des années, pour tous réparer,

Mais je compte rafistoler tous les morceaux,

Même si c'est à la colle uh uh,

Merci à toi qui m’acceptes,

Oui, moi cette fille bizarre bosseuse,

Qui a peur du regard des autres sans oser l'avouer,

Merci de me soutenir,

Merci à toi qui as lu,

Sache que si toi aussi tu as souffert d’harcèlement,

Ce n'est pas de ta faute, Jamais,

Courage vas de l'avant!

Et si ce n'est pas le cas,

Je t'en pris ne laisse personne dans ton entourage en être victime,

Ou le déclencher,

L'un ou l'autre arrive tellement vite!

Salut!

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