Chapitre 16

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Le réveil ne fut pas si chaotique que cela, au contraire, l’appartement était calme en ce matin de jour férié. Tout le monde dormait et le propriétaire dut rester au lit plus d’une heure à fixer le plafond avant d’entendre du bruit dans le salon, signe que si l'on réveillait quelqu’un, ce ne serait pas de sa faute. Il s’extirpa lentement de sous la couverture pour permettre à son frère de poursuivre sa nuit, enfila sa robe de chambre et sortit de la pièce. 

Les rideaux avaient été tirés et le soleil matinal s’était immiscé sans gêne dans l’habitation. Seul le père d’Asher était levé et préparait le petit-déjeuner. Le reste de la famille restait dans leur sac de couchage à émerger. La journée s’annonçait pépère jusqu’à ce qu’on toque à la porte. Dallán ouvrit et reconnut le jeune homme de la veille. Il le salua chaleureusement. Apparemment, ils avaient eu le temps de sympathiser la veille.

— Salut, la petite famille ! Asher, j’aurai besoin que tu me rendes un service.

— Que puis-je pour toi ? Faire l’éloge de ta personne en public ? Renverser de l’eau sur ton T-shirt blanc ? 

— Non, rien de tout ça. Je n’ai plus d’eau chaude chez moi.

— Ah. Ça change. Bah, pas de souci, tu peux y aller.

Sulo se précipita dans la salle d'eau tandis que son ami s'attela à aider son père. Moins d'une minute plus tard, on entendit une exclamation.

— C'EST BRÛLANT !!

Asher se couvrit la bouche avec sa main.

— J'ai oublié de lui expliquer le fonctionnement de la douche…

Il se colla à la porte de la salle d'eau alors que Sulo continuait de se plaindre de la température.

— C'est aléatoire, l'eau chaude, tiède ou froide ? Si c'est ça, les chances ne sont pas du tout égales.

— Tu n'y es pas. En fait, il y a une manière de procéder. Ma douche est capricieuse. D'abord, sans ouvrir le robinet, tu dois faire en sorte que le prolongement de la poignée aille pile dans le coin à ta droite de la cabine.

— Robinet… prolongement, coin… Euh… c'est bon.

— Ensuite, tu fais couler l'eau et quand elle va commencer à être brûlante, tu tournes d'un coup vers la droite.

— Et il faut que ce soit aligné avec… ?

— Non, non. C'est… au pifomètre, expliqua-t-il avec un rire gêné.

— Bien… Je vais essayer.

Asher resta à son poste à tendre l'oreille.

— C'est brûlant !

— Trop lent.

— C'est gelé !

— Trop grand coup ?

— Encore gelé !

— Pas assez grand coup ?

Finalement, Sulo demanda à ce qu'Asher fasse la manœuvre à sa place. Pendant que son ami prenait donc sa douche, on toqua de nouveau à la porte. Ce fut au tour du propriétaire de l'appartement d'ouvrir. Il ne retint pas sa surprise quand il trouva Neidhart en tenue de sport, le sourire aux lèvres.

— C'est le sourire du bourreau, pas vrai ?

— J'avais pensé profiter de ce jour férié pour aller courir un peu.

— Argh… Je n'ai même pas mangé…

— Si ce n'est que ça, chope un bout de pain au vol et on y va.

Puis, la mère d'Asher intervint sans prévenir.

— Bonjour ! Vous devez être un ami de mon fils. Entrez, entrez, je vous en prie.

Elle emmena l'ex-copain de Flavie à l'intérieur et l'invita, pour ne pas dire l'obligea, à s'installer. Les parents d’Asher se mirent à discuter avec lui. Si lui racontait brièvement ses journées en tant que coach et père, eux, ne pouvaient s’empêcher de faire des parallèles avec leur fils en glissant des anecdotes tantôt pas très glorieuses, tantôt pas du tout glorieuses.

— Keaton aime bien quand je l’emmène avec moi à la salle. Il est toujours tout excité. Qui sait ? Peut-être fera-t-il beaucoup de sports plus grand. S’il n’en fait pas son métier.

— Quand il était petit, commença Dallán, Asher n’était pas du genre à bouger. Il pouvait passer des journées entières à dormir.

— Quand on est tout petit, c’est normal de beaucoup dormir, rétorqua le principal concerné.

— Même à trois ans ? s’en amusa sa mère.

— Oui, bon, vous n’avez pas un truc à dire à mon avantage ?

— Laisse-moi réfléchir. Si, Asher a très vite compris le principe du pot. Il y allait tout seul, comme un grand.

— Et toc ! fit le jeune homme à Neidhart. Pas élégant, je l’accorde, mais un petit autonome, c’est la classe.

Toutefois, ses parents ne comptaient pas s’arrêter là. Son père reprit la parole.

— Par contre, qu’est-ce qu’on riait à chaque fois. On riait ! Mais on riait ! Dès qu’il avait envie de faire ses besoins, peu importe où il était dans la maison, il baissait sa couche et courait jusqu’au pot. Et…

Il plaça sa main devant la bouche pour réprimer son départ de fou rire.

— Et pendant sa course, il se tenait toujours les fesses ou la bistouquette en fonction de ce qu’il voulait faire comme pour retarder l’échéance.

Les voilà partis dans un fou rire auquel ils n’arrivaient pas à s’en remettre. Neidhart se mordait la lèvre inférieure pour se retenir de les rejoindre. Seul Asher était désabusé par ce qu’il venait d’entendre.

— Tu sais quoi, Neidhart ? On s'en va. Je sens qu’ils vont mettre un certain temps avant de s’en remettre.

Les deux hommes partirent faire le tour du dragon vert. Ils passèrent par les sentiers battus de la forêt qui constituait une partie de la frontière de la ville. Contrairement à ce que l'on pouvait s'attendre, ce fut Asher qui allongea de son plein gré la séance de sport. Si Neidhart avait calculé environ une heure, il n'avait pas pris en compte Asher en lui-même. Non pas que celui-ci réclamait régulièrement des pauses, mais dès qu'il voyait un animal sauvage, il ne pouvait s'empêcher de l'observer se déplacer ou se nourrir. Cela les avait fait faire de sacrés détours.

À leur retour à l'appartement d'Asher, celui-ci était déjà parti et chacun des membres de sa famille vaquait à ses occupations.

— Je - suis - é -pui - sé !

Le jeune homme s'allongea sur le sol pour exprimer le niveau de sa fatigue.

— Si tu ne courais pas derrière chaque animal que tu croisais, tu ne serais pas dans cet état.

— Douche… J'ai besoin d'une douche.

— Fais comme chez toi, déclara son père. Ah ! D'ailleurs, ta copine est passée.

Grâce à de l'énergie puisée d'une source inconnue, Asher se releva aussitôt.

— Et ?

— Je vais te laisser, salut, déclara Neidhart avant de s'en aller.

— Salut.

Il repassa de suite à ce que lui avait dit son père.

— Donc ?

— Vous vous êtes loupés de peu. Elle est venue pour te déposer une enveloppe.

— Ah oui ?

Il la lui tendit et Asher l'examina à la recherche de la moindre information. Il se décida ensuite de l'ouvrir. Il en sortit un carton d'invitation doré.

— Je suis convié à une cérémonie prestigieuse de remise de prix. Ok…

Il était plus perdu que ses parents qui lui sourirent.

— C'est marrant comme les garçons peuvent être longs à la détente, s'amusa Cécilia.

— Comment ça ? demanda son fils.

— Vénus t'a invité à l'accompagner.

Asher chercha quand l'événement aurait lieu.

— C'est dans deux jours.

— Tu n'es pas content ?

— À vrai dire, ça me met surtout la pression. Me tenir à côté d'elle en public, devant toute une foule…

Ses parents exprimèrent leur attendrissement face à cet aveu.

— Tu n'auras qu'à rester qui tu es et tout se passera très bien, assura son père.

— Évite de faire comme ton ami, intervint Jada sur le ton de la blague.

— Qui ça ? Sulo ?

— On voit immédiatement quand quelqu'un lui plait. Il se met à agir d'une toute autre manière et peut être parfois lourd et épuisant, mais il redevient comme avant quand cette personne s'en va. Ce n’est pas la peine de l'imiter.

Asher ouvrit grand la bouche. Il se mit à regarder dans la pièce et son entourage sembla comprendre que ses pensées se bousculaient.

— Comment n'ai-je pas fait le rapprochement plus tôt ?

Il posa l'enveloppe sur la table et se dirigea vers la porte d'entrée.

— Je reviens !

— Tu ne prends pas ta douche ? rappela sa mère.

— Plus tard ! Plus tard !

Comme si sa tête et son corps avaient oublié les efforts physiques faits plus tôt, Asher filait à travers Draguisier, direction la maison de Flavie. Il slalomait entre les passants et faisait des virages serrés. Cette attitude le mena à éviter de justesse quelques poubelles, poteaux et personnes âgées.

Alors qu'il ne lui restait plus qu'une route à traverser, le feu passa au vert pour les voitures. Il se mit alors à taper du pied, à triturer ses mains et à fixer la couleur du feu en attendant. Pressé, Asher se résigna à prendre un autre chemin. Ce n'est qu'après avoir parcouru une vingtaine de mètres en courant que les voitures sur sa droite s'arrêtèrent. Le petit bonhomme vert osait enfin se montrer. Ni une, ni deux, il pivota, non sans manquer  de déraper, revint sur ses pas et traversa la route. Il se retrouva alors face au domicile de Flavie.

C’était une maison de ville sans prétention. Asher remarqua vite que les volets bleus étaient fermés, mais il toqua tout de même à la porte. Sans surprise, on ne lui répondit pas. Le jeune homme se mit alors à faire les cent pas et murmurer.

— Où peut-elle être ?  Où peut-elle être ? Réfléchis, Asher, réfléchis. 

Il resta un petit moment à tourner en rond sur le trottoir. Il ne s’arrêta que quand une idée lui vint.

— La ferme ! Je vais aller là-bas !

Asher reprit donc sa course en direction du dragon vert. Une fois en face de la bâtisse, il fut interpellé par une voix familière. Neidhart lui fit un geste de la main.

— Asher ! Quelle bonne surprise !

Au ton de sa voix, il surjouait un peu, mais l’éducateur décida de ne pas relever ce détail.

— Que viens-tu faire ici ? Tu veux réessayer de traire une vache ?

Il éclata de rire, mais la blague restait amère, presque littéralement, au goût d'Asher.

— Et moi qui croyais que tu étais dépourvu d’humour, rétorqua Asher avec toutefois un sourire. En fin de compte, je me rends compte que je me suis trompé. Entre les séances de sport et la traite…

Le copain de Flavie prit un air sérieux.

— Maintenant que tu en parles, je voulais te dire que…

Asher remarqua qu’il avait un peu de mal à poursuivre sa phrase.

— Tu es désolé ? 

— Ouais et…

Nouveau blocage.

— Tu regrettes d’avoir agi ainsi avec moi ?

— C’est ça et…

— Tu te sens un peu bête maintenant parce que tu risques de perdre Flavie parce que tu ne lui fais pas assez confiance ?

— Exactement.

Neidhart se mit alors à s’étirer puis soupira.

— Ça fait du bien de dire ce que j’avais sur le cœur. Ça me libère d’un poids.

— Oui, enfin j’ai quand même fait les excuses à ta place, dit Asher en haussant les sourcils. Allez, oublions ça. On repart de zéro, ça te va ?

Il lui tendit sa main.

— Faisons ça, mais je tiens à préciser que c’est pour elle que je fais ça. Ne t’attends pas non plus à ce que l’on devienne les meilleurs amis du monde.

— Marché conclu.

Le sportif secoua la main. Ou plutôt la broya.

— Les mauvaises habitudes, expliqua-t-il.

Asher hésitait entre l'amusement et l'exaspération.

— Il y a encore du boulot.

— Bon, quelle est la raison de ta visite ?

— Oui ! C’est à propos de ton fils. Flavie a dû te parler de ces pics de colère.

— En effet.

— Je crois avoir trouvé la raison.

— Ce n’est pas grave au moins ? demanda le père, inquiet.

— Tout dépend des proportions que ça peut prendre.

Asher fixait Neidhart avec un sourire malicieux.

— Vous vous ressemblez sur ce point-là. Je pense que Keaton est juste jaloux.

— Un bébé peut être jaloux ?

— Tout à fait. En fait, selon moi, il essaye d’attirer l’attention de Kassie, la nouvelle. C’est une forme de jalousie, non ? Il n’aime pas qu’elle puisse porter son attention sur quelqu'un d'autre. Évidemment, ça reste une hypothèse.

— Keaton serait jaloux ? répéta le père qui ne semblait pas y croire.

— Il aurait pu prendre n’importe quel défaut, laisser traîner ses caleçons ou…

— Quoi ? hurla Neidhart.

Il était devenu soudainement agressif.

— Calme-toi. Je ne faisais que reprendre les mots de Flavie. Je ne sais pas ce qu’il se passe chez vous et je me fiche de si tu fais des parcours fléchés avec tes sous-vêtements.

La nervosité du sportif mit un peu de temps avant de redescendre.

— Je ne vais pas rester plus longtemps parce que je ne veux pas finir stérile, déclara Asher avec franchise. Par contre, est-ce que j’ai le temps de te confier un message ? 

— Vas-y.

— Dis à Flavie ce que je viens de te dire. Tout simplement. J’en parlerai avec elle en début de semaine.

L’éducateur fit demi-tour.

— À bientôt. 

— Salut.

Juste avant de partir, Asher se retourna.

— Neidhart.

— Quoi ?

— Je n'ai jamais pris le temps de le dire, mais même si tu es assez possessif, je suis tout de même content que Flavie t’ait dans sa vie. Je sens que tu as un bon fond. La preuve, tu es capable de changer pour lui faire plaisir. Ou du moins il y a des efforts à noter. Bref, tu as l’idée. J’ai hâte que l’on se revoit pour qu’on se serre la main sans que la mienne me semble inutilisable après.

Cette fois, Asher partit pour de bon.

— C’est qu’il m'a détruit la main, le bougre, murmura-t-il sur le chemin jusqu’à son appartement.

***

De retour chez lui, toute la famille d’Asher était encore en effervescence quant à l’invitation. Si les enfants parlaient de la cérémonie, les parents se concentraient sur son expéditrice.

— C’est une première ? demanda Dallán tandis qu’il préparait une salade de riz.

— Comment ça ? répondit son fils.

— Une telle sortie ensemble. C’est la première fois ?

— Oui. Je dois dire que j’en reste surpris.

Le jeune se grattait la tête et regardait ses pieds. Sa mère posa sa main sur son bras.

— Où est passé Asher ? Tu devrais être content, non ?

— Je le suis, je le suis. C’est juste que je sens déjà la pression.

— Quelle pression ? intervint Lynnette. Celle de ne pas savoir quoi faire d’une future montagne d’argent ?

— Lynnette ! 

L’adolescente se fit petite et retourna à ses occupations.

— Elle est si riche que ça ? intima Cécilia à son fils.

— Il n’y en a pas une pour rattraper l’autre, fit remarquer le père avec un sourire.

— Revenons à nos moutons. Asher, tu es un homme formidable, tu le sais ça, n’est-ce pas ? Et tu aimes Vénus, n’est-ce pas ? Enfin c’est ce que Dallán et moi avons conclu. Il faut dire qu’on ne compte plus les indices. Bref, si c’est le cas, tout ne peut que bien se passer. 

Asher ne répondit pas. Les mots lui manquaient. À la place, il se caressait les bras et n’osait pas croiser le regard de sa mère.

— Asher…

Cécilia le prit dans ses bras.

— Asher…, dit-elle une nouvelle fois.

Elle commençait à sangloter à le voir ainsi.

— Maman… Ne pleure pas sinon je vais pleurer à mon tour.

— Dis-nous ce que tu as sur le cœur alors. Nous sommes là pour ça.

Le jeune homme essuya les quelques larmes qui avaient réussi à s’échapper de ses yeux.

— Je suis perdu. 

Il marqua une pause.

— Je souhaite depuis longtemps qu’elle et moi formions un couple, mais maintenant qu’on y est, je me demande si nous sommes légitimes. Je veux dire, il n’y a rien qui nous indique si le moment est venu. Et puis, qu’est-ce que ça signifie ? Rien ? Ce n’est pas un mariage non plus. Et si notre relation telle qu’elle est était la bonne ? Peut-être que nous sommes juste faits pour quelques parties de jambes en l’air. Peut-être qu’avec le temps, on s’est un peu attachés à l’autre, mais ça doit rester de l’amitié. En fait, j’ai peur. J’ai peur que ça puisse mal tourner si l’on vient à former un couple. J’ai peur de ne pas remplir ses attentes. J’ai peur qu’on ne soit pas d’accord sur des décisions qui doivent se prendre à deux. J’ai peur qu’on puisse se crier dessus un jour. J’ai peur de dire une bêtise et qu’elle s’en aille. Maman, j’ai peur. 

Asher crispait son visage. Il se retenait d’éclater en sanglots.

— Mon garçon… 

Ses deux parents l’enlacèrent.

— Asher, poursuivit-elle avec une voix calme, tu te prends la tête pour rien. Si j’ai pu apprendre quelque chose sur le sujet, c’est qu’une relation, quelle qu'elle soit, pour qu’elle fonctionne, il faut que les deux personnes soient sincères, naturelles.

— C’est le cas en ce moment, non ? demanda son père. Tu ne te forces pas à être quelqu’un qui lui plait. Tu es quelqu’un qui lui plait. Reste le même et tout se passera très bien.

— N’êtes-vous pas quelque part déjà en couple ? Votre relation se porte pourtant à merveille. En fait, je pense que tu as plus peur du mot en lui-même que du concept du couple. 

Asher était dans ses pensées, les yeux un peu rougis.

— Il n’y a pas de quoi avoir peur, ajouta-t-il. Vous êtes deux jeunes gens formidables qui se complètent parfaitement.

L’éducateur releva la tête et passa sa main dans ses cheveux.

— Je dois aller aux toilettes, dit-il avec un petit sourire.

Ses parents en furent à la fois déconcertés et rassurés. Ils le laissèrent aller dans la salle d’eau sans rien lui dire de plus.

— Tu penses qu’on l’a rassuré ? demanda Cécilia à son mari.

Avec qu’il ne réponde, ils entendirent leur fils dans la pièce d’à côté.

— Asher. Reprends-toi, bon sang. Tu étais prêt à faire un caca nerveux parce que vous ne vous avouiez pas vos sentiments. Et maintenant tu joues le malheureux ? Tu l’aimes. Tu le sais. Tu en es convaincu. 

— Je pense que oui, dit finalement Dallán.

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