Nuit
La nuit ne porte pas conseil,
Les fantômes du passé
Viennent peupler mon sommeil,
Sombres sont mes pensées.
Le temps s'écoule vers le néant,
Bientôt la mort viendra me prendre,
Les années défilent sur mon cadran
Sans me permettre de comprendre.
Tout ceci avait t-il un sens ?
Les mots couchés sur le papier
Par les faiseurs de bonne conscience,
Ne sont là que pour rassurer
Les brebis dociles et bêlantes.
Je ne peux espérer en ce ciel
Promis aux âmes croyantes,
Pas de salut providentiel
Je suis condamné à errer.
Ne pouvant me résoudre à gober
Les sornettes de «ceux qui savent»,
Mon trouble inexorablement s'aggrave.
Un rai de lumière troue la persienne
Soudain l'obscurité disparaît,
Et la nuit n'est plus la gardienne
De la noirceur de mes pensées
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