Coucou Abuelo,

Aujourd'hui, ça fait quatre mois que tu es partis. J'ai l'impression que moi je vais un peu mieux. Je ne dis pas que j'ai fait mon deuil complètement mais je pense que j'ai bien avancé, en quelque sorte. Bien sûr il y a certaines choses qui me sont encore très douloureuses quand j'y pense, mais je ne suis plus vraiment comme les premiers temps où c'était insuportable pour moi de penser à toi et à ton départ.

Hier, par exemple, j'ai beaucoup pensé à toi mais je n'ai pas vraiment eu le cafard. J'ai vidé ma chambre pour mon déménagement à Lyon qui a lieu samedi prochain. Il reste pas beaucoup de choses, ou alors c'est des objets qu'Emma va garder pour elle, puisqu'elle va récupérer ma chambre. Tu aurais sûrement dis « qu'elle veinarde, on s'embête pas dis donc » et j'aurais été d'accord avec toi. Tu te rends compte j'ai dû attendre la seconde ou la première pour avoir un matelas deux place et Emma elle arrive en 4ème tranquillou-milou et voilà qu'elle récupère mon matelas.

Aujourd'hui je vais chez toi, enfin plus vraiment chez toi. Je vais chercher quelques affaires à toi pour Lyon, comme une ancienne télé, ou tes cahiers de langues. Je voudrais aussi trouver deux de tes bracelets qui me tiennent beaucoup à coeur, j'espère vraiment que je vais les trouver.

En parlant de ce que j'emmène à Lyon ! J'ai dû faire le vide dans ma chabre comme tu peux t'y attendre. J'ai réussi à ranger tous mes livres, dans sept cartons diférents. Sept cartons ! J'étais super contente d'avoir réussi à tous les ranger, sauf que catastrophe, j'avais oublier de retirer un livre. Le livre. Celui sans lequel je n'aurai pas pu partir à Lyon. C'était inimainable. C'est le premier livre que j'ai eu, le premier que tu m'a offert, comme je le rappelle si souvent, c'est un de ceux qui compte le plus pour moi — hormis la Sélection, bien sûr ( oh d'ailleurs il faut que je te raconte quelque chose à propos de ces livres. Je t'en parle juste après ! ). 

Étant donné que je ne pouvais pas partir sans ce fameux livre, j'ai dû tout revider les cartons pour le chercher. J'étais presque au bord des larmes, mais j'ai fini par le trovuer ! Tu ne peux sûrement pas imaginer la sensation que ça m'a fait. J'ai cru que je l'avais perdu alors que je savais très bien que ce n'était pas possible, parce que je l'avais déjà rangé dans un des sept cartons. Restait à saavoir lequel. Ce livre j'en ai besoin, il est important pour que je puisse débuter ma nouvelle vie à Lyon. C'est comme si tu pouvais me suivre à travers ce livre, et les nombreux objets que je vais également emmener avec moi. Ils feront office de sortes de talismans, des objets qui me protégeront grâce à toi.

Je t'ai dit que je devais te dire quelque chose par rapport au livre de la sélection - mon livre favori. Ce livre merveilleux que je lis et relis encore et encore à chaque hiver. Eh bien je ne les avait plus, pas même le collector que tu m'avais offert. Alors je dois t'expliquer le contexte : c'était pendant ma fête d'anniversaire que j'ai fait début juillet —oui je sais je suis née fin juillet, mais ne commence pas, n'énerve pas mes nerfs !

Plusieurs de mes amis se sont associées pour me faire un cadeau commun. En rélaité ce n'était pas n'importe quel cadeau. C'était un cadeau qui m'a énormémément touché ! Ma meilleure amie sachant à quel point j'affectionnais ces livres a eu l'idée d'embarquer toutes les autres dans cette idée.

Une idée de génie ( et je ne dis pas souvent ça quand je parle d'elle, crois moi ), elles m'ont donc offert tous les livres que j'avais perdus, tous les livres de cette collection. Cette citation était inscrite sur le premier paquet :

« Vous êtes le rayon de soleil qui transperce le feuillage. Vous êtes l'éclat de rire qui chasse la tristesse. Une brise fraîche un jour de canicule. La clarté au milieu de la confusion. Mon monde tourne autour de vous et vous êtes tout ce qui le rend vivable. Sans vous je dépérirais.»

Et je me suis dis : non mais je suis sûre de connaître cette citation, et très honnêtement j'avais pensé à La Sélection. Je me suis répondu : non c'est pas possible, elle aurait pas fait ça quand même. J'ai donc ouvert le premier cadeau et j'ai aperçut le coin de cette fameuse couverture bleu que je connaissais que trop bien, et que j'aimais tant ! 

Je me suis effondrée en larme directement, pleine d'émotions. Je n'ai pas pu comprimer ces larmes, c'était à la fois des larmes de joie et de tristesse... J'étais vraiment très émue qu'elles aient pensé à me faire ce cadeau. Lorsque je me suis mise à pleurer, j'ai sentie plusieurs personnes qui me serrais contres elles mais je n'avais aucune idée de qui c'était. C'était sûrement un des plus beaux cadeaux. C'était un moment précieux, quand elles m'ont toutes entourés avec force, sans que je sache réellement qui m'étraignait, j'ai sû que je n'étais pas seule, que je comptais pour elle. Je n'oublierais pas ce moment de solidarité qu'elles ont eu envers moi.  

J'ai oublier de te dire ! On est désormais à J-5 avant le grand départ pour ma nouvelle vie. Je dois bien t'avouer que j'ai un peu le cafard de partir et de laisser toute ma famlle ici. De me retrouver toute seule, aussi. De savoir qu'ils vont coninuer à vovre pleisnde supers moments sans moi, et moi pareil de mon côté. Mais je suis en même temps très excitée et heureuse d'intégrer ma fac. J'ai vu, récemment, qu'il y avait ue associtaion, où tu peux apprendre une quarantaine de langues de manières autonome, c'est super moi qui adore apprendre de nouvelles langues ! Je suis super heureuse, et j'ai hâte aussi de commencer à étudier toutes ces matières folles et géniales !

Ça m'a fait beaucoup de bien, papi, de te parler aujourd'hui en étant bien. Là je me sens bien, je revis tout doucement, je pense que je commence à faire la paix avec ce deuil qui était si compliqué à entamer.

Je t'aime Abuelo, ne l'oublie pas de là-haut.

Ta grande,

Laure