Peu de temps après notre discussion, on toque à notre porte.

- Moi : Oui ?

Maman ouvre la porte et entre. Elle s’assied sur le lit à côté de nous. Elle a une étrange tête, je sens que quelque chose la tracasse.

- Maman : Ça va les amoureux ?

- Moi : Oui maman pourquoi ?

- Maman : J’espère qu’on vous ennuie pas trop ton père et moi avec nos discussions.

- Amandine : Ne t’en fais pas Catherine, c’est pas méchant on le sait bien.

- Moi : Non, on sait que vous le faites pour notre bien.

- Amandine : C’est juste une chose dont on n'a pas trop envie de parler.

- Moi : Surtout avec nos parents.

- Maman : Oui je comprends, je préfère qu’on en parle ouvertement. Quand j’étais jeune, j’aurai parfois aimé que mes parents m’en parlent.

- Amandine : C'était pas le cas ?

- Maman : Le sujet était tabou !

- Amandine : Ah oui ?

- Maman : Oui, pourtant l’époque pouvait s’y prêter.

- Moi : L’époque ?

- Maman : C'était plus ou moins l’époque des baba-cools. J’imagine que vous ne savez pas trop ce que c’est.

- Moi : C’est pas ceux qui s'habillent avec des vêtements super amples, ne se coupent plus les cheveux et vachement colorés ?

- Amandine : Et ils dansent sur la musique DISCO.

- Moi : Et ils voyagent en COMBI VolksWagen aussi ?

Maman rit un moment puis, on ne sait pas trop si notre description correspond à ce qu’elle a en tête ou non. Amandine et moi, souriants, nous attendons amusés par l’hilarité de ma maman.

- Amandine : On se trompe ?

- Maman riant encore: Non pas totalement mais c’est une vision très caricaturale, c’est pas totalement faux ceci dit !

- Moi : D’accord, mais du coup c’est quoi le rapport avec les “baba cools” ?

- Maman souriante : Cette époque et souvent les membre de cette “communauté” se voulait décomplexés. Notamment au point de vue sexe ça se voulait assez simple ou l’amour n'était pas un prérequis au sexe….

- Amandine : Sauf erreur de ma part c’est toujours le cas aujourd’hui non ?

- Maman amusée : Oui mais c'était très libertin, un jour celui-ci, le lendemain un autre le jour suivant le premier et pourquoi pas les deux à la fois...

On se regarde Amandine et moi, amusés de voir que nous n’avons rien inventé avec Laura et Thomas l’autre jour. On s’en doutait certes mais visiblement à l’époque de la jeunesse de maman c’étaient des choses classiques ou du moins plus courantes et visiblement sans gêne.