Le lendemain, c’est vers midi que Rachel commença à se sentir un rien fébrile, quelque chose n’allait pas, elle le sentait… Elle n’osait pas trop se l’avouer, mais elle avait de petites contractions régulières depuis le matin. Elle décida d’attendre pour voir si cela allait passer. Cela lui était déjà arrivé ces derniers temps, un peu de repos et les contractions s’arrêtaient.

Malgré le repos, cela eu tendance à s’intensifier. En fin d’après-midi elle en parla à Louis.

— Louis, j’ai des contractions régulières… Et je crois que je viens de perdre le bouchon muqueux.

— Le quoi ?

— Le bouchon muqueux, ça veut dire que mon col se dilate…

Il laissa tomber la peluche de Madeleine qu’il avait en main et balbutia,

— C’est… C’est pour maintenant ?

Il avait un peu pâli

— Les contractions se rapprochent mais c’est tolérable, en revanche mon col doit être en train de se dilater, mais je ne sais pas à quel rythme.

Il avala sa salive, intégra l’information et décida,

— On y va alors ! Je prends ta valise et on se dépêche.

Louis chercha ladite valise du regard, visiblement perdu.

— Stop Louis, calme-toi d’abord, si ça se fait, je n’accoucherais que demain ! On y va, mais sans foncer.

— Ok, ok.

Il était fébrile, Rachel lui pris la tête entre ses mains,

— Du calme Louis, respire, je veux pouvoir compter sur toi, alors, calme toi, mon amour.

Louis respira profondément plusieurs fois d’affilée et se calma un peu.

— Bon, je vais envoyer un message à Capucine pour qu’elle garde Maddy un peu plus longtemps.

— Ok, pendant que tu fais cela, je vais chercher ma brosse à dent dans la salle de bain.

Une fois Capucine contactée, Louis rejoignit Rachel qui restait dans la salle de bain, il la retrouva se cramponnant à l’évier, le visage fermé et concentrée.

Il s’approcha, mit une main sur son épaule et l’autre sur son ventre. Il fut saisi, il avait l’impression de toucher une pierre.

— Mais Rachel, c’est quoi ?

En serrant les dents, elle lâcha,

— C’est une contraction.

Elle se cramponna un peu moins, il senti son ventre s’assouplir à nouveau.

— Mais ça te fait mal…

Dans un soupir, mais avec une pointe d’humour, elle lui précisa,

— Mais oui et ce n’est que le début mon petit chou !

Elle le regarda, il était livide, la bouche ouverte de mots qui n’arrivaient pas à sortir.

— Vient, profitons de l’accalmie pour aller à l’hôpital !

Elle le fit sortir de la salle de bain et ils prirent la direction de l’hôpital.

Une fois sur place, la sage-femme annonça qu’elle en était à 3 cm d’ouverture et qu’elle devait passer en salle de travail en attendant de dilater encore plus. Elle avait de la chance, son gynéco était de garde et était déjà là, à s’occuper d’une autre maman.

Louis l’avait croisé dans le couloir et lui avait confié ses craintes ; il était persuadé que c’était la relation sexuelle de la veille qui avait déclenché le travail. Le médecin lui rappela aussi que hier, il y avait eu le mariage et que le fait d’avoir été debout une bonne partie de la journée y était aussi pour quelque chose. Il invita Louis à rejoindre Rachel.

Assise sur un ballon, pour aider le travail, Rachel l’interpella,

— Mais tu étais où Louis ?

— Dans le couloir, je discutais avec le médecin, il va venir bientôt. Au fait, tu as les encouragements de Capucine, de tes parents et des miens et des ondes positives de Déborah.

— Ah, je les prends, mais pas sure que cela m’aide…

Les prochaines heures allaient être de plus en plus difficiles pour Rachel.