L’inspecteur arriva assez vite, accompagné de deux agents scientifiques. Après avoir détaillé la matinée en expliquant les symptômes d’Adrien et leur arrivée aux urgences, ils en vinrent au fait que les biberons, tous les biberons de la glacière, étaient probablement contaminés avec de la méthadone. Louis prit le relais avec Madeleine, Rachel allait être fort prise.

Elle dû détailler les moments durant lesquels elle avait « produit » les flacons de lait maternel, heureusement, elle les avait numérotés et avait, à chaque fois, indiqué l’heure à laquelle elle les avait remplis. Elle expliqua sa méthode à l’inspecteur,

— C’est plus facile pour éviter de laisser tourner un vieux lait, on consomme les plus frais en derniers… Ces deux-là, en indiquant ses garçons, ne consomment que cela en dehors de l’eau et de leur panade, et ils sont voraces !

Rassurant, l’inspecteur lui indiqua,

— Vous avez bien fait, cela nous facilite la tâche pour retracer votre emploi du temps.

Il nota tout, bien consciencieusement, puis d’enquit,

— Pourriez-vous me montrer le frigo de l’unité et l’endroit où vous tirez le lait ?

— Ok, mais je vais devoir contacter l’équipe pour qu’ils ne soient pas saisit.

— Pas de souci à ce propos, j’ai déjà contacté votre direction, elle est d’accord.

Soulagée par la vivacité de l’inspecteur, Rachel constata,

— Ah, vous avez fait vite !

Lays esquissa un sourire puis argumenta,

— Connaissant la personne qui est potentiellement à l’origine de cette tentative de meurtre sur enfant, je n’ai pas hésité très longtemps.

En entendant la façon dont l’inspecteur qualifia la situation, Rachel senti des larmes couler sur ses joues, elle n’arriva plus à articuler le moindre mot. L’inspecteur Lays le capta.

— Ne vous inquiétez pas, Rachel, nous allons retrouver comment elle a arrangé son coup, et oui, je me dois d’appeler les choses comme elles sont, empoisonner les biberons d’un bébé, c’est effectivement une tentative de meurtre. Mais heureusement, vous avez, tous deux, réagit bien à temps pour éviter le pire. Selon le médecin, il est peu probable que vos enfants aient des séquelles de cet empoisonnement.

Rachel se recomposa puis appela son unité pour indiquer qu’elle montait avec deux visiteurs. L’inspecteur Lays lui ayant bien précisé de ne pas indiquer qu’il s’agissait de la police ; le même groupe de personnel soignant ayant travaillé la veille se retrouvant à travailler ce samedi matin, à part Rachel, le coupable se trouvait donc, probablement, parmi eux.