L’installation dans le studio fut facilitée par les petites modifications qu’avaient effectué les parents de Rachel avant qu’ils n’arrivent ; ils avaient « privatisé » un coin pour le couple avec un grand paravent et avaient aménagé un coin pour les enfants à l’aide d’un grand lit qu’ils allaient pouvoir partager. Quelques meubles pour ranger des vêtements et autres effets personnels. La cuisine était parfaitement fonctionnelle et des victuailles avaient été ramenées pour les accueillir. La salle de bains était plus petite mais tout à fait adaptée, il y avait même un espace qui pouvait, avec un peu d’imagination, servir de coin à langer.

Les parents de Rachel restèrent pour les aider à faire le point sur ce qui leur manquait encore ; des vêtements pour tout le monde, des petits appareils utiles comme un radio réveil ou une bouilloire, ces petites choses auxquelles on ne pense pas et que l’on a toujours chez soi.

Le couple laissa les enfants à leurs grands-parents puis filèrent faire quelques courses pour avoir quelque chose à se mettre sur le dos le lendemain.

Une fois sur place, Rachel soupira puis prit les devants,

— Misère… Bon, rayon bébé puis rayon sous vêtement pour homme et femme !

Sur la même longueur d’onde, il lui répondit,

— On pare au plus pressé, Rachel, ensuite on prendra le temps de trouver des choses qui nous plaisent durant cette semaine, j’ai prévenu Sophie, elle m’a noté en congé cette semaine, et toi aussi, c’était prévu avec ta chef. Donc, cool, on va prendre notre temps.

Ils s’enlacèrent dans le supermarché, ils tremblaient tous les deux et retenaient leurs larmes.

— Viens, on va aller vite, quelques pyjamas et vêtements basiques pour les enfants, des sous-vêtements en coton pour nous. Demain j’irais faire du shopping avec Capucine si elle a le temps, ou avec toi, aussi, Louis.

— Oui, nous irons demain, ensemble, nous irons visiter les petits riens et le dépôt de la croix rouge, comme ça, nous ferons une bonne action en plus.

Elle leva son regard vers celui de son époux et souffla,

— Oui, d’accord… Louis, je t’aime.

— Moi aussi je t’aime.

Ils s’embrassèrent puis s’affairèrent à effectuer les emplettes prévues avant de revenir à leur nouveau domicile.