Je ne m'en souviens pas mais je suis bel et bien née, au sein d'une petite maternité aujourd'hui fermée, faute de moyens donnés par l'État. Ma mère, mon père, ma sœur, tous épris d'une joie immense à la venue de ce nouveau membre dans la famille, moi, Azalée. Des amis de mes parents sont même passés me voir, une belle photo immortalise ce moment et se trouve désormais dans un vieil album. La maternité étant fermée à leur départ, ils ont dû partir par la sortie de secours, sur les toits du bâtiment. Une aventure qu'ils me content encore aujourd'hui.

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 Derrière la porte de la chambre, alors que Marina, désormais grande-sœur, attendait patiemment de pouvoir entrer, sa grand-mère maternelle vint auprès d'elle et lui dit en chuchotant :

— Tu es grande-sœur désormais, tu n'auras plus toute l'attention que tu mérites. Mais ne t'inquiète pas, tu resteras toujours ma préférée.

La petite fille de neuf ans et demi fronça les sourcils, ne comprenant pas vraiment les propos de sa mamie. Tout ce qui l'intéressait, c'était de voir la nouvelle venue. Enfin, la porte s'ouvrit, comblée de bonheur, elle s'empressa de rentrer dans la chambre pour retrouver ses parents et surtout sa petite sœur, Azalée, aussi grande qu'une poupée.