Samedi 24 août, début d'après-midi :

Menottes aux poignets, les deux complices sortirent de la voiture de police. Les officiers Tournaire et Gardent les placèrent en garde à vue. Si Tina restait se laissait faire en silence, Guillaume se débattait en protestant. Le jeune homme avait déjà contacté son avocat (dont les coordonnées lui avaient été remises par Tina) mais la jeune Soledad restait dans l'expectative. Plaiderait-elle coupable ou non coupable ? De toutes façons, elle devrait appeler un avocat sous peu, quelle que soit sa décision.

L'équipe de Kleen avait fait du bon boulot. Ce n'était plus qu'une question de jours avant que l'affaire soit entre les mains des juges et des avocats.

L'inspecteur, dont les vacances avaient été repoussées, au grand dam de son épouse, allait bientôt pouvoir souffler. D'ici une semaine, le dossier d'enquête serait bouclé et il emmènerait femme et enfants loin des tourments qu'il leur avait causé tout au long de cette affaire de meurtre. C'était la première fois qu'il se trouvait confronté à un assassinat depuis qu'il avait été nommé à Sens et son humeur s'en était ressenti.

Kleen et ses hommes étaient satisfaits. Une meurtrière et son complice finiraient derrière les barreaux. Tournaire avait presque pitié de Tina, comprenant l'enfer qu'elle avait vécu. Quant à Guillaume, il ne comprenait pas ses motivations qui semblaient autres que pécuniaires. Peut-être le jeune homme était-il amoureux de la soeur de Nelly, ceci expliquerait alors bien des choses.

Lundi 26 août, dans l'après-midi :

Au sortir de leur garde à vue, Tina et Guillaume se trouvèrent en présence l'un de l'autre. Le jeune homme avait eu quarante-huit longues heures pour gamberger. Il s'était bien fait avoir par Tina et ses airs enjôleurs. Elle l'avait séduit sans jamais rien donner en retour en dehors d'une amitié apparente. Mais, à y regarder de plus près, cette amitié lui semblait après coup totalement factice. Bien que menotté, il se jeta sur la jeune femme et tenta de l'étrangler.