La Dévoyée
Verdi l’idolâtra
Et en fit Violetta.
Marguerite elle sera
Pour le fils de Dumas.
Dévoyée elle fut
Jusqu'à sa dernière heure,
Vivant à cœur perdu
Le moindre des bonheurs.
Car elle voulait vivre
Sa douce volupté
Que l'enfance tragique
avait pris au passé.
S'arrachant au destin
Qui l'avait faite misère
Elle dévora sans fin
Ses jouissances délétères.
Car elle se voulait libre
Et emplis d'allégresse
La volupté la grise,
Adorable Lucrèce.
Camélia au corsage,
Nénuphar au poumon,
Elle ne fut jamais sage,
Enivrant les fripons.
Les hommes en orphéon
Chantaient la Duplessis,
Et la belle Marie
Les garda en giron
Le comte en l'épousant
Ne changea pas la donne,
Le mariage est brimant,
Elle redevint luronne.
Mais quand l'heure sonna
De faire ses derniers pas,
Dans sa fièvre infinie
Elle mourut dans l'oubli.
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