Chapitre 52 - Bonus (George)

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Ce chapitre est facultatif. C'est une scène difficile donc si vous êtes sensible vous pouvez le passer, il ne changera pas la suite de l'histoire. 



Je prends l’avion direction Madagascar, 18h de vol, me donne le temps de réfléchir à ce que je vais faire. J’envoi un dernier message à Fanny qui ne sait pas ce que je vais faire et qui ne le saura jamais. Elle pense que je suis parti aider un ami dans le besoin. C’est plutôt l’inverse, James est l’ami qui me vient en aide. Après des mois de recherche, il a réussit à foutre la main dessus. Nous atterrissons enfin et il m’attend à la sortie.

- Mon ami, comment vas-tu ? Me dit-il en me prenant dans ses bras.

- Depuis ton appel bien mieux.

Il m’envoi un sourire qui veut tout dire. Bien qu’il soit en tenue militaire, on se voit comme des amis et non dans le cadre professionnel.

- Il était bien caché dans les forêts, on a du faire village après village mais on a réussi à le trouver cet enculé.

- Et son frère ?

- Alors lui par contre est introuvable.

- C’est très étrange car il ne semble pas être le plus malin des deux.

- Son frère doit savoir où il est.

Et il va cracher le morceau c’est certain. Il me conduit à un entrepôt sur un port abandonné gardé par des militaires qui me saluent lorsque je passe.

- Nous l’avons installé. Tout est prévu pour l’après.

- Combien de temps j’ai ?

- Autant que t’as besoin, le port est à nous pour l’entrainement et pour l’instant les troupes sont occupées.

- Nickel. Merci pour ce que tu fais pour moi et les miens.

- Normal, on ne touche pas à la famille.

Chez les militaires, la notion de famille est des plus importantes, nous avons notre famille de chair et celle du cœur. Chaque pas m’amène face à celui qui m’a pris ma petite fille, celui qui a fait souffrir ma fille, ma belle fille et forcément mon fils. Et cet enfoiré va me dire où se cache celui qui a fait du mal à Jennie, et les autres mômes.

- Où suis-je ! Qui est là !

Sa voix paniquée allume cette flamme en moi éteinte depuis ma retraite. Son sac sur la tête, attaché à une chaise sur une grande bâche en plastique, il fait plus le malin. Il ne sait pas qui il a devant lui et quand je lui retire la toile il plisse les yeux, éblouit par la lumière qui éclaire son visage.

- Qui êtes vous ! Qu’est ce que vous me voulez !

Je lui fais signe de se taire. Je prendre une chaise et m’assoit face à lui.

- Ici c’est moi qui pose les questions, toi tu parles que pour me donner les réponses. Tu as bien compris ?

Il fait oui de la tête, paniqué. Forcément quand on se retrouve attaché, sans défense, on est plus aussi courageux.

- Regarde-moi bien maintenant. Est-ce que mon visage te rappelle quelque chose ?

- Non !!! Je vous jure que je ne vous connais pas !!! Vous devez faire erreur !!!

- Regarde mieux.

Il panique, il ne reconnait pas les traits d’Ether ou de Mick’ sur moi. Pourtant ma fille à mes yeux mais il s’en foutait tellement d’elle, qu’il ne s’en souvient même pas. Je mets ça de coté et commence mon interrogatoire.

- Je ne vous connais pas, je vous le jure, vous devez vous tromper. Bafouille t’il

- Marc Gramont c’est bien ton nom ?

- Oui

- T’es bien médecin, chef de service à l’hôpital nord ?

- Euh…oui.

- Et t’as bien un frère du nom d’Henry Gramont ?

Son regard s’assombrit.

- C’est à cause de lui que je suis là ? Qui êtes vous putain !

- Ton pire cauchemar. Alors. Où est ton frère ?

Ses yeux trahissent sa peur mais aussi sa colère.

- Il est mort !

Ah pas mal comme réponse celle là mais ça ne marche pas avec moi.

- Tu sais, avant ma retraite, j’avais un super job, mon rôle était de faire parler nos ennemis et peu importe comment. Sais-tu à combien ce monte le pourcentage de ma réussite ?

Il fait non de la tête et panique un peu plus.

- 100 %. Aucun ne m’a résisté alors je vais te la reposer une dernière fois ma question. Où se cache ton frère ?

- Il est mort !!! Je vous jure que c’est vrai, je l’ai laissé au milieu de la mer rempli de requins, ils l’ont dévoré.

Quel genre de frère ferait ça ? Je regarde James qui se marre tellement ce mec n’est pas crédible.

- T’as ce qu’il faut ? Dis-je à James

- Bien sur.

Il fait amener une caisse en métal que j’ouvre.

- Qu’est ce que vous faites !!! Je vous jure que je dis la vérité !!!

- Tu vois, moi j’ai du mal à croire que t’aies balancé ton frère aux requins. Après tout, pourquoi tu aurais fais ça ?

Je vois de la haine dans son regard.

- Il a fait du mal à ma fille.

- Tiens tiens, ça me rappelle quelqu’un ça.

Il ne comprend pas pourquoi je dis ça.

- Connais-tu la différence entre un marteau et une masse ?

- Pitié…Je vous jure que j’ai dis la vérité.

- Tu es droitier ou gaucher ?

- Pitié pas mes mains, je suis chirurgien, mes mains sont mes instruments.

- Les miennes aussi. Le marteau, tu vois faut y aller à plusieurs reprises.

J’abats plusieurs fois l’instrument sur sa main droite, jusqu’à sentir ses phalanges s’écraser. Il hurle comme un cochon qu’on égorge.

- Où est ton frère ? Lui demandè-je encore une fois.

- Il est mort !

Normal, il protège son frère, il faut un temps avant de préférer sa vie à celle de l’autre.

- Mauvaise réponse. La masse, elle, en une fois elle fait le travail.

Je fais tomber la masse sur son autre main qui se brise sous le poids.

- Où est ton frère ?

- Il est mort !!! Je vous jure, il est mort !!! Arrêtez ça !!!

Ses deux mains sont brisées et il ne lâche toujours pas. Je lui accorde au moins ça.

- Vous êtes malades. Pleurniche-t-il

Ah le grand médecin, n’est plus que larmes mais d’un coup il écarquille les yeux. Je crois qu’il vient de me remettre.

- Vous…je me rappelle de vous !!! Vous veniez à l’hôpital !

- Voir qui ?

Ses yeux s’ouvrent encore plus grand et il panique un peu plus, il est pétrifié et se pisse dessus.

- Vous êtes le père de cette pute de Marielle ?

- Beau père.

Sa douleur s’éteint face à la haine.

- Vous êtes le père de ce dealer ! Il a tué ma fille !

- Erreur de jeunesse.

- Ma fille ne méritait pas de mourir !

- Je te l’accorde mais ma petite fille n’y était pour rien, ma fille et ma belle fille non plus.

- Fallait qu’il paye !

Ce n’est plus le médecin que j’ai devant moi mais le père détruit par la mort de son enfant. Pour autant, ça ne m’émeut pas.

- Si tu me dis où est ton frère, je te tue d’une balle dans la tête et tu iras retrouver ta femme et ta fille.

- Il est mort ! MORT !

Ah il est coriace celui là. Bien, alors passons à l’étape supérieure. Je prends un couteau à bois, que je glisse sous son ongle.

- Dernière chance, ou est-on frère ? Tu sais qu’il doit payer lui aussi et à mon avis, il t’aurait balancé depuis bien longtemps s’il était à ta place.

- Il est mort putain !!! Faites pas ça !!! Je suis désolé pour votre fille et votre petite fille, je vous jure que je suis désolé !!!

- Crois-tu que ça ramènera ma petite fille tes excuses ? Que ça soulagera la douleur de ma fille ? Non.

Je tape un grand coup dans le ciseau à bois et son ongle saute dans des cris de souffrance.

- Où est-on frère ?

Après le dixième ongle, je commence à me demander s’il ne dit pas la vérité.

- C’était quand ?

- Au mois d’Aout…le18 je crois

- Où ?

- Je sais plus, on était en pleine mer, dans les eaux africaines.

- Bon, je vais te laisser de te remettre un peu.

Je fais signe à James pour qu’on parle un peu.

- Tu ne sais pas comment on pourrait savoir s’il dit vrai ou pas ? Dis-je

James réfléchit.

- Bah on a les satellites qui enregistrent mais…

Il me regarde.

- On peut demander à voir les images, on peut dire qu’on pense que des individus sont en fuites.

- Je ne veux pas que t’aies d’emmerde.

- Je vois ce que je peux faire.

Je retourne près de ce médecin qui doit avoir surement réfléchit à tout ce qu’il a fait dans sa misérable vie.

- Bien, on va reprendre si tu veux bien. Donc explique-moi pourquoi t’as tué ton frère.

- Il a fait du mal à ma fille.

- Pas qu’à ta fille n’est ce pas ?

Il tourne la tête.

- Eh, regarde-moi quand je te parle ! Tu étais là et t’as rien fais pour l’empêcher de faire ça.

- Je savais qu’il payerai. J’avais prévu de le descendre quoi qu’il se passe.

- Oh…mais pendant ce temps, des gosses subissaient. Et ça, ça ne t’a pas posé de problème ?

- Je l’ai vu que la veille de notre départ ! Il m’avait dit être devenu naturiste pour être comme sa femme !

- Et les coups ?

Il hausse les épaules

- Elle avait qu’à se tirer elle aussi.

- Toi aussi tu pourrais te tirer, non ?

Il me regarde comme si j’étais un abruti.

- Je suis attaché !

- Je ne sais pas je ne vois pas tes liens. Dis-je

- Ils sont derrières mon dos !

- Je ne sais pas moi, je ne les vois pas.

Il comprend où je veux en venir. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas des liens, qu’ils n’existent pas. Cette femme aussi abjecte qu’elle a pu être, était attachée à son mari.

- Tu es aussi coupable que lui pour moi Marc.

- Non je n’ai jamais touché aux gosses !

- Mais t’as laissé faire.

J’ouvre la malle et va chercher de quoi lui faire regretter.

- Donc si je comprends bien, tu as fais comme si tu ne voyais rien, n’est ce pas ?

- J’y suis pour rien !

- Je te repose une dernière fois la question…est ce que tu as fais comme si tu ne voyais rien ?

- Qu’est ce que vous allez me faire !

- Mauvaise réponse !

Je prends deux pinces à étau et les mets dans sa bouche.

- Tu ne veux pas me répondre quand je te le demande, je vais donc te montrer ce qu’il se passe quand on ne fait pas ce que je demande.

J’ouvre sa mâchoire au maximum puis prends ma tenaille.

- Contrairement à ce qu’on pense, les dents les plus douloureuses ne sont pas les molaires.

Il panique et y a de quoi. Je n’aimerai pas être à sa place.

- Et les plus faciles sont celles de devant.

J’arrache ses 4 incisives du haut puis celles du bas et ses cris s’étranglent à moitié avec son sang. Je lui rince la bouche avec un jet d’eau, retire les pinces et nous reprenons notre petite conversation.

- Pour l’esthétique on repassera mais comme tu vas mourir ça n’a pas vraiment d’importance. Donc, tu réponds à ma question maintenant ?

- Va te sssaire sssoutre !

Ah on arrive au stade où la douleur est si forte qu’ils ne la sentent plus vraiment, le cerveau est déconnecté et faut juste le rappeler à l’ordre.

- Allez mon gars, faut tenir bon.

Je pose un chiffon sur son visage et lui verse de l’eau jusqu’à l’entendre s’étouffer. De quoi reconnecter son cerveau par l’instinct de survie.

- Alors tu réponds ?

- Ze me rappel’ plus d’se la quession.

- Pas de chance pour toi.

- Non !!! Non !!! Pissié !!!

- Tu te souviens de ma question ?

- Oui

Il réfléchit, remets surement en ordre la conversation mais la douleur a grillé surement sa mémoire et il se met à pleurer. C’est je crois le moment que je préfère, quand toutes les barrières s’écroulent et que la dignité est piétinée.

- Ze me rappel’ plus. M’avoue-t-il

- Dommage pour toi.

Je remets les pinces et m’attaque aux canines. Ce sont les plus difficiles je crois, ça une très bonne racine. Mais j’arrive toujours à mes fins. Un coup de rinçage et je vérifie qu’il a retrouvé la mémoire.

- Alors ça te revient ou je m’attaque aux prémolaires ?

- Ze sais plus. Dit-il épuisé

- Ça va pas me plaire ça tu sais.

- Ze sais.

Je prends son pouls qui est assez faible. Je prends de la poudre multivitaminée que je dilue dans de l’eau que je lui fais avaler.

- Faut tenir, allez bois.

Il s’en fout partout mais avale le contenu.

- Ze veux mourir.

- Pas encore, je veux ma réponse.

- Mais quel ‘éponse !

- A ma question, tu sais celle que je t’ai posé y a deux heures.

Il a se rire nerveux qui me fait partir dans un fou rire.

- Alors ma réponse ?

- Ze dirais…oui. Dit-il au hasard.

- Donc t’as bien volontairement fermé les yeux pour ne pas voir ce qu’il se passait à coté de toi, plutôt que d’intervenir pour que ça cesse ?

- Sssi tu veux.

- Ah bah non moi tu sais je suis juste, donc dis moi si c’est bien ça, je ne voudrais pas t’en faire baver pour rien.

- Ouais z’ai pas voulu voir.

J’obtiens ce que je voulais savoir.

- Bien, tu vois quand tu veux.

Je fouille dans la malle et écrase avec mon pied une ampoule qui se brise en petits morceaux. Il regarde à moitié dans les vapes. Je lui redonne un peu de cocktail vitaminé pour le ramener à moi.

- Ts’u vas sssairreee quoi ? Dit-il

- Je vais faire en sorte que tu ne puisses plus jamais ouvrir les yeux.

- Sss’il t’se plaît…arrêtsse

- Allez, un peu de courage, il en a bien fallu à Marielle pour supporter tout ce que tu lui as fais, tu sais qu’elle s’en est sortie d’ailleurs ? Elle marche et va super bien. Elle a retrouvé sa famille.

Je vois une dernière fois la haine dans son regard. Même si j’ai un peu enjôlé les choses. Je lui force à ouvrir les yeux et saupoudre les morceaux de verre dans son œil. Il se débat, hurle mais finit par ne plus pouvoir ouvrir les yeux. S’il le fait, les morceaux de verre couperont son globe oculaire.

- George ? M’appelle James.

- Ouais ?

- On a la vidéo, il dit vrai, regarde.

En effet, on voit bien le bateau s’en aller alors que l’autre enfoiré se débat entouré des requins. Il s’est fait déchiqueter et j’espère qu’il a bien souffert.

- Bien, on a pu voir que tu disais vrai.

Je sens qu’il est soulagé.

- Donc, comme je suis quelqu’un de juste, je vais te laisser repartir. Tu as 3 minutes pour trouver la sortie.

- Ze ssssuis libre ?

- Si tu trouves la sortie oui.

- Ssssinon ?

- Tu verras bien.

Je coupe ses liens et il tombe de la chaise épuisé.

- 3 minutes, c’est parti.

Il se tord de douleur, je suppose qu’il a tenté d’ouvrir les yeux pour voir où aller car des larmes de sang coulent le long de sa joue.

- 2minutes 30, tu devrais t’y mettre, t’as un peu de chemin à faire.

Il rampe puis arrive à se mettre sur ses jambes, et sans voir essaye de trouver un mur.

- 2 minutes.

Je décompte alors qu’il commence à s’agiter mais ses pieds ont du mal à le porter. Ah mon fils si tu voyais ça, tu aimerais tellement. Je ne voulais pas qu’il ait ça sur ses épaules, il a trouvé un semblant de paix auprès de Julie et des enfants, bien plus que quand il était avec Marielle. J’espère qu’elle finira par les laisser vivre, même si je comprends que ça soit difficile pour elle.

- 1minute 30, ça passe vite le temps et t’as presque pas bougé.

James me regarde avec le même sourire que le mien. Il ne supporte pas qu’on puisse faire du mal aux femmes et encore moins aux gosses. Quand je lui ai expliqué la situation, il n’a pas hésité à faire les recherches.

- 1 minutes…tic tac.

Il rampe, tend sa main comme il peut mais il a perdu pas mal de sang et bien trop faible pour se sauver. Comme si j’allais lui laisser la vie sauve. Crétin !

- 30…29…28

- Sss’il vous plaît !!!

- 17…16…15

- Au sssecours !!!

- 8…7…6

- Pisssiéééééé

J’arme mon arme.

- 3…2…1…dommage

Je lui tire à l’arrière des genoux et l’immobilise.

- T’aurais jamais du t’attaquer au mien fils de pute.

Il est même plus en état de parler. Après avoir tiré dans les partie non vitales, je lui colle le canon dans la bouche.

- Une dernière volonté ? JE ne comprends pas, tant pis pour toi. Crève ! La balle part et lui explose la tête.

- On ramasse ! Crie James à son équipe.

- Merci de ton aide. Dis-je en lui donnant une accolade.

- De rien mon frère, tu sais que tu peux toujours compter sur nous.

- Je sais.

- Tu restes un peu ?

- Je repars demain.

- Nickel, tu vas pouvoir gouter à la bouffe locale.

Je préfère mille fois la nourriture française sans hésiter et surtout les petits plats de ma petite femme que je retrouve. Le lendemain de mon retour je vais voir Mick’ qui comprend que si je suis là c’est que j’ai rempli ma mission. Je lui raconte pour le proviseur qui a fini dans les crocs des requins et le nombre d’heure de torture qu’à du supporter le médecin.

- Merci papa.

- De rien mon fils.

Je le prends dans mes bras et repense à mes principes de militaire, la sécurité de mon pays avant tout mais surtout la sécurité des miens…comment laisser des monstres vivre comme ça en toute impunité. Mission accomplie, je peux retourner à ma retraite et profiter de mes vieux jours.

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