Coeur de lierre
Issu de la nuit, jailli du néant, le temps fuit. Éloquent, il va ainsi de l'avant, ondulant de palabres en espaces-temps où s'étend son règne sur l'inerte et le vivant.
Terre
Système Solaire, Ô bras d’Orion, en amont de la Galaxie la Voie lactée, au loin gît l'Amas de la Vierge,
ce superamas local, l’Univers.
L'univers d'où je suis parti, à la recherche des âmes-guides, se nomme Émotion. Elle est notre essence, l'étoffe de mon être, mais sa puissance rend nos coeurs de lierre nous laissant éperdus de passion et dépourvus de raison.
Un point fixe scintillait sur ma sphère armillaire m'indiquant ta position parmi les êtres lointains.
Silence abyssal, vertige astral, coma sidéral... Longtemps à la dérive, je fus livré à ce mal spatial avant d'échouer sur les rives de ton existence où jadis il a jeté son dévolu.
Dans sa fugue, il réclame son dû, t'arrachant ce présent que tu ne sais retenir car tu l'envies, le dévores et tu crois, en imitant le temps, jouir de la vie mais il glisse, impassible, te laissant en proie à ses nuits d'insomnies. Schème galactique.
La voûte céleste éblouit ton esprit mais existe en toi, un imaginaire d'une substance si fine qu'il trompe le temps et jusque dans l'inanimé se faufile.
Serais-tu mon âme-guide ? Celle qui s'est éteinte hier mais brille encore jusqu'ici. M'emmènerais-tu aux sources de l'insaisissable percer les secrets d'une goutte de pluie, d'un grain de sable, d'une note de musique ?
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